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lundi 9 juin 2025

Macron n’est « pas content » de son gouvernement ! Et nous, contents de lui ?


Capture d'écran
Capture d'écran

 


Un an, jour pour jour, après la dissolution, Macron tente d’exister en se posant en vigie écolo, et c’est encore raté !

Il y a un an, le 9 juin, Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée nationale après la victoire historique du RN et de Jordan Bardella. Depuis, il tente vainement d'exister.


Macron, l’irresponsable bourreau de soi-même

Avec ce nouveau « Qu’ils viennent me chercher ! », cette « bombe dégoupillée » selon ses propres termes, il croyait clarifier la situation politique. Il ne fit qu’aggraver encore la fragmentation politique, l’instabilité et l’immobilisme, avec les gouvernements Barnier puis Bayrou, soutenus par le groupe macroniste, LR et le PS. Par son usage du droit de dissolution et en nommant à Matignon son soutien des origines, il est bien le premier responsable de la situation chaotique actuelle. Alors que le gouvernement tente de raboter les dépenses publiques en détricotant des dingueries écolo, ne voilà-t-il pas qu’il vient admonester son propre gouvernement en déclarant à Ouest-France et plusieurs autres titres : « Je ne suis pas content de ce que j’ai pu voir ces derniers jours. »

À ce sujet — [RÉACTION] Suppression des ZFE : « une victoire contre l’écologie punitive »

 
Mais de quoi n’est-il pas content ?

Quels sont donc les sujets qui ont irrité Sa Majesté ?

En gros le détricotage des usines à gaz écolo fabriquées par ses gouvernements passés. MaPrimeRénov', d’abord, que le gouvernement veut suspendre. C’est en effet un dispositif coûteux pour les finances publiques et un nid à fraudes (12 % des dossiers en attente seraient suspicieux, selon  Éric Lombard, ministre de l'Économie). Emmanuel Macron veut s’ériger en gardien du temple vert. En sa calamiteuse fin de règne, cherchant vainement un domaine où sa politique ne se soit pas soldée par un échec, il a estimé que l’écologie pourrait fournir la dernière illusion. Il s’est donc érigé en « vigie » de la politique verte : « Je n’ai pas beaucoup de leçons en matière d’écologie à recevoir du champ politique, de qui que ce soit », a-t-il déclaré. D'ailleurs, on a bien compris, depuis huit ans qu'il est au pouvoir, qu'il n'a de leçons à recevoir de personne sur aucun sujet...


Le culot du Président...

En endossant l’habit d’un Président de cohabitation critique de son gouvernement, il tente de rejouer la posture du Mitterrand gardien des acquis sociaux, remplacés par les dingueries vertes - ZAN, ZFE, etc. Mais il se fourvoie car cette écologie-là n’a rien de social et devient un véritable repoussoir pour les Français, notamment les plus modestes, comme l’a montré la fronde des gueux contre les ZFE. Là où il pourrait être un peu plus crédible, c’est quand il plaide pour la stabilité de l’action gouvernementale : « Ce n'est pas le moment de créer des incertitudes sur les dispositifs mis en place. » Mais qui, en particulier depuis un an, avec la dissolution, a créé de l’incertitude, si ce n’est lui ? Et quand il met en garde : « Je ne veux pas que ni le gouvernement ni le Parlement ne cèdent aux facilités du moment. », on se pince devant l’aplomb de ce Président qui a alourdi la dette de 1.000 milliards d’euros à lui tout seul !


… et sa nouvelle guerre (contre le plastique !)

Cette interview est en fait une bonne synthèse du personnage, à la fois déconnecté, culotté, hargneux et vulgaire, avec cet anglicisme méprisant contre ceux qui « préfèrent "brainwasher" sur l’invasion du pays et les derniers faits divers ». Bien sûr, la question sécuritaire et migratoire, ce n’est pour lui que du fantasme alimenté par le RN, la droite et Retailleau. Toute cette gesticulation ne pouvait s’achever sans une nouvelle guerre déclarée par Emmanuel Macron : « La bataille contre le plastique est clé », a prévenu le chef de l’État, ajoutant, toujours aussi martial : « Je souhaite que l’on continue le combat sur la consigne. » Or, ce dispositif, qu’il défend de façon grandiloquente et ridicule, a été mis entre parenthèses par son propre gouvernement macrono-macroniste de 2023 ! Le président de la République et la consigne de la bouteille plastique : les Français ne pensaient pas tomber aussi bas...

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