« Brûle l’usine à fachos. »
Cette école tenue par des religieuses est « une institution à Poitiers » : c’est ainsi que nous la décrit Sabine de Préville, une mère d’élèves.
Dans la nuit de lundi à mardi, des affiches sont placardées partout dans le centre de Poitiers et aux abords des différents bâtiments de l’école. Un texte haineux, incohérent et, pour tout dire, stupide et qui se termine par un appel à brûler « l’usine à fachos ». La bêtise de la cathophobie ordinaire qui sévit, en toute impunité, un peu partout en France y est fort bien représentée et les auteurs n’y vont pas de main morte : « Traditionalisme, normes de genre binaires imposées et intégrisme vont de pair avec des idéologies réactionnaires et haineuses. » Et comme il n’y a pour eux de vrai plaisir que dans l’insulte à 360°, les activistes qui pratiquent (les veinards) une haine « autorisée » tentent, sur ces affichettes, de fourrer l’intégralité de leur petit lexique antifasciste : >« Nous dénonçons cet enseignement qui entretient le sexisme, l’homophobie et la transphobie […] Nous dénonçons l’embrigadement des jeunes pictavien.ne.s dans des groupuscules fascistes. »Puis, à la fin de la page, « Nous dénonçons les mouvements chrétiens ayant pour but de priver les personnes LGBT de leurs droits. Les établissements comme l’Union chrétienne de Poitiers font grossir les rangs de l’extrême droite : brûle l’usine à facho »agrémenté du logo de l’école en flammes.
À la veille de la fête anniversaire de l’école – les 390 ans de la congrégation fondée par saint Vincent de Paul -, les religieuses, devant une telle violence dans les termes, ont porté plainte. Sabine de Préville, relayant un courrier de l’APEL [Association de parents d’élèves de l’enseignement libre, NDLR], explique qu’elles ont été rassurées par la police « quant au danger d’agression physique ». Pourtant, selon France Info, « des collectifs d’extrême gauche ou de défense des droits LGBT font parties (sic) des pistes étudiées par les enquêteurs poitevins ».
Ils sont, bien sûr, connus pour leur extrême pacifisme.
Et puis ? C’est tout ?
Lors de la messe qui a rassemblé près de 1.200 personnes, le mercredi, la police était néanmoins présente : était-ce pour éviter l’irruption d’activistes sur le modèle des Femen ou par crainte d’un passage à l’acte ?
Lorsque des étudiants de l’ICES [Institut catholique d’études supérieures, NDLR] ont commis le crime impardonnable, et chèrement payé, d’aller crever trois ballons à un stand LGBT, la direction de l’ICES, la presse, que dis-je, le monde entier s’en est ému : la condamnation fut unanime, la répression exemplaire.
Ici, dans un silence assourdissant, des activistes LGBT d’extrême gauche peuvent, en toute impunité, aller traquer et injurier des religieuses, des parents et des enfants pour leur reprocher, surfant sur la puissante vague de la christianophobie, d’enseigner… le catéchisme dans une école catholique.
Car ils n’en sont pas à leur coup d’essai. Si Sabine de Préville, soutenue par une amie, a décidé d’alerter les médias pris très souvent d’une étrange torpeur dès qu’il s’agit de dénoncer ou simplement d’évoquer des agressions christianophobes, c’est que, dit-elle, « dans Poitiers, il y a en permanence des affiches LGBT, qui sont hyper virulentes. Tout le temps. On est placardé en permanence. Nous sommes deux mères de famille. On ne veut pas laisser passer ça, on n’utilise pas la force ni la violence mais on va s’adresser aux journaux. »
Et de conclure : « S’il s’était agi d’une autre structure que notre école, on n’aurait pas eu le même discours de la part des autorités. »
Et de la part de ces associations militantes ? Pourquoi est-ce toujours les catholiques qui sont attaqués ? Parce que, toujours, ils tendront l’autre joue ?
Après Vincent Peillon, la désastreuse Najat et Jean-Michel Blanquer, l’Éducation nationale fait preuve, depuis une dizaine d’années, d’un regain d’hostilité à l’égard du christianisme. Que ce soit dans la vision de l’école et de l’enfant, dans le contenu des enseignements dispensés, dans la volonté, aujourd’hui quasiment sans limites, « d’arracher l’enfant à ses déterminismes » – comprenez la famille, la religion et même la patrie (on ne parle plus jamais de la France, et toujours de la République) -, l’avancée totalitaire se poursuit sur les cerveaux de nos enfants. Cette violence idéologique faite aux Français continue, quotidienne, martelée année après année, a engendré la violence ici verbale – et demain physique – que nous voyons aujourd’hui à l’encontre de ce qu’il reste de la France.
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