A en croire les proches du président, Emmanuel Macron n’aurait absolument aucun lien avec l’affaire Alexandre Benalla. On a dû mal comprendre…


Il n’y a pas d’affaire d’Etat et ceux qui disent le contraire sont des méchants qui veulent rien que nous embêter.
Les communicants ou les stratèges qui ont pondu les éléments de langage de la contre-offensive nous prennent vraiment pour des buses.
La piétaille macroniste envoyée au front avec de si ridicules munitions fait peine à voir.
Au fil des auditions et des révélations, se dessine le portrait d’un favori du prince qui se croyait tout permis – non sans raison, dès lors que la dilection présidentielle lui valait une sorte d’impunité.
Tous les protagonistes entendus aujourd’hui par les commissions d’enquête des deux chambres ont confirmé que l’affaire avait été traitée par l’Elysée dès le 2 ou 3 mai, soit 48 heures au plus tard après le tabassage des manifestants par le faux-flic.
Et les députés LREM continuent à ânonner que le président n’est pas concerné.
La bonne blague.
Ne faisons pas les âmes sensibles.
Qu’un agent de sécurité tabasse deux manifestants est certes déplorable, mais le scandale est ailleurs. La promotion fulgurante de ce drôle de zigue (promu à un grade de lieutenant-colonel de réserve qui n’est pas rien me dit un ami policier) est en effet une affaire d’Etat stricto sensu : le président entendait lui confier le cœur de ce régalien dont il est supposé faire si grand cas. Alexandre Benalla était sur le point d’obtenir les clés de la sécurité de l’Elysée ou il était fort bien placé pour y parvenir. S’il chute aujourd’hui c’est que certains ont voulu s’opposer à cette promotion délirante.
Et ils ont eu bien raison.

Alexandre le bienheureux