C’est une petite fille assise à l’arrière de la Skoda 100 % électrique de son père qui conduit.
Pour être politiquement correct et inverser les rôles comme il se doit, c’est elle qui commande : « Papa, vas-y mollo ! » Comme son chauffeur stationne, l’enfant, soucieuse de propreté, signale les oiseaux perchés sur un fil au-dessus. Ils pourraient crotter sur leur automobile star : « Pas ici, papa ! » Elle lui donne l’ordre de se garer ailleurs. Enfin, elle ose s’adresser directement à la Skoda : « Un jour, tu seras à moi. » La vérité sort de la bouche des enfants, c’est bien connu.
Il suffit d’allumer sa télévision ou d’ouvrir son journal pour être inondé de belles paroles qui assurent un avenir rose à la voiture électrique. Rien sur la technique, sur la provenance réelle de l’énergie, mais du rêve à gogo. Toute notre vie va changer. Cette profusion de spots publicitaires est rabâchée jusqu’à la nausée, comme si nous passions notre vie sur la route. La publicité s’est muée en propagande. Bien sûr, au départ, les qualités de l'automobile électrique nous ont séduits : le silence, la propreté, l’entretien facile… Mais, les années passant, beaucoup d’automobilistes se mettent soudain à aimer le doux ronronnement de leur voiture thermique.
Peut-être parce que, pour la voiture électrique, c’est le gouvernement qui décide. Peu importe la vérité. Raison d’État, sans doute, ou, mieux, diktat de l’autorité européenne qui interdira toute autre voiture dès 2035. Dociles, les constructeurs automobiles parlent d’une seule voix des bienfaits de la voiture électrique reine, contraints ou soutenus par les politiques et par les écologistes qui vivent toujours sur leur image de parti propre. Leurs électeurs vous le disent : « Je ne fais pas de politique, je vote vert ! »
Écoutons plutôt le journaliste François-Xavier Piétri que personne, pas même le gouvernement, n’a osé accuser de complotisme. C’est édifiant. Ancien directeur des services économie de TF1 et de LCI, directeur de la rédaction du quotidien La Tribune, cofondateur de l'émission « Capital » sur M6, il nous alertait déjà il y a six mois : la voiture électrique ? « C’est un désastre écologique et social. » Gilles Pratt, le responsable de la section recherche du groupe japonais Toyota, renchérit.
Pourtant, aucun débat officiel sur le sujet. Nous nageons en pleine pensée unique, progressiste et européiste. Peu importe si le tout électrique est un choix politique et non industriel ; si les batteries des voitures sont chinoises ; si le cobalt vient du Congo où 40.000 enfants travaillent dans la souffrance et sans sécurité pour un euro par jour ; si l’extraction du lithium est une catastrophe pour l’environnement et les populations locales : la production d’une batterie correspond à la consommation d’eau de 500 personnes par an. Selon l’ADEME, l’Agence (gouvernementale !) de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, la fabrication de voitures électriques peut mener à une pénurie d’eau mondiale. Tout démontre que leur fabrication est un processus plus polluant que celle des voitures thermiques.
Carlos Tavarès, directeur du groupe international Stellantis (15 marques automobiles, dont PSA Peugeot Citroën), avait bien essayé lui-même de s’opposer, un temps, à ces lubies. Il a fini par céder devant le Président Macron en personne. On est en droit de se demander si Tavarès a reçu quelque chose en échange ! Le gouvernement a promis un bonus de 7.000 € aux acheteurs d’une voiture électrique. Mais avec l’argent de qui, sinon des Français ? La France est déjà endettée de trois mille milliards d’euros. Mais pour un progressiste, rien n’est impossible.
Le progressiste ose tout. C’est à ça qu’on le reconnaît. Il ne recule jamais, niera toujours l’éventualité d’une fausse piste, à la différence du randonneur de bon sens qui revient en arrière pour changer d’orientation. Pour le politique, ce serait une attitude réactionnaire, conservatrice et, pourquoi pas, d’extrême droite. Beurk !
Selon le magazine Géo (6/4/2021) et l'Américain MIT Technology Review, la France arrive en quatrième position des pays les plus verts au monde, derrière l’Islande, le Danemark et la Norvège. Les voitures thermiques ayant fait d’énormes progrès, ces dernières décennies, pourquoi donc ce coup de frein et ce gâchis ?
La propagande d’État, payée par vos sous, en rajoute une couche. Pour bien culpabiliser l’automobiliste pollueur qui roule seul, elle lui recommande désormais le covoiturage. Depuis Tartuffe, on n’avait pas fait mieux. Et si on arrêtait d’em… les Français, comme dirait le Président Pompidou !
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