Depuis le 15 septembre, les professionnels de santé non vaccinés sont suspendus de leurs fonctions sans rémunération ou interdits d’exercer.
Camille, kinésithérapeute en milieu hospitalier et Mathilde, orthophoniste libérale, témoignent sous couvert d’anonymat.
Sur la porte de son cabinet, une lettre à l’adresse de ses patients. Mathilde a cessé d’exercer son métier d’orthophoniste le 14 septembre au soir. Une décision difficile et douloureuse. Elle a pris soin auparavant d’expliquer au téléphone et par courrier son point de vue à tous ceux et celles qu’elle accompagne depuis des années.
« J’ai beaucoup réfléchi au fait d’arrêter mon activité. J’ai de nombreux patients, des enfants, des personnes âgées que je suis chaque semaine. Les laisser seuls, sans soutien, arrêter les soins quotidiens me donne le sentiment de les abandonner. Mais il faut que je me protège pour pouvoir continuer à les soigner plus tard. La grande majorité des mes patients l’ont compris et l’ont accepté. »
L’orthophoniste a fermé son cabinet le 14 septembre au soir • © DR
L’orthophoniste a fermé son cabinet le 14 septembre au soir • © DR
La jeune orthophoniste, diplômée en 2018 après sept années d’études,
ne se soumettra pas à l’obligation vaccinale. La lettre de l’Agence
régionale de santé (ARS) lui intimant de se vacciner ne l’a pas
convaincue.
A la sidération devant cette injonction ont succédé les questionnements, les doutes. Est-ce que je n’ai pas tort ? Est-ce que je pourrais faire autrement ? Le décalage entre les discours gouvernementaux et la réalité, le manque de données sur les vaccins l’ont conduite à fermer son cabinet. Un déchirement.
“On forme des professionnels de santé qui sont capables de réfléchir. Pendant notre formation on nous apprend à nous interroger, à tout remettre en question et là on nous demande d’obéir, d’appliquer une règle sans discussion, sans poser de questions” explique-t-elle, “cette méthode heurte l’intelligence.”
Une obligation sanitaire ou politique ?Camille, masseur-kinésithérapeute dans les Côtes d’armor, vit très mal lui aussi cette méthode “très violente” selon lui. Ce praticien a fait toute sa carrière à l’hôpital public. Il ne souhaite pas être vacciné. Depuis des mois, il ne dort plus, ne mange plus. Il a perdu huit kilos.
Lors d’un entretien, sa direction lui a expliqué “les conséquences de son positionnement“, lui demandant de régulariser sa situation, “de se mettre à jour au niveau de la loi“, voire de démissionner. Il vient de recevoir sa lettre de suspension de poste sans rémunération.
“On nous dit aujourd’hui : vous êtes des mauvais parce que vous n’êtes pas vaccinés. Mais depuis 18 mois, on vit des aberrations et des incohérences en permanence” estime-t-il. “Je me suis occupé de patients positifs au covid, mais je n’étais pas considéré comme cas contact. On m’exclut et on suspend beaucoup d’autres soignants alors que le problème de santé publique le plus important c’est le manque de personnel” poursuit-il.
Sous la pression sociale, celle du groupe, des services, nombre de soignants se plient à l’obligation vaccinale. De guerre lasse. “Contraints et forcés” par des mesures qu’ils estiment plus “politiques que sanitaires“.
“Le choix des gens de ne pas se faire vacciner est très personnel” commente Camille, “il n’y a aucun respect de ces choix“. Et de poursuivre: “tous ces personnels qui sont régulièrement rappelés sur leurs congés, qui donnent tout, sont aujourd’hui mis à pied, traités comme moins que rien. Or quel est le bénéfice/risque de cette situation ? Moins de soignants ? Plus de patients qui ne seront pas pris en charge ?“
Le droit de choisir, de disposer de son corps“La vaccination est un acte médical contre une maladie. On ne se vaccine pas pour faire du sport, voyager, aller au musée ou au restaurant. Ou pour pouvoir travailler. On se vaccine quand il y a un risque important pour la santé” poursuit le kinésithérapeute.
Camille comme Mathilde s’interrogent sur l’injonction vaccinale alors que le recul manque. L’un comme l’autre constatent des effets secondaires sur leurs patients vaccinés. Ils préfèrent ne pas céder au chantage plutôt que mettre leur santé en danger.
“Je veux avoir le droit de choisir, de disposer de mon corps, de réfléchir” s’insurge la jeune orthophoniste.
Mathilde n’a aucune idée de ce que sera l’avenir. Pendant combien de temps pourra-t-elle vivre sur ses économies qui ne sont pas infinies ? A 29 ans, la jeune femme n’exclut pas de renoncer définitivement à ce métier qu’elle aime plus que tout.
Dans les Côtes d’armor, un collectif a été créé pour rassembler et soutenir les soignants suspendus ou interdits d’exercer. collectif.soignants.22@protonmail.com
Source : France TV Info
Le collectif.soignants.22 publie un communiqué :
Le collectif a été formé à l’initiative de citoyens trégorois. Ils s’émeuvent du silence et de l’absence de soutien des politiques, des syndicats et de la population dans son ensemble, face à la situation des professionnels soumis à une injonction vaccinale qui a pour conséquence la privation de tout revenu et du droit à travailler!
Dans un Etat de droit comment concevoir qu’une telle punition soit appliquée sans être considérée comme une sanction?
Comment peut-on accepter que quiconque soit déchu de ses droits pour refuser l’injection d’un produit sous AMM conditionnelle, reconnue par le Ministère de la Santé comme ne protégeant pas les autres de la contamination par un virus dont la létalité est loin d’être exceptionnelle*.
Ainsi, les professionnels qui se testaient régulièrement étaient aussi ceux qui assuraient la meilleure protection de leurs patients. Alors quelle raison pour motiver cette injonction qui ne repose sur aucun argument sanitaire valide?
Le collectif vise avant tout à apporter du soutien aux soignants et aux autres professionnels soumis au même traitement. Il vise à rassembler autour d’eux toutes les personnes qui ont encore en elles assez d’humanité pour s’indigner de cette situation absurde et ignoble. Quand on pense dans quelles conditions ces personnels ont dû faire face à la situation au printemps 2020… la mémoire de certains semble bien faire défaut.
Ce collectif n’a rien d’anti-vax. Ce n’est pas le sujet puisqu’il
s’agit de l’obligation de participer à un essai clinique. Rappelons que
les produits injectés sont sous autorisations de mises sur le marché
conditionnelles (ce qui signifie que les essais sont en cours) et font
appel à une technologie encore jamais employée chez l’homme pour un
objectif de vaccination. Il est légitime de pouvoir refuser d’introduire
dans son corps une substance expérimentale.
Cela est garanti par des
traités internationaux comme la convention d’Oviedo qui prévoit un
consentement libre et éclairé pour la participation à un tel essai
clinique.
Les soignants sont aux premières loges pour constater les effets indésirables très nombreux qui suivent ces injections. Leurs réserves sont légitimes.
Chacun a aujourd’hui dans son entourage des exemples de cela.
En est-il autant pour les victimes du Sars-Cov-2? Alors qu’en est-il du
bénéfice/risque ?
Chacun peut consulter les données de l’INSEE sur
la mortalité cumulée toutes causes confondues et constater que la
mortalité est supérieure en 2021 à celle de 2020.**
Le dernier rapport de pharmacovigilance de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament en date du 24 septembre 2021 fait état déjà de plus de 90 000 effets indésirables dont 22 500 graves et 1205 décès officiellement recensés.***
Nous alertons sur l’obligation vaccinale généralisée discutée au Sénat le 13 octobre prochain alors que le pass “sanitaire” doit être prolongé encore et encore. Cela reviendra tout simplement à transformer le pass “sanitaire” en pass “vaccinale”!
Le collectif vise à permettre aux soignants et autres
personnes concernées de se regrouper et aux soutiens de se concrétiser
sur le département.
collectif.soignants.22@protonmail.com
*Mémoire en réponse du Ministère de la Santé
**Données INSEE https://www.insee.fr/fr/statistiques/4923977?sommaire=4487854
*** rapports ANSM du 13 et 24/09/2021
Voir aussi :
- Enquête de pharmacovigilance du vaccin Pfizer – BioNTech Comirnaty Rapport n°18 : période du 2 juillet 2021 au 26 aout 2021
- Enquête de pharmacovigilance du vaccin COVID‐19 VACCINE MODERNA AMM européenne conditionnelle délivrée le 06 janvier 2021 Rapport n°15 : période du 02 juillet au 09 septembre 2021
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.