Le 09/11/2015
Peut-être aurions-nous une presse plus indépendante du pouvoir si ce ministère disparaissait dès le prochain quinquennat. N'oublions pas qu'il fut créé par Léon Blum - en 1938, sous le nom de ministère de la Propagande.
Un ministère digne des dictatures les plus absolues, de Staline à la dynastie des Kim de Pyongyang.
Un ministère où des centaines de fonctionnaires sont chargé de contrôler la vie intellectuelle de leurs concitoyens.
Vous l’avez deviné, bien sûr, il s’agit du ministère de la Culture et de l’Information, aujourd’hui renommé de la Communication, ça fait plus soft, aux mains d’une jeune femme dont le sourire est au moins aussi ravageur et destructeur que celui de sa collègue maroco-française Najat Valaud-Belkacem.
J’ai nommé Fleur Pellerin, dont le prénom sonne pourtant bon le terroir, la fraîcheur, la douceur.
Eh bien, détrompons-nous.
Madame Pellerin est une sorte de diablesse comme le fut son prédécesseur (pardon, sa prédecesseure, pour faire plaisir à la gent féminine) Aurélie Filippetti.
Sûrement admiratrice sans borne de François Hollande, notre monarque socialiste, elle en suit les directives à la lettre, imitant sa consœur Ségolène Royal, en trouvant une idée par jour, histoire d’entretenir le buzz, ne serait-ce que, ici, sur Boulevard Voltaire.
Qu’elle ait émis l’idée de transformer une partie de Versailles en lupanar de luxe pour les princes du Golfe prêts à débourser cent mille euros et plus pour une nuit en compagnie du Roi-Soleil, c’est déjà monumental.
Le parc et le château lui-même ne sont-ils pas déjà défigurés par quelques œuvres d’artistes bobos contemporains ?
Même nos révolutionnaires terroristes de 1793 n’ont pas osé touché à cette splendeur architecturale.
Mais que, quotidiennement, elle subventionne des pièces de théâtre ou des œuvres d’art démoniaques, qui se permettent de s’attaquer à notre Histoire, à notre culture, à la civilisation judéo-chrétienne comme on le voit dans certains festivals (celui d’Avignon par exemple), est une honte pour la culture française.
Est-il normal que ce soit elle et son cabinet qui aient le dernier mot sur les subventions de toutes sortes accordées tous azimuts à des cinéastes, des peintres, des artistes de rue, de groupes de musiciens rap ?
Ces subventions permettent, évidemment, de contrôler le contenu qui, si celui-ci est contraire à la pensée unique, se verra interdire d’exister.
Comme c’est le cas avec sa dernière invention : celle de décider quel organe de presse aura le droit ou non de toucher, là encore, la manne des 400 millions d’euros de subventions qui, sous le générique d’aide à la presse, engraisse des journaux ou des magazines d’une façon particulièrement scandaleuse.
Un scandale relevé par la Cour des comptes, qui voit là une dépense contraire aux lois de la libre concurrence et qui souhaite même la suppression de l’avantage fiscal qu’ont les journalistes, à qui la République reconnaissante fait un cadeau annuel de 8.000 euros pour être bien sûre de leur attachement à ses valeurs soixante-huitardes !
Peut-être aurions-nous une presse plus indépendante du pouvoir si ce ministère disparaissait dès le prochain quinquennat.
N’oublions pas qu’il fut créé par Léon Blum – en 1938, sous le nom de ministère de la Propagande – qui, lui au moins, n’avait pas peur d’appeler un chat un chat, et de dissimuler l’objectif de ce ministère sous le nom de communication.
Les cabinets de chaque ministère peuvent très bien s’en sortir avec un chef marketing.
Quant à la culture, pourquoi diable ne pas laisser à chacun et à chacune la liberté de création, tant que les lois de la République sont respectées.
Voilà une sacrée économie à faire.
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