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vendredi 15 novembre 2013

Dossier. La dictature des bien-pensants

Jeudi 14 Novembre 2013 à 17:00 (mis à jour le 14/11/2013 à 16:56)

Par Fabrice Madouas


Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, et Christiane Taubira, garde des Sceaux. Dans les faits, leurs actions convergent. Photo © AFP

Sectarisme. La gauche choisit de favoriser une immigration sans contrôle, en brandissant l’accusation de racisme contre la droite… et les Français ! Un terrorisme intellectuel dont les socialistes sont coutumiers sur bien des sujets.
 
Non, l’immigration n’est pas une chance pour la France.
 Oui, on en fait plus pour les immigrés que pour les Français.
 Dans leur sécheresse, ces deux affirmations résument ce que la majorité des Français pense de l’immigration et de l’action de la gauche dans ce domaine.

 Réalisé par l’Ifop après l’affaire Leonarda, le sondage que nous publions cette semaine est très sévère pour le gouvernement (lire page 18).
Il prouve que le fossé ne cesse de se creuser entre les électeurs et ceux qui sont censés les représenter.
 Car Manuel Valls vient de révéler que ses services régulariseraient cette année 46 000 étrangers en situation irrégulière : 50 % de plus qu’en 2011 !

 Dans le même temps, l’Intérieur a confirmé que le nombre de reconduites à la frontière allait diminuer : « autour de 21 000 » cette année, au lieu de 36 800 l’an dernier.

Plus de régularisations, moins d’expulsions : après dix-huit mois de gouvernement, ce bilan illustre le mépris de la gauche pour l’opinion publique.
Verts et socialistes continuent d’affirmer que “l’immigration est une chance pour la France”.
 Et quiconque ose discuter ce credo, repris en choeur par la plupart des médias, passe pour raciste.
 Pas question de changer de politique.

 Il suffit de lire l’entretien accordé par Christiane Taubira à Libération, le 6 novembre, pour s’en convaincre. « Il faut arrêter d’en faire un feuilleton quotidien ! assène-t-elle. En quoi l’immigration est-elle un problème ? En quoi met-elle en danger la société française ? »

 L’insécurité n’est qu’un sentiment, l’immigration n’est qu’un fantasme.
La garde des Sceaux revient surtout sur les injures qu’elle a récemment essuyées : à quelques semaines d’intervalle, elle a été comparée à une guenon par une candidate du Front national aux municipales puis par des manifestants hostiles à sa loi sur le “mariage” homosexuel.
 Depuis, la candidate a été exclue de la formation lepéniste et les responsables de La Manif pour tous ont fermement condamné les « propos affligeants » des manifestants : « Nous nous en désolidarisons totalement », a déclaré Ludovine de La Rochère, en soulignant qu’il s’agissait d’un « incident isolé ».
Ce double désaveu ne suffit pas à Christiane Taubira, qui veut voir dans « ces attaques racistes […]une attaque au coeur de la République ».

 On découvre, à la lire, que les opposants au mariage homosexuel — malmenés par le gouvernement tout au long de ce débat — ont mis en péril la cohésion sociale.
 Et surtout que la droite n’a cessé de nourrir les attaques que la République subit à travers sa personne.

 Le coupable est tout trouvé : Nicolas Sarkozy ! « Périodiquement, et encore sous le dernier quinquennat, on a construit un ennemi intérieur, dit Christiane Taubira. […] Il y a eu des étapes : le fameux débat sur l’identité nationale (même s’il a fait un flop), le débat sur l’islam (même s’ils l’ont désigné “débat sur la laïcité” avant d’y renoncer), le ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale… » Et de conclure qu’« on a connu une droite plus républicaine » !

Le propos est habile : en l’accusant de racisme, Christiane Taubira espère exclure l’opposition du “champ républicain” au moment précis où resurgit le débat sur l’immigration, à la faveur de l’affaire Leonarda.
La droite discréditée, ses propositions sont délégitimées.
 Il devient impossible de réviser le code de la nationalité sans être suspecté d’attenter à la démocratie.

Ce procédé n’est pas nouveau : il s’agit de réduire au silence son adversaire en l’accusant d’arrière-pensées dont il aura toutes les peines du monde à se disculper.
 La gauche est familière de cette tactique stalinienne, d’autant plus efficace qu’elle fait systématiquement référence “aux heures sombres de notre histoire”.

Des exemples ?

 En 2010, à Grenoble, Nicolas Sarkozy évoque le retrait de la nationalité aux Français d’origine étrangère condamnés pour le meurtre d’un policier.
 Eva Joly dénonce aussitôt un « racisme d’État » : « Sarkozy nomme des boucs émissaires. C’est très fasciste. »

La révision de l’ordonnance sur les mineurs délinquants met Michel Rocard hors de lui : « On n’avait pas vu ça depuis Vichy, depuis les nazis. »

La même année, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, crée les “brigades spéciales de terrain” pour remplacer les unités territoriales de quartier : « La notion de brigade spéciale renvoie aux plus sombres périodes de la Seconde Guerre mondiale, réagit Jean-Jacques Urvoas, aujourd’hui président de la commission des lois à l’Assemblée.

Les BS étaient une unité de la police de Pétain […] travaillant en étroite collaboration avec les polices allemandes. »

Toujours en 2010, Nadine Morano déclare que les enfants ne doivent « pas servir d’alibi » aux Roms pour rester en France.

 « Dans les années 1930, on désignait les juifs comme la cause de nos propres malheurs, s’insurge Arnaud Montebourg. […] Nous sommes en train d’arriver à une sorte de racisme officiel. »

 En 2011, c’est encore à Hitler que le Mouvement des jeunes socialistes de la Vienne assimile Nicolas Sarkozy, représenté le bras tendu sur une affiche...Lire la suite...

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