Comme cela a déjà été dit dans plusieurs articles sur Boulevard Voltaire, nos députés sont invités à se recueillir, mardi 23 juillet, devant la jeune militante écologiste Greta Thunberg, suite à l’invitation du député Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot, et à l’origine d’un collectif
pour le climat.
La presse s’est évidemment fait l’écho de cet événement en rappelant que cette star mondiale observe, chaque vendredi depuis la rentrée 2018, une grève de l’école pour le climat qui a fait tache d’huile au niveau mondial.
Elle passerait spontanément ses vendredis assise devant le Parlement de Suède afin d’obliger son gouvernement à mettre en œuvre les mesures qui permettront de réduire les émissions de gaz carbonique (CO2).
Cette autiste de naissance aurait développé des angoisses à propos du changement climatique, suite à une dépression nerveuse.
Elle serait devenu végétalienne et aurait réussi à convaincre ses parents de la suivre dans ses combats. Voilà pour l’histoire officielle.
Quant à l’histoire réelle, que l’on « oublie » scrupuleusement de nous raconter, on peut la trouver sur le site du journal Reporterre avec une tribune de l’ancienne députée écologiste Isabelle Attard, mais aussi et surtout dans une suite d’articles de Cory Morningstar publiés dans le journal de l’association Entelekheia.
En fait, un professionnel suédois de la communication nommé Ingmar Rentzhog se cache derrière toute cette mise en scène.
C’est, en tous cas, ce que révélait le journaliste d’investigation Andreas Henriksson, sur le blog de Rebecca Weidmo Uvell, le 11 décembre 2018.
Rentzhog est cofondateur de la start-up We Don’t Have Time (WDHT), « Nous n’avons pas le temps », créée en 2016, et il connaît la famille de Greta (ses parents sont de célèbres artistes lyriques en Suède) car ils ont participé ensemble à une conférence sur le climat en mai 2018.
Les photos qui ont circulé dans la presse où l’on voit Greta assise devant le Parlement de Suède sont l’œuvre de WDTH.
Des comptes Tweeter et Instagram ont également été créés pour elle.
Rentzhog a l’ambition de créer un réseau social de plus de 100 millions de membres, dont le but est d’influencer politiques et chefs d’entreprise pour qu’ils agissent contre le réchauffement climatique. Cette invitation à l’Assemblée nationale ne pouvait donc pas être refusée.
Parmi les actionnaires de la start-up, on trouve en fait des investisseurs spécialistes de la finance et qui n’ont aucun lien avec l’écologisme.
Au conseil consultatif de WDHT, on trouve également Daniela Rogosic, attachée de presse du groupe IKEA, et au conseil d’administration trois membres expérimentés du programme de leadership Climate Reality d’Al Gore, ancien vice-président des États-Unis, mais surtout investisseur dans quatorze sociétés « vertes » qui ont fait sa fortune.
Si l’engagement de Greta est probablement sincère, il semble être plus le fruit d’une manipulation que d’une prise de conscience spontanée, comme on veut nous le faire croire.
Je vous laisse imaginer la réaction des médias si tout autre mouvement politique s’amusait à mettre en scène, de la même façon, des enfants pour sa promotion.
Espérons que nos députés, plutôt que de venir applaudir une adolescente, auront autre chose à faire mardi prochain.
Marc Le Menn
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