16 décembre 2021
Hier, Emmanuel Macron a fait diffuser par l’ORTF TF1 une
émission interminable, dans sa bonne tradition, où il jouait son va-tout
pour purger son image de tous les bouchons pas encore digérés par les
Français (notamment l’affaire des Gilets Jaunes). Comme par hasard, mais
l’entourage présidentiel jure que c’est sans lien, l’émission était
diffusée à l’heure où l’ancienne Young Leader sélectionnée par
l’ambassade des États-Unis en 2002 pour recevoir la bonne parole de
l’Oncle Sam devait s’exprimer devant les Français.
De l’avis quasi-unanime de la presse subventionnée, l’exercice était formellement réussi. Mais voici pourquoi, selon nous, il tient plus du chant du cygne que du branle-bas de combat pour le Président sortant.
Une audience en berne pour un Président usé
Si l’objectif du Président Macron était de remobiliser le pays (après une conférence de presse tenue six jours plus tôt qui n’a intéressé personne), il est plutôt manqué, selon la presse subventionnée (les révolutions dévorent toujours leurs propres enfants).
En effet, le Président n’a “capté” que 3,8 millions de téléspectateurs, soit moins que la finale de Koh Lanta la veille… Certes, TF1 est arrivée en tête des audiences, mais avec seulement “17,6 % des femmes responsables des achats de moins de 50 ans”.
Cette piètre performance ne s’invente pas ! Où était Brigitte à cette heure-là ?
En tout cas, le produit marketing Macron ne fait plus recette. Il est usé, discrédité, victime d’une réputation probablement entachée sans réparation possible.
La remontada promet d’être très compliquée !
Un Président dans l’oeil du cyclone
La conjonction astrale qui avait porté Macron au pouvoir en 2017 ne semble donc pas aussi bien alignée cette année, et les chances de voir Emmanuel Macron se succéder à lui-même semblent désormais beaucoup plus compromises que la macronie ne le pensait.
Nous avons déjà relevé l’étrange timing de l’interpellation et de la garde à vue d’Alexandre Benalla. Le “chargé de mission” était interrogé (si l’on en croit la presse subventionnée, toujours prête à faire circuler les bonnes fake news) sur un éventuel abus de sa position à l’Élysée pour avoir accès à des oligarques russes proches de Poutine.
Alors, comme ça, quand on travaille à la Présidence, on a accès à des proches de Poutine ? Ce genre d’affirmations fleure bon l’opération de déstabilisation téléguidée, telle que François Fillon l’a connue.
Dans le même temps, la rumeur court avec une vivacité étrange, affirmant que Brigitte Macron est en réalité un homme, ou un transgenre. Cette affirmation initialement parue dans Faits & Documents en octobre 2021 n’avait guère suscité de passion.
On se demande bien pourquoi, tout à coup, elle s’impose comme un scoop sur les réseaux sociaux.
Là encore, ça sent la boule puante de campagne. Et cette fois, elle vise un Président pris dans la nasse.
Salissez ! salissez ! il en restera toujours quelque chose ! diraient Rudy Reichstag ou Tristan Mendès-France, de Conspiracy Watch.
Les premières trahisons arrivent
Les premiers signaux d’un affaiblissement systémique du Président de la République apparaissent. Les trahisons en sont toujours les signes avant-coureurs.
Dans ce chapitre, on versera les paroles perfides prononcées par Gérald Darmanin, évoquant le mari d’Emmanuel Macron et expliquant que, compte tenu de la violence des attaques personnelles, le Président n’était pas encore sûr de se présenter.
En matière de trahison, Darmanin s’y connaît et peut donner des leçons à beaucoup de monde.
Il n’en fallait pas plus pour que la rumeur court, selon laquelle Valérie Pécresse aurait déjà promis un poste à Darmanin dans son gouvernement.
Pécresse meilleure candidate que Macron ?
Incontestablement, Pécresse a le vent en poupe dans la bourgeoisie dominante, et la caste mondialisée fait tout pour lui donner une statutre d’avenir. Les sondages lui sont favorables, et les rumeurs l’entourent désormais d’un halo de vainqueur.
Certains prétendent même qu’elle promettrait à Anne Hidalgo un poste de Premier Ministre en échange d’un ralliement entre les deux tours ! D’autres affirment que, en plus de Darmanin, un autre ministre de Macron se rallierait à elle…
Il faut bien entendu rester prudent sur tous ces bruits. Mais une chose est sûre : beaucoup pressentent qu’elle pourrait être Présidente. La Présidente voulue par la caste mondialisée après le ratage macronien, où le petit Mozart de la politique n’a pas composé les symphonies qu’on lui avait commandées.
Macron empêché de se présenter ?
Les semaines à venir nous en diront plus.
Mais les prémices auxquelles nous assistons ne sont pas anodines : si l’on admet l’hypothèse que la caste mondialisée veut arrimer la France dans le libre échange et dans le multilatéralisme forcené de l’Union Européenne, une concurrence forte entre Macron et Pécresse serait nuisible et ferait le jeu d’une candidature mal contrôlée.
Or, Macron a déçu. Nous l’avons évoqué la semaine dernière : il n’est plus en capacité de “refonder l’Europe”, et ses propositions d’hier montrent bien qu’il a seulement l’ambition d’être le Président des fonctionnaires.
On est loin des réformes systémiques, impopulaires, qu’il faudrait pour replacer la France dans le peloton des pays occidentaux leaders. Pécresse aurait probablement moins d’états d’âme.
Les dernières années montrent que la caste mondialisée a une hantise : celle du triomphe des “souverainistes”, des “nationalistes”, des “populistes”, à la Trump, à la Nigel Farage, et même à la Sebastian Kurz, en Autriche, qui entravent l’expansion permanente du multilatéralisme.
De là à penser que Macron manquera singulièrement d’alliés pour se présenter, et que tout sera fait que seule Valérie Pécresse reste en lice, il n’y a qu’un pas.
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