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lundi 16 juin 2025

[POINT DE VUE] Macron célèbre les 40 ans de Schengen : plus que lui à y croire !

 

Capture d'écran présidence de la République
Capture d'écran présidence de la République

 

 

 Utopie de l'abolition des frontières, Schengen est détricoté sous la pression du réel, mais Macron y croit encore !

C'était le 14 juin 1985 : ce qui était réalisable au niveau du territoire du Benelux et à une époque où la submersion migratoire n'avait pas désintégré l'Europe était élargi à la France et à la RFA. Puis, au gré des élargissements et de la fuite en avant sans-frontiériste, Schengen, cette Europe passoire dénoncée dès l'origine par Philippe de Villiers, devint le cauchemar d'une Europe livrée aux trafics, aux terroristes et à l'immigration, massivement islamique.


Un message euro-béat lunaire du Président français

C'est dans ce contexte cauchemardesque qu'Emmanuel Macron et tout son staff européiste ont choisi de célébrer ce traité mortifère. Lisez plutôt le tweet : « Il y a 40 ans à Schengen, la France, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas choisissaient la libre circulation pour leurs citoyens à l’intérieur de l’Union européenne et le renforcement commun de leurs frontières extérieures. Depuis, 450 millions de destins européens bénéficient de l’espace de libre circulation intérieure. L’espace Schengen est une force de l’Union européenne, une garantie de liberté et de sécurité. »
Aucune nuance, aucune concession au réel : le rêve à l'état pur !

 

Ce que les Cassandre, comme Philippe de Villiers, avaient prédit à l'origine est devenu réalité : Schengen ne contrôle plus rien aux frontières de son espace. Un exemple parmi des centaines ? En 2019, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, avait déclaré : « Aujourd’hui, nous avons de graves vulnérabilités. L’année dernière, Frontex a estimé que 39 millions de gens étaient entrés dans l’espace Schengen sans avoir fait l’objet de vérifications dans le système d’information Schengen. » 39 millions en un an seulement ! Macron peut parler d'un espace de sécurité ! Et Fabricce Leggeri, ancien patron de Frontex, a tout dit de la faillite du machin. Le pire, c'est que notre Président euro-béat de 2025 avait lui-même, par le passé, semblé prendre conscience de ce fiasco. Il est vrai qu'il est élu depuis 2017, deux ans après la crise migratoire et les attentats de 2015 à Paris : il n'avait donc aucun droit à l'erreur sur le constat et les solutions. Il fallait abolir Schengen ou, tout du moins, le réformer profondément. En indécrottable européiste, il a pensé qu'un tour de « en même temps » suffirait. D'où, en 2019, cette proposition de « remettre à plat l'espace Schengen » afin de rétablir « la liberté en sécurité », dans une tribune publiée dans plusieurs médias de l'Union européenne. D'où, en 2022, le souhait d'« établir un véritable conseil Schengen pour piloter l’espace Schengen, à l’image de ce que nous avons su faire pour la zone euro ». Des mots, du vent. Et pendant ce temps, le chaos migratoire et sécuritaire pour les Français et les Européens.


Nos voisins européens bien plus réactifs et offensifs que Macron !

La réalité, c'est que nos voisins européens, bien plus pragmatiques que nos élites européistes et leur président, sont nombreux à avoir de facto remis en cause Schengen : au moins une dizaine de pays ont, pour diverses raisons sécuritaires, rétabli des contrôles temporaires (renouvelés tous les six mois) à leurs frontières. Évidemment, le coup de grâce porté à cette utopie folle a été donné l'an dernier par l'Allemagne elle-même - vous savez, le modèle à suivre ! Devant les attentats meurtriers commis par des migrants, le chancelier social-démocrate - oui, oui, la gauche socialiste - a rétabli les contrôles aux frontières avec tous ses voisins. Requiem pour Schengen. Nouvelle salve anti-Schengen quand le Danemark, suivi par neuf autres pays européens – l'Italie, la Pologne, le Danemark, l'Autriche, la Belgique, la République tchèque, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie –, remet en question les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme, scandaleusement favorable aux migrants meurtriers. « Notre expérience, c'est que la Cour européenne des droits de l'homme va de plus en plus loin en protégeant l'auteur plus que les victimes. Nous ne voulons plus donner cette forme de protection aux criminels endurcis », a déclaré Kaare Dybvad, le ministre de l'Immigration danois. Les propositions de bon sens de Zemmour, du RN et de Villiers mises en œuvre par des sociaux-démocrates allemands et danois ! Mais nous, nous avons Macron...

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