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mercredi 15 avril 2020

« Récession officielle de 8 %. Attachez vos ceintures ! » L’édito de Charles SANNAT

 
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
 
Comme c’était à prévoir et contrairement aux estimations initiales des grands diplômés de Bercy, l’impact de la crise du coronavirus ne sera pas de 0.1 % de PIB en France et de 0.5 point sur la croissance mondiale.
 
Bruno le Maire a évoqué hier un PIB en chute de 8 % et des déficits en hausse ce qui force le gouvernement à revoir ses prévisions pour 2020…
 
La chute du PIB sera donc de 8 % dans les prévisions utilisées pour établir le budget rectificatif. C’est déjà mieux. Je pense que nous terminerons à plus de 10 % et je maintiens ma prévision initiale de 11 % de récession et de chute du PIB.
Evidemment le déficit budgétaire va suivre.
Gérald Darmanin l’estime à 9 % du PIB ce qui est du jamais vu depuis 1945.
Concernant la dette publique, elle va bondir à 115 % toujours selon Gérald Darmain.
 
Désormais… ils ont compris et sont prudents sur les prévisions car cela pourrait-être pire !
 
« Quant à l’évolution de la situation et de ces chiffres, Bruno Le Maire se dit « prudent ». « J’aimerais être certain que nous en resterons là », déclare-t-il, ce qui pourrait bien sûr ne pas être le cas. Idem chez Gérald Darmanin, qui rappelle que ces chiffres « sont indicatifs » et provisoires, car « nous ne sommes pas à la fin de l’épidémie ». « Je dis d’abord aux Français qu’il va falloir qu’on sorte de la crise sanitaire et qu’on gagne ensuite la guerre économique», a-t-il ajouté ».
L’idée de base a été de sauver le maximum d’entreprises et d’emplois pour sauvegarder le potentiel de reprise.
C’est une bonne stratégie, et c’est évidemment ce qu’il fallait faire.
Le problème c’est le après.
 
 



La véritable question que l’on peut se poser désormais pour anticiper la suite c’est…

Qui va payer et comment ?

Je peux vous annoncer que notre pays terminera cette crise avec une dette publique comprise entre 130 et 150 % de dettes sur PIB.
La question qui se posera alors sera qui va payer.
Il n’y a pas 36 solutions.
Soit vous payez en réduisant les dépenses. C’est l’austérité.
Soit vous payez en augmentant les recettes. C’est la croissance ou la hausse des impôts.
Soit vous payez en monnaie de singe en imprimant avec votre banque centrale.
Soit, vous ne payez pas et vous faites faillite…
Je vous expliquerai dans l’un de mes prochains flash STRATEGIES qui va payer et comment.
C’est important de le savoir car cela fera toute la différence entre ceux qui l’auront compris et qui s’y seront préparés, et ceux qui n’échapperont pas à la tonte !!
Vous allez me dire, Charles quand même ce n’est pas si grave.
Je vous donnerai juste le chiffre de la récession de l’année 2009 la pire lors de la dernière crise des supbrimes.
La récession a été en 2009 de 2.9%!
-2.9% de récession et de chute du PIB.
Nous n’en sommes même pas encore remis.
Aujourd’hui c’est déjà au moins -8%.
Ce sera sans doute au-delà de 10%.
Économiquement, c’est un carnage qui s’annonce.
Accrochez-vous les amis et prenez bien soin de vous.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous et désormais protégez-vous !

Charles SANNAT

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