Source: AFP
Des employés de la multinationale Ford et des membres de la Confédération générale du travail (CGT) attendent le 2 juillet 2019 la délibération de la 6e chambre civile de la Haute Cour de Bordeaux sur la fermeture de l'usine Ford à Blanquefort (illustration).
25 juil. 2019
- Avec AFP
La plus grande usine d’Aquitaine, soutenue pendant des années par les pouvoirs publics et les collectivités locales a fermé définitivement ses portes, une semaine avant la date prévue.
Emotion parmi les derniers salariés.
L'usine de boîtes de vitesse de Ford à Blanquefort (Gironde) a arrêté définitivement sa production le 24 juillet, épilogue de plus d'un an de conflit social pour tenter d'empêcher la fermeture de ce site qui a employé jusqu'à 3 600 salariés dans la banlieue de Bordeaux.
«Les gens sont arrivés ce matin et on leur a dit de rentrer chez eux et que ce n'était plus la peine de se présenter», a déclaré à l'AFP Eric Troyas, ancien secrétaire FO, en préretraite depuis juin.
«Les gens étaient en pleurs. Ils ont été virés comme des malpropres», dénonce-t-il, accusant la direction d'avoir profité de la faible présence syndicale pendant l'été.
En effet, l'arrêt de cette usine implantée depuis 1972 était programmé pour le 31 juillet.
«Les lignes ont été vidées et Ford n'a pas cherché à occuper les collègues, qui ont vidé leur placard et sont partis», a indiqué Gilles Lambersend, secrétaire CGT du comité d'entreprise.
«La production est effectivement terminée», a confirmé à l'AFP Fabrice Devanlay, porte-parole de Ford France, selon qui le niveau de production était de toute façon déjà «très faible».
Le groupe américain avait annoncé dès février 2018 son intention de se désengager définitivement de Blanquefort.
Mais, malgré la forte implication du gouvernement, le constructeur a finalement refusé l'offre du seul repreneur en lice, le strasbourgeois Punch-Powerglide, préférant appliquer son plan social.
A l’époque le ministre de l’Economie Bruno Lemaire avait jugé ce choix «incompréhensible».
Sur Twitter il s’était même emporté, déclarant : «Je suis révolté, écœuré par cette décision. Je dénonce la lâcheté, le mensonge et la trahison de #Ford vis-à-vis de ses salariés. L’offre de Punch est crédible et solide. J'appelle #Ford à réviser sa décision.»
Seuls la moitié des salariés ont reçu une proposition de reclassement, préretraite ou formation
En effet, l'arrêt de cette usine implantée depuis 1972 était programmé pour le 31 juillet.
«Les lignes ont été vidées et Ford n'a pas cherché à occuper les collègues, qui ont vidé leur placard et sont partis», a indiqué Gilles Lambersend, secrétaire CGT du comité d'entreprise.
«La production est effectivement terminée», a confirmé à l'AFP Fabrice Devanlay, porte-parole de Ford France, selon qui le niveau de production était de toute façon déjà «très faible».
Le groupe américain avait annoncé dès février 2018 son intention de se désengager définitivement de Blanquefort.
Mais, malgré la forte implication du gouvernement, le constructeur a finalement refusé l'offre du seul repreneur en lice, le strasbourgeois Punch-Powerglide, préférant appliquer son plan social.
A l’époque le ministre de l’Economie Bruno Lemaire avait jugé ce choix «incompréhensible».
Sur Twitter il s’était même emporté, déclarant : «Je suis révolté, écœuré par cette décision. Je dénonce la lâcheté, le mensonge et la trahison de #Ford vis-à-vis de ses salariés. L’offre de Punch est crédible et solide. J'appelle #Ford à réviser sa décision.»
Seuls la moitié des salariés ont reçu une proposition de reclassement, préretraite ou formation
Sans grand effet, car du point de vue de Ford la revente du site aurait pu s’avérer plus onéreuse que sa fermeture pure et simple.
En effet, en cas d’échec du plan de reprise par l’entreprise belge spécialisée dans la construction de boîtes de vitesses, Ford aurait pu conserver des responsabilités sociales vis-à vis des salariés de l’usine.
En effet, en cas d’échec du plan de reprise par l’entreprise belge spécialisée dans la construction de boîtes de vitesses, Ford aurait pu conserver des responsabilités sociales vis-à vis des salariés de l’usine.
Depuis l'homologation en mars du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pour le site, seuls la moitié des 850 employés de Ford-Blanquefort ont trouvé une solution, entre préretraites, reclassements, formations, transferts, selon un décompte syndical.
RT France
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