Qui croit encore au « vivre ensemble » ?
Chaque jour, les Français constatent que non, faire cohabiter sur un même territoire des populations qui n’ont rien en commun n’est pas une bonne idée. Ils ont bien compris que la juxtaposition de communautés aux cultures, religions et mœurs différentes peut très mal se terminer. Est-ce pour cette raison qu’ils ne supportent plus le discours mainstream sur les bienfaits du métissage et de la « diversité » ?
Dernier exemple en date : le flop retentissant de l’émission C’est ça, la France !, diffusée sur RMC Story depuis le 24 août dernier. Le deuxième numéro de ce nouveau rendez-vous hebdomadaire n’a pas attiré plus de 65.000 personnes, soit 0,4 % de part de marché. C'est quatre fois moins que la moyenne de la chaîne dans la journée…
Audiences 20h35 : Accident industriel pour le nouveau talk-show de Yasmine Oughlis sur le "Vivre ensemble et la diversité" de RMC Story avec moins de 65.000 téléspectateurs #audiences #rmcstory #yasmineoughlis https://t.co/tSO6RXl9CO
— Jean Marc Morandini (@morandiniblog) September 1, 2024
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Vivre ensemble et diversité
Présentée par Yasmine Oughlis, l’émission de RMC Story réunit Azzeddine Ahmed-Chaouch, l’influenceuse Julie Mamou-Mani, plus connue sous le pseudo Mamouz, ou encore l’humoriste Dako, du duo Odah et Dako. Ces illustres inconnus ont pour mission commune de faire vivre au téléspectateur des moments d'évasion, des débats animés et des informations « constructives », tout en gardant « une perspective positive ».
Mais l’objectif premier du programme est ailleurs : « C’est ça, la France ! fait la promotion du vivre ensemble et met en avant la diversité », avance la chaîne, propriété depuis juillet 2024 du milliardaire Rodolphe Saadé, un proche du Président Macron.Dès le numéro de lancement, le premier sujet donnait le ton. On découvrait Wassim, un collégien originaire de Bondy qui a décidé d’aider sa mère, au Maroc, en lançant un petit business de vente de fruits au sein de son quartier. Et ça marche ! Des voisins lui passent des commandes, à la grande surprise du garçon devenu, entre-temps, une petite célébrité locale. « Tout le monde a une mauvaise image de la cité alors que c’est là-bas que j’ai appris le partage et la générosité, explique Wassim. Quand j’ai commencé à vendre des salades de fruits, c’est eux direct qui ont acheté, qui ont fait des commandes pour leurs familles… » Certains y verraient une économie parallèle ou un réflexe communautariste, pas la présentatrice Yasmine Oughlis. « C’est une grande famille ! », lance-t-elle, les larmes aux yeux. Hélas pour elle, ils étaient très peu nombreux devant leur télévision à s'extasier des exploits du petit Wassim.
La fin d’une époque ?
De quoi cet accident industriel est-il le nom ? Les plus optimistes verront dans le flop de C’est ça, la France ! la manifestation d’une tendance de fond déjà annoncée par les audiences en berne de Plus belle la vie, l’inénarrable soap marseillais au scénario ultra-progressiste. Après un départ en trombe à près de 3 millions de téléspectateurs quotidiens, à l’arrivée du programme sur TF1, en janvier 2024, le succès s’est en effet rapidement érodé, avec des audiences régulièrement sous la barre symbolique des 2 millions. Vendredi 30 août dernier, l’épisode 159 n’a été suivi que par 1,94 million de fidèles.
Même désamour pour les productions inclusivistes de chez Disney. Depuis déjà quelques années, les célèbres studios américains multiplient les films très idéologisés et accumulent dans le même temps des pertes colossales. « Go woke, go broke » [« Soyez woke, faites faillite », NDLR], dit-on, désormais, de l’autre côté de l’Atlantique. Un adage qui devrait faire réfléchir certains producteurs de télé français…
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