Jean-Luc Mélenchon et Marion Maréchal ont un point commun : le grand changement de peuple, c'est pour demain.
Inéluctable car conséquence des grandes catastrophes climatiques à venir, c'est l'Apocalypse selon Mélenchon, réversible et choix civilisationnel à faire, c'est la crainte de « la France africaine » pour Marion.
Deux approches différentes pour deux personnalités politiques que tout oppose.
À entendre Jean-Luc Mélenchon, dimanche, à Paris, devant ses militants, le cataclysme écologique aura une issue heureuse, l'effacement des frontières : « L'ordre du monde va changer. Dans dix ans, ce que vous avez sous les yeux sera profondément remodelé. Le changement climatique aura frappé. Des dévastations face auxquelles il faudra intervenir en masse [...] Par centaines de millions, peut-être par milliards, des êtres humains dont les îles auront disparu sous les eaux confrontés à des sécheresses qui rendra impossible leur maintien sur place et qui se mettront en route, réalisant à ce moment que les frontières n'existent que sur le tracé de papier, bousculeront la géopolitique, les États, les nations, c'est à tout cela que nous allons être confrontés. » Un programme réjouissant pour le candidat de La France insoumise qui y voit l'occasion d'une « refondation complète » pour « ce peuple fier et heureux d'être déjà créolisé », « qui a tant changé depuis 1958, époque où chaque Français avait un de ses ancêtres sur dix qui était étranger et qui, aujourd'hui, en compte un pour quatre ».
🇫🇷🗳 FLASH | Marion #Maréchal déclare être inquiète du fait qu’« on pourrait avoir une #France africaine » d’ici 2060.
— Cerfia (@CerfiaFR) March 20, 2022
(Europe 1) #Presidentielle2022pic.twitter.com/Q7UcrRRIER
Moins optimiste, Marion Maréchal, qui elle aussi s'exprimait « cash » au micro d'Europe 1, étrillant au passage Emmanuel Macron « Président de l'immigration massive », s'inquiète de « ce remplacement de peuple historique qui deviendra minoritaire sur le territoire français d'ici 2060 » si on n'inverse pas la courbe migratoire. Des propos que ne démentent pas les prédictions des économistes. Comme Bruno Parmentier (toujours sur Europe 1) qui explique : la guerre entre ces premiers exportateurs de blé que sont l'Ukraine et la Russie (elles fournissent à elles seules 15 % du blé mondial, soit 40 % des exportations) devrait avoir des conséquences géopolitiques effroyables. Passés les quelque cinq mois de réserve mondiale, l'Égypte (155 millions d'habitants, 4 % de terres exploitables), l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Yémen, le Liban ou la Syrie se retrouveront complètement à court, incapables de se fournir en céréales. On imagine les émeutes de la faim et la submersion migratoire des pays du Sud à venir...
Un futur bien plus proche et certain que les réchauffement climatique, montée des océans, fonte des glaces ou autres plaies d'Égypte serinés par les rapports du GIEC (et régulièrement remis en cause par d'autres scientifiques). « Le monde avance les yeux fermés vers la catastrophe climatique », nous rappelle encore Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU. C'est en tout cas la raison d'être de ces mouvements écologistes responsables de l'éco-anxiété qui mine une génération au point de la faire renoncer à se reproduire, car « un enfant de moins, c'est 40 tonnes de carbone par an de gagné », et lui préfère « la voiture électrique, parce que c'est 2 tonnes économisées ». La même idéologie qui pousse des militants déjantés à attaquer un train de blé sous prétexte de « dénoncer l'agro-industrie qui va droit dans le mur ».
Le pire n'est jamais sûr, même en matière de désordre climatique. Mais le changement civilisationnel, lui, annoncé par Jean-Marie Le Pen depuis quarante ans, se précise. Si même Mélenchon le dit...
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