Le 15/11/2015
Nous sommes en guerre. Le patriotisme n’est pas un jeu de rôles.
Cette fois, la déflagration résonne comme un top départ : ce n’est que l’entrée en matière des hostilités, soyons-en certains.
En septembre dernier, le juge Trévidic avait prévenu : la France est « l’ennemie n°1 » de l’État islamique, « le pire est devant nous ».
Depuis des mois, les experts redoutaient une forte probabilité d’attentats simultanés visant des cibles molles (lieux très fréquentés tels que centres commerciaux ou gares), perpétrés par des individus isolés.
Le gouvernement Valls avait beau se gargariser d’avoir déjoué les desseins de quelques illuminés, à Toulon ou Villejuif, et d’avoir bricolé une loi Renseignement très contestée censée nous mettre à l’abri, il aura échoué sur toute la ligne.
La menace terroriste, comme la courbe du chômage, ne fléchit pas d’un iota.
Nous sommes en guerre.
La France saigne : « Le parquet était rouge », relate un survivant du Bataclan.
Se cacher sous des cadavres pour survivre, démonter les trappes du plafond pour se réfugier dans les combles, réussir à fuir par une sortie de secours avec une balle dans le pied.
Pendant une heure, les assaillants ont tué méthodiquement les otages à la mitraillette et à la grenade, en hurlant « Allah Akbar ! C’est pour la Syrie ! »
L’assaut achevé, le RAID et la BRI ont découvert l’apocalypse.
Quelque 130 morts, presque autant de blessés dans un état gravissime.
Des terrasses de restaurant canardées à l’arme automatique, un Stade de France livide.
« On s’attaque à la civilisation occidentale : le sport, le spectacle, la culture », résume le préfet honoraire Roger Marion.
Nous sommes en guerre.
« C’est une horreur », bredouille François Hollande à l’antenne.
Visiblement paniqué, essoufflé, sonné, d’une inconsistance à méduser les Gorgones, il annonce maladroitement l’état d’urgence, des renforts militaires, la fermeture des frontières.
Un peu tard.
Il ose affirmer que le pays « saura une fois de plus vaincre les terroristes » : un tel déni de réalité claque comme une insulte à la nation.
Il plaide pour « l’unité ».
Trop facile.
Aucune connivence, aucune solidarité de circonstance ne saurait être scellée avec un gouvernement qui s’est révélé en dessous de tout, dont la politique étrangère irresponsable a engendré la déferlante migratoire et irradié la haine de Daech, dont l’allégeance au communautarisme a réduit en charpie la cohésion nationale et façonné des Français par intermittence, qui se réjouissent dans les banlieues du massacre des « croisés ».
Nous sommes en guerre.
Contre ceux qui nous ont fracassé droit dans le mur.
Comment ne pas ressentir de la rage en observant sur les chaînes d’information les mines hébétées d’Anne Hidalgo ou Bernard Cazeneuve, jusqu’alors plus préoccupés par l’accueil des migrants que par la sécurité des Français ?
De même, comment envisager le moindre rassemblement avec un Alain Juppé hypnotiseur de « l’identité heureuse » ou un Nicolas Sarkozy aux fausses promesses kärscherisées, à l’origine du chaos libyen, qui a l’audace de réclamer aujourd’hui une « inflexion majeure » de la politique gouvernementale ?
Se résoudre à passer trois jours de deuil main dans la main avec tous les fossoyeurs ?
On peut pleurer de tout, mais pas avec n’importe qui.
Nous sommes en guerre.
Le patriotisme n’est pas un jeu de rôles.
Abandonner les postures misérabilistes aux camps adverses.
Voter pour les partis souverainistes et sanctionner ceux qui ont failli.
Se sevrer du fantasme mondialiste qui réifie les peuples et déculture leur mémoire, qui déracine la transmission et broie le libre-arbitre.
Lutter contre l’aveuglement et l’avachissement intellectuel inoculés par le pathos médiatique.
S’opposer massivement au despotisme larvé de la bien-pensance et de la culpabilisation cauteleuse.
Ordonner la charité.
Écrire l’Histoire.
Narguer la fatalité.
Résister.
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