La précision peut paraître morbide. Selon les chiffres publiés ce lundi par l'Insee, 606.274 Français sont décédés en 2017 (dont 593.606 dans la seule France métropolitaine). Ce qui fait que 2017 devient l'année la plus meurtrière depuis l'après-guerre.
Ce chiffre est légèrement supérieur aux premières estimations que les statisticiens publics avaient avancées dès le début de 2018. A l'époque, lors de la publication du Bilan démographique de l'année 2017, l'Institut de la statistique évoquait 603.000 décès sur l'ensemble de l'année.
606 000 personnes sont décédées en France en 2017, la moitié avait plus de 83 ans : En 2017, 606 000 personnes sont…https://t.co/8RnJ2ppQHf
— Insee (@InseeFr) October 15, 2018
Autre confirmation apportée ce lundi, les Français décèdent de plus en plus âgés. L'âge moyen des personnes décédées l'an dernier était de 83 ans pour les femmes et de 76 ans pour les hommes.
Deux tendances à la hausse qui ne sont pas nouvelles puisque, rappelle l'Insee, le nombre des décès comptabilisés chaque année a augmenté de 14 % en 10 ans. Tandis qu'en vingt ans, l'âge du décès a augmenté de 4 ans en moyenne.
Des hausses largement liées à l'arrivée à partir de 2010, « des générations nombreuses du baby-boom (nées entre 1946 et 1974) à des âges de forte mortalité », selon l'Insee.
En janvier, 67.000 personnes sont décédéesSi l'année 2017 s'inscrit donc dans une tendance générale, par contre elle s'avère moins meurtrière qu'on aurait pu le craindre compte tenu d'une épidémie de grippe hivernale particulièrement virulente puis, quelques mois plus tard, des fortes chaleurs de l'été.
Dans les faits, la grippe qui a touché plus d'un million de personnes en à peine cinq semaines en début d'année 2017 a augmenté les décès de manière significative. Amorcée fin 2016, cette épidémie a entraîné un pic de décès exceptionnel en janvier 2017 : 67.000 décès en France métropolitaine.
C'était 13.000 morts de plus qu'à la même période de l'année précédente et c'est surtout un niveau jamais vu depuis décembre 1969, quand la grippe hivernale dite « de Hong Kong » avait atteint la France.
Cette poussée des décès n'a, par la suite, pas été trop aggravée par la vague de canicule qui a touché l'Hexagone au cours de l'été. Si l'Insee ne donne pas de chiffres, fin septembre, la ministre de la Santé Agnès Buzyn, avait évoqué environ 1.500 morts de plus qu'un été normal, soit 10 fois moins que lors du record de 2003.
Un résultat que la ministre avait alors expliqué par le succès des politiques de prévention alors même que l'été 2018 a été le deuxième plus chaud de l'histoire, avec une température moyenne supérieure à la normale de près de 2°C.
Claude Fouquet
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