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lundi 22 janvier 2024

Marche contre la loi Immigration, merveille de déni : l’exemple hollandais



 

Arnaud Florac 21 janvier 2024

Ainsi donc - on en parlait dans ces colonnes il n’y a pas si longtemps -, ce 21 janvier 2024 à Paris n'aura pas seulement été l’occasion d’aller prier pour le roi à la Chapelle expiatoire ou à Saint-Germain-l’Auxerrois. 

Il paraît qu’une manifestation de quelques milliers de personnes, que l’on n’hésitera pas, ex post, à qualifier de marée humaine, s’est élancée, ce dimanche après-midi, dans les artères de la capitale. Des répliques ont eu lieu en province : quelques milliers, là encore, à chaque fois. 201 "artistes", intellectuels et professions équivalentes ont signé un appel à se déplacer, ce dimanche, au nom de la tolérance et de toutes ces sortes de choses. Selon la tradition : 150.000 manifestants selon la CGT, 75.000 selon la police...

Ces gens, bien souvent des bourgeois blancs, sont les derniers avatars du gauchisme. Ils dénoncent la même chose depuis quarante ans : pour eux, cette loi (c’est ce que dit le texte de la tribune) « a été rédigée sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de "préférence nationale" ». On en avait, là aussi, déjà parlé, notamment de la gratuité de la haine et de la stupidité profonde d’un tel psittacisme. On peut ajouter que la « préférence nationale » ne figure plus au programme du RN, ce que lui reproche d’ailleurs Éric Zemmour. Marine Le Pen préfère parler de « priorité nationale » et semble avoir désarmé. Alors, si tout ce qu’il leur reste, ce sont les indignations surjouées (« Comment ! Qu’est-ce que j’apprends ! L’innommable ! Etc.), laissons-les dans leur déni de réalité.

Intéressons-nous plutôt à ce qui se passe chez nos voisins - tenez, néerlandais, par exemple. Dans ce pays, qui était tellement petit qu’il a dû conquérir de l’espace sur les polders, il y a désormais 17,5 millions d’habitants, ce qui en fait un des États les plus densément peuplés du monde. Or donc, il se trouve qu’un nombre toujours croissant d’étrangers a déferlé sur les Pays-Bas ces dernières années. Malgré l’enrichissement culturel qu’apportent ces honnêtes travailleurs, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders (droite nationale) est arrivé en tête des élections législatives du 22 novembre 2023. Et ce n’est pas tout : l’instance indépendante « Développement démographique 2050 », mandatée par le précédent Parlement néerlandais, a rendu le 15 janvier des conclusions étonnamment (mais le sont-elles vraiment ?) similaires à celles du PVV. Selon cette instance, si l’immigration aux Pays-Bas continue sur la même pente, la population du pays atteindrait 23 millions en 2050, dont - selon l’un des trois scénarios d’accroissement- jusqu’à 45 % d’origine étrangère. Il faudrait tout arrêter immédiatement, ce qui semble, en réalité, du simple bon sens.

À la vérité, les Pays-Bas nous montrent la voie dans le bon comme dans le mauvais sens du terme : ils nous montrent à la fois, comme au microscope, ce que nous, pays européens, pourrions devenir et quelles seraient les solutions pour y remédier. Tant pis pour ces artistes dont le point de vue nous est parfaitement indifférent : le réel est tout de même assez explicite.

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