Depuis 1945, l’Europe occidentale et l’Europe centrale n’ont plus mené de guerre. On pourrait s’en réjouir si les Européens qui ont construit la Communauté puis l’Union Européenne étaient vraiment restés fidèles au serment de 1950 – plus jamais la guerre.
Or, l’Union Européenne s’est laissée entraîner, depuis 1990, dans les guerres américaines: au Proche-Orient, en Libye, dans les Balkans. (Il est de ce point de vue terrible de penser que l’Union Européenne n’a tiré aucune leçon des bombardements de l’OTAN contre la Yougoslavie, qui commençaient il y a 23 ans jour pour jour)
Et ceci, loin de faire revenir une compréhension de la nature de la guerre, a au contraire éloigné les Européens de l’Ouest encore plus du réel.
Dans le cas de la guerre d’Ukraine, on prend la mesure du désastre:
+ Un enthousiasme puéril pour la guerre que mènent le gouvernement et l’armée ukrainienne, comme si l’histoire avait commencé le 24 février 2022. On oublie complètement l’atroce conflit du Donbass, depuis huit ans; on oublie la complexité de la société ukrainienne qui, après 1991, souhaitait vivre en paix et dans la neutralité, en ne devant pas trancher entre l’Occident et la Russie. Malheureusement, comme l’avait annoncé Brzezinski dans Le Grand Echiquier en 1997, l’Occident a voulu, pour casser la puissance russe, faire basculer l’Ukraine tout entière du côté occidental, sans respecter son caractère historiquement bigarré (ukrainophones, russophones, polonophones, magyarophones, roumanophones, turcophones; Grecs catholiques, orthodoxes, musulmans). Le résultat, c’est le désastre des huit dernières années, qui culmine dans l’actuelle guerre ouverte entre la Russie et l’Ukraine. Avec le cortège de souffrances que nous constatons tous les jours.
+Une incapacité à comprendre les ressorts de la puissance et les bases de la géopolitique qui étaient pourtant évidentes encore pour les générations précédentes d’Européens. L’Ukraine est un territoire-clé pour le contrôle de l’Eurasie. Une puissance hostile à la Russie installée sur les rives de la Mer Noire amoindrit la puissance russe. Il n’y a plus de mémoire historique et l’on ne se souvient pas du traumatisme de la Guerre de Crimée (1853-1856) sur la puissance russe. Staline, le communiste géorgien devenu, par la force des choses, défenseur des intérêts de la Russie, a voulu d’autant plus éviter une “nouvelle guerre de Crimée” après 1945 que la Wehrmacht avait réussi un temps à s’établir dans la péninsule et n’avait pu être arrêtée qu’à Stalingrad – Volgograd. Les enjeux n’ont pas changé aujourd’hui.
Les Russes se souviennent que le traité de Paris (en 1856) après leur défaite dans la Guerre de Crimée, et sa réduction des côtes de la Mer Noire à une question commerciale les avait mis durablement en position d’infériorité. Et la période 1991-2013 les a remis dans une situation semblable. Que Vladimir Poutine veuille, à l’issue de l’actuelle guerre d’Ukraine, non seulement conserver la Crimée mais consolider ses abords en imposant la neutralité de l’Ukraine, peut bien susciter en nous une palette d’émotions négatives, mais cela ne changera rien à la question de l’équilibre des puissances.
+ Tel est bien le problème de beaucoup d’Européens. Ils se laissent dominer par les émotions. Il ne s’agit pas, par contraste, de faire l’éloge d’une rationalité froide, d’une pure Realpolitik. Mais de se rendre compte que les émotions dont nous parlons sont manipulées par des intérêts très cyniques. Les décideurs de Washington qui ont entrepris, depuis la fin des années 1990, de faire basculer l’Ukraine dans le camp occidental “quoi qu’il en coûte”, se moquent bien des souffrances de la population ukrainienne ou de l’appauvrissement de l’Europe tout entière dans laquelle nous basculons. Ils poursuivent des intérêts stratégiques, géopolitiques, financiers, les mêmes qui leur ont fait écraser, disloquer, disperser, déplacer des populations au Proche-Orient ou dans les Balkans. Nous pouvons bien crier “liberté, liberté!”, “Vive Zelenski” ou “Mort à Poutine!”, cela ne changera rien à la manière dont nous nous faisons manipuler.
Quand donc l’Europe reprendra-t-elle son destin en main? Quand sortira-t-elle de cette atrophie de l’intelligence et de cette manipulation de la volonté qui nous poussent vers une implosion économique, monétaire, énergétique, sociale, politique de nos nations?
Merci à nos lecteurs. Continuons d’essayer de comprendre, pour devenir moins manipulables.
La situation militaire
En croisant les sources habituelles (de l’Institute for the Study of War à Stratpol en passant les rares médias de terrain), on arrive aux constats suivants:
L’armée russe continue à détruire systématiquement des infrastructures, points d’appui et entrepôts de l’armée ukrainienne. Ainsi une frappe sur Kramatorsk a-t-elle permis de détruire d’un coup un dépôt d’essence, un garage de véhicules et un casernement de l’armée ukrainienne. Cela va faciliter l’avancée russe vers Slaviansk et Kramatorsk.
+ Les troupes russes continuent d’encercler Kiev, progressivement.
+ Des combats de moyenne intensité se déroulent autour de Kharkov.
+ De durs combats continuent à se dérouler autour d’Izoum. Mais les troupes ukrainiennes qui se battent plus au sud ont refusé de se retirer pour venir épauler les troupes autour d’Izoum. Le fanatisme consistant à dire que l’on ne quitte pas des parcelles de” sol ukrainien” conquis l’emporte sur le bon sens stratégique: si Izoum tombe complètement aux mains des Russes, ce peut être toute la ligne de défense ukrainienne jusqu’à Dnepropetrovsk qui s’effondre.
+ Les troupes russes renforcent leur emprise autour des villes de Kramatorsk, de Zaporojie, de Nikolaïev
+ A Marioupol, les quelques milliers de miliciens retranchés sur l’espace de l’usine d’Azovstal sont désormais coupés du reste de la ville.
+ Le chef milicien Marchenko – aux côtés de qui BHL n’a pas craint de s’afficher et surtout d’affirmer qu’il s’agissait d’un défenseur de la démocratie – se prépare, en cas d’offensive russe, à résister jusqu’au dernier homme dans Odessa comme ses camarades idéologiques de Marioupol. Les troupes russes doivent mener des combats très durs quand elles affrontent les milices ukrainiennes. Mais on est frappé par le manque d’intelligence stratégique de ces militants ukrainiens qui préfèrent se laisser enfermer dans des nasses par les Russes plutôt que d’opérer des redéploiements à travers l’Ukraine.
+ La décomposition de l’Etat kiévien est en train de devenir pleinement visible. A l’ouest du pays, les vidéos d’Ukrainiens accusés de vol ou “maraude” (ou de “collaboration”) qui sont accrochés à des arbres à moitié nus et publiquement humiliés se multiplient. A l’est du pays, les habitants qui réussissent à emprunter les corridors humanitaires, racontent comment les Kiéviens, à Marioupol ou ailleurs, prennent la population en otage.
Le conflit géostratégique
+ D’abord, la suite de “Mister Bean”. Le gouvernement britannique fait des pieds et des mains pour faire retirer d’internet les enregistrements du Ministre de la défense Ben Wallace piégé par de faux conseillers de Zelenski. Il en irait de la sécurité nationale. C’est en soi du plus haut comique mais aussi profondément vrai. Ben Wallace s’est laissé aller à dire que l’Ukraine serait soutenu dans tous les cas.
+ Encore un article brillant de M.K. Bhadrakumar sur son blog “Indian Punchline”. Il explique comment l’Inde a en quelques jours pris ses distances avec les Etats-Unis. Comme toujours dans une analyse de Bhadrakumar, on cherche à ne garder qu’un ou deux extraits et puis on finit par citer une grande partie du texte. L’intelligence ne se morcelle pas:
“ (…) M. Biden s’est permis de dire que la position de l’Inde à l’égard de l’Ukraine était “quelque peu bancale”. Qui aurait pu imaginer que la géopolitique de l’Ukraine allait secouer la Quadrilatérale [le groupe de travail Inde, Japon, USA, Australie] ?
L’Inde avait certainement une prémonition. L’establishment indien de la politique étrangère ne s’est pas trompé sur ce qui a commencé à se dérouler en Ukraine au cours de la dernière semaine de février. (…)
Contrairement aux médias, aux universités ou aux groupes de réflexion indiens, les dirigeants indiens pouvaient sentir qu’une lutte mondiale historique pour l’ascension des États-Unis et de leurs alliés occidentaux contre la Russie et la Chine était en train d’éclater en Ukraine. Modi a senti que l’Inde subirait des dommages collatéraux si elle ne se mettait pas en selle pour descendre de la montagne, alors que le ciel commençait à devenir noir avec des nuages poussés par le vent, avant l’arrivée de l’énorme averse.
Il y a un contexte à cela. Tout observateur perspicace aurait remarqué que Modi est d’humeur réfléchie en matière d’affaires étrangères depuis plusieurs mois. Sa participation au Sommet de la démocratie en décembre dernier avait discrètement un air de fin de siècle – la fin d’une époque et le début d’une autre. On pourrait l’attribuer à l’effet dégrisant de la pandémie.
Le fait est que l’Inde a lutté contre la pandémie toute seule. Quel que soit le battage médiatique dont elle a fait l’objet, l’Inde a réalisé qu’elle n’avait pas de véritable partenariat avec les États-Unis ou l’UE, qu’il s’agissait d’une simple relation transactionnelle – et qu’en dernière analyse, l’Inde vivait dans sa région.
En effet, l’Inde a géré la pandémie bien mieux que la plupart des pays. Les experts internationaux le reconnaissent aujourd’hui, et ceux qui jetaient des pierres à l’époque l’acceptent aussi à contrecœur.
Cependant, alors que l’économie a été ravagée au point d’être méconnaissable, le gouvernement ramasse les morceaux et va de l’avant en titubant. (…)
Dans la course au destin de l’économie indienne, les États-Unis ne sont d’aucune aide. D’autre part, le déclin du multilatéralisme et les nouvelles contraintes imposées à la croissance par la propension croissante des États-Unis à utiliser le dollar comme arme, menacent d’anéantir les pousses de la croissance post-pandémique de l’économie indienne. (…)
Un rapport de la CNUCED du 16 mars, intitulé L’impact de la guerre en Ukraine sur le commerce et le développement, conclut : “Les résultats confirment une détérioration rapide des perspectives de l’économie mondiale, sous-tendue par la hausse des prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais, une volatilité financière accrue, le désinvestissement en matière de développement durable, la reconfiguration complexe des chaînes d’approvisionnement mondiales et l’augmentation des coûts commerciaux.
“Cette situation qui évolue rapidement est alarmante pour les pays en développement, et notamment pour les pays africains et les pays les moins avancés, dont certains sont particulièrement exposés à la guerre en Ukraine et à ses effets sur les coûts commerciaux, les prix des produits de base et les marchés financiers. Le risque de troubles civils, de pénuries alimentaires et de récessions induites par l’inflation ne peut être écarté…”
Biden sait-il seulement qu’au moins 25 pays africains dépendent de la Russie pour couvrir plus d’un tiers de leurs importations de blé ? Ou que le Bénin dépend à 100 % de la Russie pour ses importations de blé ? Et que la Russie fournit du blé à des prix préférentiels à ces pays pauvres ?
Maintenant, comment ces pays doux et misérables de la planète peuvent-ils importer de la Russie lorsque Biden et la chef de l’UE Ursula Gertrud von der Leyen s’unissent pour bloquer les canaux bancaires pour le commerce avec la Russie ? Le Delaware peut-il trouver une solution ?
La cruauté et la complaisance cynique avec lesquelles l’administration Biden et l’UE mènent leur politique étrangère sont absolument stupéfiantes. Et, remarquez bien, tout cela se passe au nom des “valeurs démocratiques” et du “droit international” !
L’Inde ne peut pas être d’accord avec la tentative irréfléchie des États-Unis et de l’UE de militariser les liens économiques mondiaux. Le fait est que les États-Unis et l’Union européenne ne gagneront peut-être même pas cette guerre en Ukraine. La Russie a presque achevé 90 % de ses opérations spéciales. À moins que Biden ne permette à Kiev d’accepter un accord de paix, la division de l’Ukraine le long du fleuve Dniepr est dans les cartes.
Les États-Unis déstabilisent l’ordre de sécurité européen tandis que les sanctions occidentales déstabilisent l’ordre économique mondial. Les États-Unis et l’UE doivent assumer la responsabilité de ces dommages collatéraux. L’Occident panique à l’idée que le monde vit déjà au siècle asiatique.
“L’une des raisons de l’optimisme qui règne au cœur de l’Asie est l’immensité des ressources naturelles de la région (asiatique)”, écrit le célèbre historien d’Oxford Peter Frankopan dans son récent ouvrage The New Silk Roads : The Present and Future of the World. En effet, le Moyen-Orient, la Russie et l’Asie centrale représentent près de 70 % des réserves mondiales prouvées de pétrole, et près de 65 % des réserves prouvées de gaz naturel.
Le professeur Frankopan écrit : “Ou encore, il y a la richesse agricole de la région qui s’étend entre la Méditerranée et le Pacifique… qui représente plus de la moitié de la production mondiale de blé… (et) représente près de 85 % de la production mondiale de riz.”
” Ensuite, il y a des éléments comme le Silicium, qui joue un rôle important dans la microélectronique et dans la production de semi-conducteurs, où la Russie et la Chine représentent à elles seules les trois quarts de la production mondiale ; ou encore les terres rares comme l’yttrium, le dysprosium et le terbium qui sont essentielles pour tout, des super-aimants aux batteries, des actionneurs aux ordinateurs portables – dont la Chine représentait à elle seule plus de 80 % de la production mondiale… Les ressources ont toujours joué un rôle central dans le façonnement du monde… Cela rend le contrôle des Routes de la Soie plus important que jamais. “
L’Occident semble toujours vouloir “revenir à la “normale””, écrit Frankopan, “et s’attend à ce que les nouveaux venus reprennent leurs anciennes positions dans l’ordre mondial.” Il est clair que l’Inde, ancienne colonie britannique, comprend le véritable agenda qui se cache derrière la lutte géopolitique de Washington et Bruxelles avec la Russie. Principalement, l’Inde cherche des partenariats dans toutes les directions, Russie et Chine comprises.
Si le site d’information chinois Guancha a raison, ce qui est le cas la plupart du temps, “les relations diplomatiques entre la Chine et l’Inde vont se détendre de manière significative et entrer dans une période de reprise. La Chine et l’Inde réaliseront l’échange de visites de responsables diplomatiques dans un délai relativement court. Les responsables chinois se rendront d’abord en Inde, et le ministre indien des affaires étrangères, Jaishankar, viendra en Chine.”
C’est une bonne nouvelle. La stature unique de Modi dans la politique indienne lui permet de prendre des décisions difficiles. Le mandat renouvelé qu’il a obtenu du cœur du pays le met en position d’innover en matière de politique étrangère.”
Que dire quand on ressort d’une telle lecture? Ce n’est même plus le déclin, c’est l’effondrement de l’Occident qui va survenir!
Vladimir Poutine aux Occidentaux: “Echec!”
+ A 12h00 heure européenne, la nouvelle a éclaté: la Russie demande à ce que ses livraisons de gaz aux Européens lui soient réglées en roubles. Donc les Européens vont avoir le choix entre priver leurs concitoyens de gaz ou remplir les caisses russes d’euros pour acheter des roubles qui serviront à acheter le gaz.
Les dirigeants occidentaux peuvent traiter Poutine de tous les noms; pas un ne lui arrive à la cheville en termes de manoeuvre géostratégique.
+ Le dévoiement des institutions internationales: le secrétaire général de l’ONU explique à la Russie qu’elle ne peut pas gagner la guerre d’Ukraine.
A l’inverse, il vaut la peine de lire cette analyse de Wolfgang Münchau, oracle du Financial Times et d’autres médias occidentaux:
“L’Occident, quant à lui, a pris le plus grand pari de l’histoire de la guerre économique. Nous avons gelé les actifs de la banque centrale russe. Appelez ça une opération économique spéciale.
Mais nous n’avons pas bien réfléchi. Pour une banque centrale, geler les comptes d’une autre banque centrale est une très grosse affaire. Économiquement, cela signifie que l’ensemble de l’Occident transatlantique a fait défaut sur notre actif le plus important : notre monnaie fiduciaire. Les réserves de la banque centrale de Russie étaient des gains provenant de ventes légitimes, principalement à l’Ouest. Les tribunaux peuvent geler les actifs s’ils sont obtenus illégalement. Mais ce n’était pas le cas ici. La Russie a violé le droit international en envahissant l’Ukraine. Mais les comptes de sa banque centrale détenus à l’étranger sont légaux.
Avec cette seule sanction, nous avons fait tout ce qui suit : miner la confiance dans le dollar américain en tant que principale monnaie de réserve mondiale ; devancer tout défi que l’euro pourrait un jour poser ; réduire la solvabilité de nos banques centrales ; encourager la Chine et la Russie à contourner l’infrastructure financière occidentale ; et faire du bitcoin une monnaie de transaction alternative respectable. Au moins, la blockchain ne va pas se retourner contre vous.
Vladimir Poutine joue la carte de l’intelligence. Il dit que la Russie s’en tiendra à ses contrats et obligations internationaux. La Russie ne fera pas défaut. Elle continuera à fournir du gaz, comme elle l’a fait pendant les guerres précédentes. L’Europe a, bien sûr, raison de rechercher une plus grande indépendance vis-à-vis de l’énergie russe. La contrepartie est que la Russie devient également plus indépendante de l’Occident.
Même sans l’Occident, une Russie riche en matières premières a de nombreux marchés à sa disposition. La Chine restera un partenaire commercial solide. Tout comme l’Inde, le Pakistan et l’Indonésie. Et bien sûr, l’Afrique du Sud et le Brésil, ainsi que la plupart des pays d’Afrique et d’Amérique latine. La Russie isolée ? Vous devez plaisanter. Ou vous souffrez d’une perception exagérée de l’Occident transatlantique au 21e siècle.
Maintenant, réfléchissez à ce que les Chinois vont faire de nos sanctions. Le gouvernement chinois sait que sa forte exposition aux actifs américains est également menacée. Ce que les États-Unis ont fait au président Poutine à propos de l’Ukraine peut être fait au président Xi à propos des Ouïghours. Le processus de dédollarisation prendra du temps. Mais la Chine n’est jamais pressée.
Conséquence directe de ces décisions, nous avons transformé le dollar et l’euro, et tout ce qui est libellé dans ces monnaies, en actifs risqués de facto. La probabilité de défaut d’un actif libellé en dollar ou en euro ne peut plus être mise à zéro de manière crédible“.
On ne peut pas dire que personne n’avait vu venir la catastrophe qui va nous fondre dessus: le discrédit de ce que l’on appelait pendant la Guerre froide le “monde libre” est total.
Le dis-crédit ! Nous allons rapidement voir les Etats-Unis et l’Union Européenne isolés. Plus personne ne voudra leur faire crédit ni leur emprunter de l’argent.
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