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mercredi 3 mai 2023

Mea culpa d’une ex-Femen : l’immigration peut être une menace pour les femmes


 

 Clémence de Longraye 2 mai 2023

« J’en ai marre d’être hypocrite pour préserver l’image de certains hommes au détriment de la sécurité des femmes. C’est terminé. » 

 Alors qu’en ce 1er mai la France subit une nouvelle fois les violences de l’extrême gauche, Marguerite Stern, ancienne membre des Femen, se lance dans un tout autre combat. La militante entend dénoncer l’omerta féministe à propos de l’immigration. « Dans les milieux féministes de gauche, on se le dit en privé : évidemment qu’on a plus de problème dans les rues de Barbès [quartier du XVIIIe arrondissement de Paris connu pour son multiculturalisme, NDLR] que dans le XVIe », confesse-t-elle sur son compte Twitter, ainsi en réaction à une vidéo postée par le collectif Némésis, groupe de militantes féministes identitaires. Ce n’est pas la première fois que Marguerite Stern, déjà pointée du doigt pour son opposition résolue au transactivisme, s’attaque au tabou migratoire. Il y a quelques jours, si la féministe refusait encore de stigmatiser les migrants en raison de leur origine, elle reprochait à l’association Utopia 56 – collectif qui aide les sans-papiers et mineurs isolés – de demander à ses bénévoles de ne pas porter de jupe ou décolleté afin de « respecter la différence culturelle » des migrants. Le lendemain, le 20 avril 2023, Marguerite Stern ajoutait : « Toutes les Parisiennes savent que des endroits comme Barbès et la Chapelle sont dangereux pour les femmes […] Ce sont des endroits où nous sommes systématiquement traitées comme des bouts de viande par les hommes qui y trainent. » Et de préciser : « Oui, ces hommes sont issus de l’immigration. »


 

Cologne, la mort du féminisme

Il aura fallu un long chemin pour que cette ancienne Femen, fervent soutien de Christiane Taubira au milieu des années 2010 et adulée de la gauche, reconnaisse les risques d’une immigration non contrôlée pour les femmes.

En 2019, alors que des collages féministes mettant en cause des agresseurs migrants apparaissaient sur les murs de la capitale, Marguerite Stern se désolidarisait de ce combat qu’elle n’hésitait pas alors à qualifier de « raciste ». Quelques années plus tôt, elle allait même jusqu’à s’engager porte de la Chapelle (Paris) puis dans la jungle de Calais pour venir en aide à ces réfugiés. Mais, plus tragique encore, en 2016, après la triste nuit de la Saint-Sylvestre au cours de laquelle plusieurs centaines de femmes ont été violées par des migrants en Allemagne, Marguerite Stern se rangeait du côté des féministes idéologues et fermait les yeux sur l’origine des violeurs. « Cologne : 100 % des agresseurs étaient de hommes. 100 % des victimes étaient des femmes. POINT », écrivait-elle sur son compte Twitter. Une cécité militante qu’elle semble regretter aujourd’hui. « Je n’ai rien dit par peur de stigmatiser une population au détriment des femmes. C’était une énorme erreur. Immorale », reconnaît-elle, sept ans plus tard.

Par peur de l’amalgame, Marguerite Stern est loin d’être la seule féministe à avoir refusé de dénoncer la politique migratoire. Pourtant premières à « balancer » les « porcs blancs », les militantes européennes ont pendant longtemps fermé les yeux sur les conséquences de l’immigration. Et certaines continuent de le faire. Après sa sortie, Marguerite Stern, déjà victime d’une cabale pour avoir osé rappeler qu’il existe une différence entre un homme et une femme, se voit maintenant traitée de « raciste », « fasciste » et même de « militante d’extrême droite ». Un comble quand on connaît ses actions passées…

Et ce, alors que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Ainsi, en Île-de-France, 93 % des vols et 63 % des agressions sexuelles dans les transports étaient le fait d’étrangers en 2019, rappelle le ministère de l’Intérieur. Confrontées à cette réalité, les féministes choisiront-elles de faire preuve d’honnêteté intellectuelle à l’instar de Marguerite Stern ou continueront-elles de fermer les yeux au détriment des femmes ?

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