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vendredi 19 juin 2020

Paris, Dijon, Nice : y a-t-il un pilote dans l’avion ?


63 Canadiens perdent la vie dans un écrasement d'avion en Iran


Les autorités sont incapables de maintenir l’ordre, de faire respecter la loi et, même, de défendre l’honneur de forces de l’ordre insultées par une racaille encouragée à déferler, vu la passivité du pouvoir. 

Mieux : elles encouragent à la désobéissance, comme l’a fait Castaner en donnant son blanc-seing moral aux manifestations interdites…

Jugez plutôt :
 Depuis trois semaines, des manifestations sauvages se déroulent régulièrement, malgré les règles sanitaires et les interdictions des autorités : manif de sans-papiers, puis manifs antiracistes.
Toutes se sont accompagnées de troubles, de heurts, de violences.
Mieux, même : samedi dernier, ce sont des commerçants et restaurateurs de Paris qui se sont vus obligés de fermer pour permettre une manifestation non autorisée de se dérouler.
Ubuesque…
En désespoir de cause, deux décisions sont venues d’institutions non gouvernementales : le Conseil d’État a rétabli le droit de manifester, la direction générale de la police a maintenu la technique de « clé d’étranglement » interdite, trois jours plus tôt, par le ministre de l’Intérieur.
Tout se passe donc comme si le gouvernement ne servait plus à rien, n’était même plus écouté par les services et institutions qui dépendent de lui…
Depuis quatre jours, à , mais aussi à Nice, la France assiste à une guerre urbaine entre gangs de trafiquants de drogue tchétchènes et maghrébins.

Les images montrent des individus en nombre, armés jusqu’aux dents, qui n’ont plus aucune crainte à s’exhiber ainsi : ce sont eux qui ont pris le pouvoir dans les quartiers.
Et cela fait longtemps que ça dure.
Face à cela, le gouvernement met plusieurs jours à réagir et à envoyer les moyens de police nécessaires au rétablissement de l’ordre.
Des forces de police que l’on appelle à la rescousse après les avoir insultées pour complaire à la racaille : on se demande comment ils trouvent encore la motivation pour faire leur devoir dans ces conditions…
Au gouvernement, on feint l’hébétude : depuis des semaines, j’écris des articles pour annoncer la poussée de fièvre imminente en banlieue à cause de la chute du chiffre d’affaires des trafiquants de drogue.
Ce que j’ai pu prévoir dans mon coin, notre gouvernement et ses services sont donc incapables de l’anticiper.
Comme il n’a pas anticipé les troubles que la libération de dix mille délinquants, dont des assassins avérés, provoquera dans un avenir proche.
Comme il ne fait rien contre la prolifération des armes de guerre dans les quartiers, pourtant dénoncée par le général de Villiers.
Et rien, bien sûr, contre l’immigration dont on répète, depuis trente ans, qu’elle va nous mener à la guerre civile : en vain, les fauteurs de troubles sont, en dernier ressort, les soutiens électoraux de Macron et de la gauche en général…
La France est devenue un avion sans pilote où le Président et le gouvernement ne servent qu’à caresser des clientèles dans le sens du poil et à se congratuler de ce qui marche encore dans le pays, malgré eux : Macron s’est gargarisé, dimanche, du succès de la politique sanitaire ; il ne le doit qu’au civisme exceptionnel d’un peuple français qu’il n’a eu de cesse de vilipender depuis son élection et à l’héroïsme du corps médical.
Aujourd’hui, Macron semble découvrir que des « choses ne fonctionnent pas et doivent être revues » : il se plaint que nous soyons dépourvus d’économie, depuis la vague de délocalisations, que nous dénonçons pourtant depuis trente ans sous les quolibets des gens du pouvoir.
Gouverner, c’est prévoir : ce gouvernement ne prévoit rien, il ne fait que prendre acte des échecs de sa politique.
Gouverner, c’est imposer l’autorité de l’État : Macron, Philippe, Castaner et les autres en sont incapables.
La France est un avion sans pilote, le monde entier est aujourd’hui le témoin de l’humiliation de notre pays. Macron ferait mieux de baisser la tête plutôt que de chanter ses mérites à la télévision.

Et de prendre au plus vite les commandes de l’avion qui pique du nez dangereusement… ou de les laisser à plus compétent et plus visionnaire.
 
Olivier Piacentini

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