La crise de la natalité en France, observée en 2023, révèle une baisse significative des naissances, avec une diminution de 6,8% par rapport à 2022.
Cette tendance marque un approfondissement de l’« hiver démographique », avec un solde naturel historiquement bas.
La fécondité en France a chuté de 2,03 enfants par femme en 2010 à 1,8 en 2022, et le solde naturel a été divisé par cinq entre 2006 et 2022.
Ce déclin démographique est cependant nuancé par des différences notables selon l’origine migratoire.
Les naissances issues de parents nés en France ont diminué de 22% depuis 2000, tandis que celles d’au moins un parent né hors-UE ont augmenté de 40%, et celles de deux parents nés hors-UE de 72%. En 2022, près d’un tiers des enfants nés en France avaient au moins un parent né hors de l’UE.
Cette situation est influencée par deux facteurs principaux : l’augmentation des flux migratoires et la fécondité différentielle des populations immigrées. Le nombre de premiers titres de séjour accordés en France a augmenté de 153% entre 1999 et 2022, et les demandes d’asile ont augmenté de 227% entre 2009 et 2022. Les femmes immigrées, notamment d’origine algérienne, tunisienne, marocaine et turque, affichent des taux de fécondité plus élevés que dans leurs pays d’origine. Ainsi, les immigrées algériennes ont un taux de fécondité de 3,69 enfants par femme en France contre 2,2 en Algérie comme on peut le lire sur cet article du Figaro.
Bien que les taux de fécondité des immigrés tendent à converger vers la moyenne nationale à la génération suivante, cette convergence est lente et est contrebalancée par de nouveaux flux migratoires. Les implications de ces dynamiques démographiques pour la cohésion sociale et les politiques publiques en France sont des sujets de réflexion importants.
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