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mardi 3 juin 2025

Le temps du pillage

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 Désormais, le Barbare s'installe dans la vie ordinaire. Et avec lui, l'incendie et le pillage.

 

En mentionnant les « Barbares », Bruno Retailleau a ulcéré les champions du déni de réalité dans les rangs des responsables politiques.

 Le mot frappe. Le ministre l’emploie non pas dans son sens latin, concernant les extérieurs au monde romain, mais dans le sens des grandes invasions et des périodes de troubles qui ont ruiné à plusieurs reprises la France et l’Occident. On se souvient de saint Augustin tentant de réconforter ses ouailles après le passage des Vandales en Afrique du nord. Des générations d’écoliers d’autrefois ont frémi devant l’ampleur des pillages, vols, viols et destructions, des incendies et des pertes de documents irrémédiables occasionnés par le sac de Rome en août 410.

Seize siècles plus tard, dans une France pleine de professeurs en sciences du progrès et en repentance honteuse, le Barbare, donc, s'installe dans la vie ordinaire. Et avec lui, le pillage. On a pillé au soir d’un match de football et dans les jours qui ont suivi. Ce n’est pas la première fois que lesdits Barbares s’adonnent à ce sport caractéristique. Ils ont leur calendrier. Les grands matchs, gagnés ou perdus, sont l’occasion de pillages massifs à Paris et dans de nombreuses villes.


Le Français s'accoutume au pillage

L’affaire Nahel, en 2023, déclencha aussitôt des scènes de chaos et d’intenses pillages. Coût, pour la collectivité : un milliard d’euros. Les pillages de magasins sont bien trop nombreux pour qu’on puisse les répertorier ici. En juillet 2019, l’Algérie gagne la Coupe d’Afrique des nations, la CAN : selon France Info, « des heurts ont été rapportés dans 23 villes de France, dont 6 situées en Île-de-France ».

Les gilets jaunes venus de banlieues avaient, eux aussi, pillé l’avenue des Champs-Élysées, notamment la boutique Christian Dior, en 2018. Soumises à une immigration débridée, Mayotte ou la Nouvelle-Calédonie connaissent bien les affres du pillage, contraignant les particuliers à protéger eux-mêmes leurs domiciles. Les Barbares ont du renfort. L’ultra-gauche ne rate jamais une occasion de s’en prendre, lors des manifestations, aux grandes enseignes, aux banques, au mobilier urbain ou aux véhicules de catégorie supérieure.

Ces émeutes frappent les esprits hors de nos frontières mais elles provoquent l’indifférence feinte de l’homme qui veille au destin du pays. Emmanuel Macron agit envers les pilleurs comme la France d'après 1871 envers l’Alsace-Lorraine : « Y penser toujours, n’en parler jamais. » Les mots de Macron, qui avait aussitôt vitupéré contre le policier dans l’affaire Nahel, sont bien pâles et bien peu nombreux, ces jours-ci, pour condamner les pillards. Ils semblent s'adresser à eux : « Champion, mon frère ! ». Le Président préfère faire la guerre aux propriétaires immobiliers priés de rénover leurs logements à prix d’or, aux Français pauvres exclus des ZFE (la Macronie a reculé), à la Russie, à Israël, au monde entier quand, chez lui, les nuits ont des allures étranges de fin de civilisation. Avant la perte d'autorité alléguée par Retailleau, l'immigration et ses conséquences deviennent ingérables. Et comme d'habitude, la gauche préfèrera fermer les yeux sur les profils déférés en comparution immédiate comme sur les innombrables images des pillages qui circulent sur les réseaux sociaux, pour ne pas déranger une idéologie que les faits combattent sans relâche.

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