C'est au cours de l'été 2014 qu'une première vague d'une dizaine de « Lunellois » s'est rendue en Syrie pour combattre les forces armées de Bachar el-Assad au côté de l’État islamique.
Le 13/01/2015
Jordi Vives
Jordi Vives
Connaissez-vous la petite ville de Lunel, dans l’Héraut ?
Alors que le pays semble redécouvrir une nouvelle fois la réalité de l’horreur islamiste, à Lunel, cette dernière fait presque partie de l’identité de la ville. Connue depuis des années pour être un centre important du trafic de drogue (et les armes qui vont avec), c’est dans cette ville que Renaud Camus a eu l’idée du Grand Remplacement.
Les événements semblent lui donner raison puisque, depuis quelques mois, la ville s’est trouvée une nouvelle passion : le djihadisme.
C’est au cours de l’été 2014 qu’une première vague d’une dizaine de « Lunellois » s’est rendue en Syrie pour combattre les forces armées de Bachar el-Assad au côté de l’État islamique.
Ils ont été rejoints par une dizaine d’autres « volontaires » au cours du mois de décembre.
En tout, six d’entre eux ont été tués par l’armée syrienne.
Des départs collectifs et répétés qui démontrent qu’il ne s’agit pas de cas isolés mais bien d’une filière organisée.
Une filière qui pourrait compter sur des appuis importants au sein de la communauté musulmane locale, à commencer par l’Association des musulmans de Lunel, et sa mosquée.
La mort, en Syrie, du fils de l’ancien directeur de la mosquée a soulevé bon nombre de questions dont les réponses furent apportées par la mosquée elle-même, à travers les propos de Houcine Goumri, président de l’association, qui refusa publiquement de condamner ces départs :
« Je ne vois pas pourquoi la mosquée condamnerait ces départs alors qu’il y a beaucoup de choses à condamner et qui ne le sont pas, la mosquée de Lunel ne condamne pas ces départs. Les gens sont libres de partir […]. »
Face à la pression politico-médiatique, Houcine Goumri finira par retourner sa veste mais sans que rien ne change.
Au point qu’à la veille des attentats contre Charlie Hebdo, le préfet de l’Hérault, Pierre de Bousquet, dira dans une interview : « Il y a clairement un risque d’emprise fondamentaliste sur cette mosquée. Pour moi, la mosquée de Lunel est préoccupante. »
Malgré une situation on ne peut plus claire, la réaction des pouvoirs publics est pour le moins surprenante.
La grande mesure phare entreprise localement pour stopper cette dérive djihadiste consiste à construire… une déviation de la RN 113 pour 6 millions d’euros !
Un message clair qui démontre toute la force et la puissance de notre système : « Attention, vilains djihadistes, pour vous punir et vous combattre, nous allons investir des millions d’euros dans votre ville ! »
On peut être sûr et certain que les tueurs d’Allah tremblent de peur.
Quant à l’éventuelle fermeture administrative de la mosquée de Lunel ou la dissolution de l’Association des musulmans de Lunel, pour le préfet de l’Hérault, c’est inconcevable ; avant de rappeler, au cas où on l’oublierait : « Être un musulman intégriste, ce n’est pas un délit. »
Bref, tout va bien à Lunel.
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