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lundi 30 juillet 2018

La France championne du monde… des dépenses

 
 
Le 15 juillet dernier, après son ultime match contre la Croatie, la France devenait championne du monde de football.
 
Dès lors commençaient plusieurs jours de fête, dont la réception des Bleus à l’Élysée, accueillis par Macron, Benalla et consorts, n’était pas la moindre de ces festivités.
Quelques jours plus tard, une autre date, le 23 juillet précisément, marquait un autre record du monde.
La presse nationale et les médias en général, ainsi que nos hommes politiques, habituellement très satisfaits d’eux-mêmes, n’en parlèrent pas.
Il s’agissait du jour symbolique de la « libération du contribuable » français.
En effet, jusqu’à la veille au soir à minuit, les Français n’avaient cessé, depuis le 1er janvier, de travailler pour la dépense publique et les impôts.
Ils allaient enfin pouvoir commencer à travailler pour eux !
La France confirmait donc ce titre de champion du monde, en devenant, notamment, le dernier pays de l’OCDE à être libéré fiscalement.
À titre de comparaison, le Royaume-Uni avait été libéré le 27 mai, l’Espagne le 28 mai et l’Allemagne le 8 juin.
Ce résultat catastrophique, que le championnat du monde de football a eu pour effet d’occulter fort opportunément, signe une dette publique qui file allègrement vers les 2.400 milliards d’euros, et un endettement par Français qui se situe désormais à près de 34.300 euros.
Et la situation ne s’arrange pas.
Loin de là.
En quelques années, le poids des dépenses de l’État sur les Français s’est accru de plusieurs dizaines de milliards supplémentaires (50 milliards d’impôts de plus depuis 2012).
Et ce sont les classes dites moyennes qui ont été les plus lourdement touchées.
Pour autant, malgré ces augmentations, peut-on constater une amélioration dans le fonctionnement de nos services publics ?
Peut-on affirmer que la France se modernise et évolue positivement ?
Peut-on dire que la place de la France dans le monde se renforce ?
Certainement pas.
Nos campagnes continuent de se dépeupler et les services normalement dus à tous les citoyens se font de plus en plus rares.
Les domaines d’excellence de notre pays se rétrécissent, sous la pression de contraintes bureaucratiques toujours plus nombreuses, lesquelles provoquent de nombreux départs de nos élites vers l’étranger.
Enfin, la France, malgré les régulières rodomontades de notre Président, ne cesse de reculer sur la scène internationale, incapable d’imposer sa vision du monde, du progrès et de la démocratie.
Pendant ce temps, notre pays est secoué par des scandales d’État qui, telle l’affaire Benalla, nous ridiculisent aux yeux de nos partenaires et nous fragilisent par rapport à nos concurrents.
Celui qui prétendait révolutionner le système et en finir avec le vieux monde politique est, en réalité, en train de donner le coup de grâce à nos institutions, sans être capable de proposer la moindre alternative crédible.
Sa lecture exclusivement économique et financière des problématiques de notre siècle est en train de conduire notre France millénaire vers le chaos et la ruine.
Mais le combat n’est pas terminé.
Il convient, désormais, de lutter contre la réforme constitutionnelle que Macron veut nous imposer.
 
Un premier succès a été remporté en le forçant à repousser l’étude d’un texte, exclusivement préparé par ses services, et qu’il espérait bien faire passer à la faveur d’un été caniculaire.
 
L’affaire Benalla, qui a révélé les fonctionnements obscurs de l’Élysée et le manque de transparence évident de certaines de nos institutions, doit donc nous inciter à la résistance, aux côtés des parlementaires de l’opposition.
 
Ce combat est déterminant pour l’avenir de notre pays.
 

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