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jeudi 11 juillet 2019

Le dressing à 17 000 euros de François de Rugy

 
 
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Selon Mediapart, François de Rugy et son épouse ont mené des travaux pour 63 000 euros dans leurs appartements privés au sein du ministère.

Parmi ces dépenses, un dressing à 16 996 euros.

Les déboires s’accumulent pour François de Rugy.
Accusé d’avoir organisé, avec son épouse, des dîners fastueux lorsqu’il était président de l’Assemblée nationale, le ministre de la Transition écologique est désormais épinglé pour des travaux de rénovation.
Selon Mediapart, qui publie une nouvelle enquête ce jeudi 11 juillet, 63 000 euros d’argent public ont été dépensés pour rénover ses appartements privés au sein du ministère de l’Écologie.
François de Rugy et son épouse résident dans un logement au sein de l’hôtel de Roquelaure et d’importants travaux y auraient été réalisés entre la fin de l’année 2018 et le début de l’année 2019.

La peinture aurait ainsi été refaite pour un montant de 35 390 euros, tout comme les moquettes et le parquet pour 4 639 euros ou encore les salles de bains du logement pour un montant de 6 057 euros. Un dressing aurait également été installé pour la somme de… 16 996 euros.
Prenant les devants, François de Rugy a publié mercredi en fin de soirée ses échanges avec Mediapart.
Interrogé sur ces travaux, il affirme que le coût se justifie par le « caractère particulier du bâtiment » et évoque la nécessité de faire appel « à des artisans qualifiés ».
Évoquant la somme dépensée pour le dressing, Séverine de Rugy, l’épouse du ministre, affirme que « ce n’est pas vraiment un dressing, ce sont des placards » et « qu’il n’y en avait pas » lorsqu’ils sont arrivés dans ce logement.


« Ce n’est pas comme si les murs étaient lépreux »

Dans un document transmis à Mediapart, les services chargés de la gestion du parc immobilier du ministère parlent d’une « vétusté […] des différentes pièces, laquelle résulte de l’absence de travaux, y compris de rafraîchissement, depuis plusieurs années ».
Mais, selon le patron d’une entreprise de peinture qui n’a pas été retenue pour mener ces travaux, le logement n’était « pas décati ».
« Ce n’est pas comme si les murs étaient lépreux et qu’il y avait des fissures partout, on aurait pu y habiter encore, avec confort. Les peintures n’étaient pas neuves, mais ce n’était pas à rougir », ajoute-t-il.
Il évoque la nécessité de faire « un rafraîchissement, avec peut-être quelques petites retouches à droite à fauche, mais pas grand-chose ».
Selon lui, c’était plutôt « du confort ».
« Ils m’ont dit que monsieur le ministre voulait un peu changer les décorations, repeindre l’appartement à neuf, changer les couleurs.
Après monsieur Hulot, il avait envie de changer les peintures à son goût, ce que je peux comprendre », conclut l’entrepreneur.
Selon le cabinet de François de Rugy, ce dernier aurait « tenté de limiter les coûts des travaux en proposant, avec son épouse, que des devis complémentaires soient établis par d’autres prestataires, différents de ceux habituellement missionnés par le ministère ».
Les entreprises les plus chères auraient finalement été choisies pour mener ses travaux.
Pour le cabinet du ministre, les prestataires aux prix les moins attractifs « ne présentaient pas les références et garanties nécessaires pour réaliser des travaux de rénovation dans des bâtiments anciens ».

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