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vendredi 4 février 2022

De la guerre en Ukraine, à la guerre du gaz russe. L’Europe couillonnée !


 

 par | 4 Fév 2022 |

Cette histoire de guerre en Ukraine est en train d’apparaître de plus en plus pour ce qu’elle est, un immense prétexte également à une guerre du gaz, avec pour cible les Etats-Unis et la Russie qui se disputent le marché européen, enfin d’Europe de l’Ouest du gaz.

N’imaginez pas que cela soit anodin.

Pour les Etats-Unis, dont le système monétaire est basé sur le pétrodollar, il faut assurer la force du dollar. Pour assurer la force du dollar il faut que le dollar serve de monnaie d’échange dans les « gros échanges », et les gros échanges c’est l’énergie. Historiquement le pétrole était échangé en dollar notamment le pétrole du Golfe et saoudien en particulier. Les excédents saoudiens finançaient les bons du trésor américains (la dette US). Mais d’ici 2030, il n’y aura plus beaucoup de pétromonarchie ni d’excédents de ventes de pétrole.

Alors comment assurer la pérennité du dollar américain et sa force ou sa puissance?

EN vendant du gaz à l’Europe de l’ouest à la place des russes.

Alors, oui, une guerre en Ukraine est largement possible, car les Américains ont bien plus besoin que ce que beaucoup d’analystes pensent, de vendre du gaz liquifié à l’Europe à place des Russes.

C’est une immense guerre également monétaire qui se joue en plein cœur de l’Europe.

Charles SANNAT


Washington négocie pour l’Europe un remplacement au gaz russe

Alors que tous les regards sont tournés vers la crise ukrainienne, Washington se préoccupe de la question gazière en Europe. Pour son allié d’outre-Atlantique, il cherche déjà une alternative au gaz russe. Moscou affirme pour sa part avoir toujours été un « fournisseur de gaz fiable ».

Les États-Unis mènent des négociations avec un certain nombre de pays sur l’exportation de gaz vers l’Europe pour se substituer à celui de la Russie, a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki lors d’un point presse qui s’est tenu le 2 février.

Elle a fait cette déclaration en réponse à une demande de commentaires sur des informations faisant état de la possibilité pour le Qatar de compenser les volumes de gaz en cas de diminution des approvisionnements en provenance de Russie.

Elle a ainsi souligné qu’il ne s’agissait pas d’un pays en particulier, sans fournir plus de détails.

Le 30 janvier, Josep Borrell a déclaré dans son blog que l’UE travaille avec des pays comme les États-Unis, le Qatar et l’Azerbaïdjan en ce qui concerne la compensation des volumes de gaz en cas de baisse des approvisionnements en provenance de Russie.

Plus tôt, Washington et l’UE avaient également indiqué œuvrer conjointement à « l’approvisionnement continu, suffisant et en temps utile de l’UE en gaz naturel provenant de diverses sources à travers le monde » en cas de perturbation des exportations depuis la Russie.

Toutes ces accusations ont été balayées à plusieurs reprises par Moscou qui assure avoir toujours entièrement rempli ses obligations contractuelles de fourniture de gaz à l’Europe.
« La Russie est un fournisseur de gaz fiable et n’a jamais abandonné ses partenaires », a indiqué le 1er février le représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu, Vassili Nebenzia.

Sécurité énergétique et crise ukrainienne

Les discussions portant sur la dépendance énergétique des pays européens envers la Russie se sont intensifiées ces derniers mois sur fond de tensions croissantes autour de l’Ukraine.
Accusant la Russie de vouloir envahir le territoire ukrainien, l’Union européenne et les États-Unis ont déjà menacé plusieurs fois que, si la Russie attaque l’Ukraine, ils introduiront une série de sanctions inédites, dévoilées le 25 janvier, qui cible les livraisons de gaz naturel russe en Europe.

Le Kremlin a qualifié ces propos sur les préparatifs de l’Occident pour une invasion hypothétique de l’Ukraine de vains et a affirmé qu’ils causaient une escalade sans fondement des tensions. En effet, elles ont déjà des conséquences directes sur les pays européens qui subissent l’augmentation des prix du gaz.

En ce sens, le gazoduc russe Nord Stream 2 qui attend toujours le feu vert du régulateur énergétique allemand permettrait de livrer directement deux fois plus de gaz à l’Europe. Pourtant, Berlin a affirmé que son avenir serait sur la table en cas d’attaque russe bien que Moscou ait appelé à plusieurs reprises à cesser de mentionner dans un contexte de politisation ce projet qui est bénéfique tant pour Moscou que pour l’UE.

Source Agence de presse russe Sputnik.com ici

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