Pour Mickaël De Oliveira, 31 ans, la question de la vaccination contre le Covid-19 était réglée depuis longtemps : pour lui, c’était non.
Mais avec l’instauration du pass sanitaire, le trentenaire résidant à Nancy (Meurthe-et-Moselle) s’est rendu à l’évidence. « Je fais du foot et du théâtre d’improvisation. Pour continuer, il me fallait le pass. De même pour avoir, ne serait-ce, qu’une vie sociale normale. » indique-t-il à Lorraine Actu.
Alors, le 7 octobre dernier, il a finalement décidé de sauter le pas. Un acte qu’il regrette aujourd’hui, après avoir été victime d’une péricardite. Il témoigne.
Des premiers symptômes immédiatsQuelques minutes seulement après l’injection d’une dose de vaccin Pfizer, Mickaël se sent mal. « Mes pieds, ainsi que mes mains, se sont mis à chauffer » explique-t-il. Face à cette réaction inattendue, il demande conseil à un membre du centre de vaccination. Mais celui-ci lui conseille simplement de patienter.
Voyant que cela persiste, il décide de contacter le Samu afin d’avoir un médecin au téléphone. « J’ai expliqué ma situation au médecin et il m’a dit que c’était vasculaire, mais pas dû au vaccin. Puis il s’est ravisé en affirmant que ça pouvait être lié ». Agacé, il raccroche sans être plus renseigné.
Une jambe engourdie et une main endormieLe lendemain de sa vaccination, le jeune homme prend rendez-vous auprès de son médecin généraliste, qui lui délivre un antihistaminique. Seulement, là encore, les jours passent et rien ne s’arrange. Pire encore, Mickael se réveille un beau matin avec une jambe engourdie et une main qui semble endormie.
Après un second appel passé au Samu, il décide de revoir son médecin généraliste, qui lui affirme que tout va bien. Seulement, alors qu’il est en pleine séance avec son kinésithérapeute, le trentenaire se sent mal.
J'étais avec mon kiné et j'avais la sensation d'avoir un point au cœur. Je me sentais oppressé. Inquiet, j'ai réécrit à mon médecin en lui disant qu'il était hors de question que je fasse la seconde dose. Il m'a alors dit d'aller consulter un allergologue.
Péricardite post-vaccinale
Lors du rendez-vous, le spécialiste est formel : il ne s’agit pas d’une allergie, mais plutôt d’un problème vasculaire dû au vaccin contre le Covid-19. Il prévient alors Mickaël : « Si les douleurs thoraciques persistent, foncez aux urgences ».
Se sentant de plus en plus oppressé, il fait le choix d’écouter les conseils de l’allergologue. Après une prise de sang, une échographie et un électrocardiogramme, le verdict tombe : il s’agit d’une péricardite post-vaccinale.
Résultat : un mois de traitement, un mois de repos et surtout : de la surveillance.
Inquiet pour l’avenirAujourd’hui, Mickaël regrette d’avoir cédé, en plus d’être inquiet pour l’avenir.
Je n'ai jamais eu de problème au cœur. Aujourd'hui, je suis essoufflé rien que de montrer des escaliers, sans compter les douleurs thoraciques. Je ne peux plus faire de sport, ni de théâtre. Parler trop longtemps m'essouffle. Je suis inquiet car je ne sais pas ce que tout cela va donner par la suite, d'autant plus qu'il pourrait y avoir une récidive.
Mais ce n’est pas la seule inquiétude du trentenaire. Après que son cardiologue lui a déconseillé de se faire injecter une seconde dose de vaccin, il a pu obtenir un pass sanitaire. « Seulement, combien de temps va-t-il durer ? », se demande-t-il.
Si Mickaël affirme ne pas être complotiste, il estime que son cas est loin d’être isolé, certain que les victimes de péricardite post-vaccinale sont bien plus nombreuses que ce qui a pu être communiqué par l’État.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.