© Sputnik . Alexey Malgavko
6,4 millions de personnes résidant dans 268 communes à travers la France sont alimentées en eau contaminée au tritium, affirme le laboratoire ACRO, qui présente une carte de la contamination.
L’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) vient de publier une carte de la contamination radioactive de l’eau potable en France métropolitaine.
Selon ses évaluations, 6,4 millions de Français boivent de l’eau contaminée au tritium quotidiennement.
@__ACRO__ publie la carte de la pollution des eaux par le tritium. Et vous, buvez-vous de l'eau tritiée ? https://t.co/NJH0r7XMVE pic.twitter.com/gnDdI3I8zI— Le JDLE (@LeJDLE) July 18, 2019
Le tritium, isotope radioactif de l’hydrogène dont le noyau compte un proton et deux neutrons, est notamment issu des réacteurs nucléaires.
Bien que l’organisation reconnaisse qu’«aucune valeur ne dépasse le critère de qualité de 100 Becquerel par litre» fixé par les autorités sanitaires, elle souligne que sa présence dans l’eau potable est un «lanceur d’alerte»:
«La présence régulière dans l’eau du robinet de tritium rejeté par les centrales nucléaires met en évidence un risque de contamination d’autres polluants radioactifs à des niveaux beaucoup plus élevés», avertit l’ACRO.
268 communes sont concernées à travers la France, dont de grandes agglomérations comme Orléans, Blois, Tours, Angers, Nantes, ainsi que 122 communes d’Île-de-France, indique l’association.
«En cas d’accident grave sur une des centrales nucléaires sur la Seine, la Vienne, ou la Loire, il n’y aura pas que le tritium rejeté et ce sont des millions de personnes qui risquent d’être privées d’eau potable», prévient le laboratoire.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande pour sa part «une valeur guide de 10.000 Bq/L pour le tritium dans l’eau de boisson, à considérer en cas de consommation permanente de l’eau».
Or, le laboratoire Criirad a appelé, dans un mail à l’AFP, à ne pas «se laisser abuser» par les comparaisons avec cet indice.
«Les autorités acceptent, pour les polluants radioactifs, des niveaux de risque cancérigène plus de 100 fois supérieurs au maximum toléré pour les cancérigènes chimiques», affirme l’association.
Pour elle, la limite applicable «à une contamination durable par le tritium» ne devrait pas dépasser 10 à 30 Becquerel par litre.
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