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jeudi 3 mars 2022

« Faut-il une guerre pour faire naître l’Europe Fédérale ? » L’édito de Charles SANNAT


Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Mamamouchi 1er a parlé.

Cela va aller de plus en plus mal.

Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie a-t-il dit.

Il y a deux ans, il nous disait… “nous sommes en guerre”, contre le virus.

Ne chipotons pas et allons à l’essentiel.

Vous l’avez compris l’essentiel ce sera votre “pouvoir d’achat”, en attendant votre “pouvoir de vivre” ou non sous les bombes russes.

Tout dépendra des choix qui seront faits par nos élites.

Macron et tous les autres européistes, sont des europathes. Ils veulent toujours plus d’Europe et voir leur rêve d’Europe Fédérale devenir enfin réalité.

Je sais que presque tous croient à la fable de “l’Europe c’est la paix”, même si les faits leurs montrent et démontrent que l’Europe, actuellement est en guerre.

C’est la faute du méchant Poutine, nous, nous y sommes pour rien. C’est évidemment faux. Les drames sont toujours la conséquence de chaînes de causalité généralement beaucoup plus complexes et nuancées qu’un simple “c’est la faute à Poutine”.

Ne chipotons pas et allons à l’essentiel.

Une fois vitrifié savoir qui a commencé nous fera une belle jambe.

Les Empires comme les nations naissent dans la guerre.

Historiquement, je ne connais pas beaucoup d’exemple de nation, ou d’empire ayant émergé dans la paix le bonheur et la félicité.

La création de tous les Etats modernes européens est une histoire profondément sanguinaire, et oui, l’histoire est tragique.

Certains de nos europathes voient cette crise comme l’occasion d’aller vers plus d’Europe, l’Europe de la défense, l’Europe de la sécurité. Les peuples soumis à la peur accepteront bien des compromis et l’abandon des derniers restes de leur souveraineté.

Je ne vous dis pas que nos europathes veulent la guerre avec la Russie pour faire plus d’Europe, mais disons que les évènements leur permettent d’avancer vers plus d’Europe. Autant en profiter.

Le problème c’est qu’en voulant plus d’Europe, et la guerre et les tensions leur permettant d’avancer plus vite sur cet objectif central pour tous les europhiles, il y a un risque non négligeable qu’ils prennent presque “goût” à tout cela. Et c’est à partir de ce moment-là que les choses deviennent dangereuses parce que l’on veut aller trop loin dans une logique inadaptée et souffrant d’un biais de raisonnement terrifiant.

L’Europe Fédérale va-t-elle émerger de la troisième guerre mondiale ?

Ne sous-estimez pas la portée de cette question. Elle est centrale et ce risque, ce soir, ne peut plus être écarté totalement.

En attendant, le mamamouchi du Palais, nous a expliqué que d’ici quelques jours nous aurions un plan de résilience.

Le “plan de résilience économique et social”

Un “plan de résilience économique et social” sera annoncé mardi prochain par Jean Castex devant l’Assemblée nationale. En effet les conséquences de la guerre en Ukraine, et les sanctions entre Moscou et les Occidentaux vont “immanquablement” affecter la croissance française.

Comment ?

Essentiellement par l’inflation.

L’inflation pulvérise ses records en Europe et la guerre devrait l’aggraver

Alors même que la guerre en Ukraine n’avait pas encore commencé, les chiffres de l’inflation sont mauvais.

“L’inflation dans la zone euro a pulvérisé un nouveau record en février, à 5,8 % sur un an, toujours propulsée par la flambée de l’énergie, mais aussi désormais de l’alimentation, alors que la guerre en Ukraine fait craindre une folle envolée.

En janvier, l’inflation avait atteint 5,1 %, ce qui représentait déjà le niveau le plus élevé enregistré par l’office européen des statistiques depuis le début de cet indicateur en janvier 1997 pour les 19 pays ayant adopté la monnaie unique. Depuis novembre, il s’est hissé chaque mois un nouveau sommet historique“.

Je ne sais pas encore quels seront les contours du plan résilience économique et social, mais je peux vous dire déjà les conséquences économiques directes de la guerre en Ukraine.

Pénuries et inflation.

Pénuries et inflation vont durablement marquer l’année 2022. Si la guerre dure en Ukraine, il faudra la financer, mais il faudra aussi et surtout du matériel, beaucoup de matériel et l’on détourne toujours le matériel pour l’armée qui devient prioritaire. Moins de voitures pour les civils, moins de puces électroniques pour nos téléphones. Que fera la Chine dans 6 mois si cela dure encore et toujours ?

Pénuries donc.

Mais aussi inflation. Via les coûts de l’énergie, du gaz, mais pas uniquement. L’Ukraine est l’un des greniers à blé du monde, et aussi un immense producteur d’engrais et de produits azotés. Nous risquons de voir les prix alimentaires exploser et voir aussi des pénuries apparaître, car les prix négociés dans les contrats cadre de la grande distribution sont déjà intenables pour les fabricants et nos PME.

Si la tension ne redescend pas très rapidement et si la diplomatie ne nous permet pas de trouver très vite une porte de sortie par le haut, alors les prochains mois seront très compliqués.

En ce mercredi des cendres, mes poules et moi, avons eu un pressentiment funeste.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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