Le prix du litre d’essence dépasse, désormais, les 2 euros à cause de l’inflation due à la crise sanitaire et surtout à la guerre en Ukraine.
Cette hausse correspond à une augmentation de 66 % du prix de l’essence en l’espace de 18 mois. Pour rappel, lorsque les gilets jaunes étaient sortis sur les ronds-points, c’était parce que la barre des 1,50 euro le litre avait été franchie…
Dans ce contexte économique inquiétant (la guerre n’est pas finie, la hausse du prix de l’énergie ne l’est sans doute pas non plus), le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a trouvé judicieux d’inciter les Français à « faire des efforts » pour réduire leurs dépenses énergétiques, lors d’une interview sur BFM TV, ce 7 mars.
Un message vivement critiqué par le Rassemblement national et par Reconquête, qui considèrent que ces propos sont déconnectés de la réalité de bien des Français submergés par cette hausse des prix. Des Français qui n’ont pas attendu l’injonction du ministre pour limiter leurs dépenses énergétiques, tout simplement parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire autrement.
Face à cette crise inédite, Éric Zemmour a annoncé, lors de son meeting à Toulon, dimanche, qu’il bloquerait « les prix des carburants à son niveau d’avant-crise, soit 1,80 euro par litre, le temps nécessaire à la mise en œuvre d’un cesse- le-feu ». Marine Le Pen, de son côté, veut baisser la TVA de 20 % à 5,5 %, permettant de facto la baisse du prix des carburants. Elle a, de plus, écrit sur Twitter qu’elle proposerait « bientôt de nouvelles mesures ».
Mais d’autres voient d’un bon œil cette hausse du carburant : parmi eux, certains écologistes, à l’instar du média Bon Pote
Je viens de débattre 2h sur le prix du litre d'essence à 2€.
— Bon Pote (@BonPote) March 6, 2022
En suggérant que c'était l'occasion de lâcher la voiture et de faire un peu plus de vélo ou de prendre les transports en commun, j'ai eu l'impression de demander d'abandonner un enfant en forêt.
Bon Pote ne semble pas comprendre que certains Français ne peuvent pas prendre leur vélo, que des Français vivent hors des grandes villes dotées de transports en commun et de pistes cyclables ou que tout le monde n’a pas les moyens d’habiter en centre-ville… Tant pis ! Un internaute souhaite même que la hausse aille jusqu’à 3 euros pour que les citoyens changent « leur mode de vie esclave de la voiture ».
Quand les bobos écolos auront terminé de donner des leçons, peut-être pourront-ils tenter des propositions sérieuses pour éviter un pic d’inflation qui referait sortir les Français sur les ronds-points et dans les rues ? Le retour du tragique pourrait aussi un jour surgir en France, contre des élites urbaines aussi gravement déconnectées.
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