Décidément, le gouvernement affiche une scandaleuse complaisance pour l’extrême gauche.
Ce week-end encore, des affrontements ont eu lieu, notamment à Nantes et Toulouse, après la mort accidentelle de Rémi Fraisse, jeune écologiste tué il y a une semaine par une grenade offensive tirée par un gendarme sur le site de la retenue d’eau de Sivens (Tarn).
Or ce qui surprend n’est pas la violence des forces de l’ordre mais celle de leurs adversaires.
Ils ne craignent pas de lancer des bouteilles d’acide ou de mélanger du savon à leurs cocktails Molotov, afin d’accentuer la dangerosité de ces armes.
Parmi leurs mots d’ordre : "Un flic, une balle, justice sociale", ou encore : "Flics, porcs, assassins".
Pourtant, ces appels au meurtre et à la haine sont édulcorés par ceux qui n’avaient de cesse en 2013, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls en tête, de dénoncer les "factieux", les "fascistes", "le réveil des groupuscules" qu’ils disaient voir dans les cortèges de la Manif pour tous, qui n’ont jamais tagué une vitrine ou brûlé une voiture.
D’autre part, la mort du jeune militant d’extrême gauche Clément Méric, tué en 2013 lors d’une rixe avec une bande adverse, avait été rapidement suivie d’une dissolution de mouvements d’extrême droite.
Cette fois, la perspective est toute autre puisque le pouvoir envisage de reculer devant cette insurrection armée qui ne suscite l’indignation ni du Front de gauche ni d’Europe Ecologie les Verts.
C’est bien sûr l’autorité de l’Etat qui est mise en cause.
L’écologie est une fois de plus prise en otage par des organisations qui ont comme véritables buts de dénoncer par la violence la démocratie occidentale, libérale, productiviste.
Ce n’est pas tant le petit barrage de Sivens qui est contesté par ces organisations-là (il se construit de tels ouvrages depuis les Romains) que le type d’agriculture consommatrice en eau qui lui est lié.
Il est vrai que la course effrénée à la rentabilité pose de vrais sujets (voir ma dernière chronique vidéo).
Mais leur instrumentalisation par une idéologie néototalitaire, qui s’abrite derrière un sympathique retour à la terre et à la préservation de la nature, n’est pas acceptable.
Quand Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, déclare à propos de Sivens, projet approuvé par le conseil général du Tarn : "Il y a eu manifestement une erreur d’appréciation", laissant donc comprendre que le dossier pourrait être abandonné, son message ne peut être entendu que comme la victoire d’une minorité violente sur le droit et la démocratie locale.
Ce recul, qui pour les Bonnets rouges a pu se justifier tant l’exaspération fiscale reste à son comble, ne peut avoir lieu concernant Sivens,combat confisqué par le militantisme.
Si le gouvernement devait capituler devant les casseurs d’extrême gauche, à mi-mandat de François Hollande, il signerait la démission du pouvoir et son insignifiance.
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