En
Belgique, une vive polémique autour de la présence de la statue de
Léopold II dans certaines villes du pays est née suite aux
manifestations autour de la mort de George Floyd.
Les statues de Churchill et de Cecil Rhodes, au Royaume-Uni, celles de Christophe Colomb, aux États-Unis, de Colbert, en France, sont visées par la même polémique.
Toutes sont attaquées, vandalisées ou font l’objet de menaces de déboulonnage.
Ces personnages ne sont pas politiquement corrects, pas désirables dans cette société multiculturelle qui demande à l’Histoire de ne plus exister afin qu’une société fantasmée puisse s’épanouir.
Cette tactique gauchiste ne date pas d’hier.
Lors de la Révolution française, n’avait-on pas vu les avant-gardistes de la défense de la liberté se rendre à la basilique Saint-Denis pour y profaner les dépouilles des anciens rois et autres serviteurs de la monarchie ?
Comme si le corps d’un roi mort pouvait mettre en péril leur glorieuse révolution !
Mais cet acte était tout un symbole.
Le gauchisme est incapable de construire une société nouvelle et, donc, doit fonder toute sa rhétorique sur le « contre ça ».
Les gauchistes détruisent le passé car il est plus facile de saccager ce que d’autres ont construit que d’avouer n’avoir aucun projet d’avenir, aucune société concrète en vue. La vieille société doit mourir…
Une autre naîtra, on ignore de quoi elle aura l’air, mais surtout, qu’elle ne ressemble pas à celle qu’on détruit !
Staline fit détruire la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou en 1931.
Ce qui n’empêcha pas sa reconstruction presque à l’identique entre 1995 et 2000.
Car vous ne pouvez pas, à long terme, couper un peuple de ses racines et traditions.
En Chine, les gardes rouges, durant la révolution culturelle, eux aussi, détruisirent des monuments historiques ou en endommagèrent d’autres comme le cimetière de Confucius.
Plus récemment, le pouvoir socialiste espagnol a eu plus hâte de déplacer la dépouille du général Franco de la Valle de los Caídos que de trouver du travail aux Espagnols.
Pourtant, avec plus de 14 %, l’Espagne est l’un des pays d’Europe avec le taux de chômage le plus élevé.
Ce pouvoir, en réalité, n’a fait que perpétuer une tradition instaurée par les républicains durant la guerre civile dont un des passe-temps était de déterrer les corps des religieux et religieuses des cimetières pour les exposer.
En fait, c’est toujours la même tactique.
Aujourd’hui, l’Occident est face à ces « gardes noirs » qui contrôlent le curriculum vitae de chaque personnage ayant sa statue pour savoir s’il peut encore rester sur son socle en s’appuyant sur des valeurs de 2020 pour juger des époques où la notion de racisme n’existait pas encore.
Un anachronisme de la bien-pensance autant ridicule qu’outrancier.
Certains commencent à céder à la pression de ce lobby antiraciste. Ainsi, l’université de Mons, en Belgique, a fait retirer un buste de Léopold II.
Emmanuel Macron, quant à lui, a affirmé, dans son allocution télévisée du 14 juin, que « la République n’effacera aucun nom ou aucune trace de son histoire. Elle n’oubliera aucune de ses œuvres, elle ne déboulonnera pas de statues. »
Espérons que, cette fois, Jupiter tiendra ses promesses.
« Rien n’est plus difficile que de dégager l’Histoire des passions qui l’encombrent » (Jérôme Carcopino).
Jérémy Loisse
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