Ivermectina, le remède snobé contre le Covid

 

lanuovabq.it

 

  Actualité 29-01-2021 

 

 Les médecins et les études confirmant les résultats anti-Covid de l'ivermectine sont en augmentation dans le monde.

 

En Italie, il est inconnu, mais certains médecins l'utilisent avec succès. 

 

Le brevet contre les virus à ARN, tels que Sars-Cov-2, est fabriqué en Italie. Voyage au Cnr de Milan, où en 2009 la chercheuse Eloise Mastrangelo et une collègue ont découvert le mécanisme du médicament: "Nous avons montré que le pesticide fonctionne comme un antiviral car il bloque le développement de la protéine". Depuis, le monde entier l'a étudié, sauf l'Italie, qui a décidé de ne pas continuer faute de fonds.  Il fait son chemin en silence dans le panorama incertain des thérapies de contraste contre les coronavirus. Après quelques études scientifiques prometteuses en Italie également, quelqu'un se rend compte que l'utilisation de l'ivermectine dans le traitement du covid peut donner des résultats encourageants. Il est trop tôt pour dire victoire, car comme on l’a vu pour des médicaments comme l’hydroxychloroquine, quand on entre dans le domaine des médicaments, de nombreuses variables entrent également en jeu, notamment les variables industrielles de la politique pharmaceutique, qui risquent de frustrer les efforts. Cependant, l'histoire du pesticide déjà utilisé contre certaines maladies tropicales mérite d'être racontée. Surtout maintenant que même en Italie, quelqu'un l'utilise avec succès. À Catane, par exemple, le professeur Bruno Cacopardo del Garibaldi Nesima a signalé qu'il avait traité certains patients atteints de pneumonie grave et qu'il avait obtenu un succès inattendu. «Nous avons utilisé ce pesticide dans quatre cas de pneumonie bilatérale, tous les quatre sévères, avec des patients soumis à des flux d'oxygène élevés, avec une oxygénation vraiment déficiente, et après l'insertion du traitement par l'ivermectine, il a été enregistré dans les 48 heures suivantes une amélioration impressionnante du tableau clinique, avec des bénéfices importants sur l'oxygénation »at-il déclaré. 

Des chercheurs de l'IRCCS Sacro Cuore Don Calabria à Negrar (Vérone) ont également mené des tests qui ont montré que l'ivermectine, couramment utilisée contre la gale ou les poux, est efficace pour réduire la charge virale de 99,99% en 48 heures dans des cellules cultivées in vitro. Les timides résultats italiens sont le résultat d'un intérêt toujours croissant dans le monde pour la substance, qui ne coûte que 12 centimes par dose, comme l'Université de Liverpool, qui a montré une diminution des hospitalisations et des taux de survie de plus de 83% après son administration. 

 

 Mais comment fonctionne le mécanisme d'intervention de ce médicament? Et comment est-il possible que certains médecins du monde entier se soient intéressés à son utilisation? Peu de gens le savent, mais le crédit est entièrement italien. 

 

L'ivermectine en tant que ressource dans la guerre contre le covid a ses racines dans une découverte de l'Institut CNR de biophysique basé à Milan. La découverte a eu lieu en 2009 grâce à une étude informatique et expérimentale longue et approfondie sur certaines protéines virales et a conduit au dépôt d'un brevet qui malheureusement, faute de fonds, n'a pas été réalisé. Les auteurs de l'étude sont le Dr Eloise Mastrangelo  et le Dr Mario Milani, qui dirigent le groupe de biologie structurale. «Nous travaillons sur les virus à ARN depuis 2005 - explique le Dr Mastrangelo alla Bussola -, en particulier sur ce qu'on appelle les virus négligés, négligés jusqu'à récemment, car ils font partie de ces virus qui affectent les populations pauvres de la planète». 

 

Vos études sur le virus sont-elles d'un point de vue biochimique et non cliniques sur l'homme? 

 

Nous étudions le fonctionnement des virus. Pour se répliquer, le virus doit pénétrer dans la cellule hôte et utiliser les protéines dont il a besoin pour se reproduire. En pratique, les protéines sont une sorte de "travailleurs" du virus. 

 

 Et sur quoi portait votre étude? 

 

Il s'agissait de rechercher les inhibiteurs de ces travailleurs, de ces protéines. 

 

Comment avez-vous procédé? 

 

En faisant des études informatiques sur une protéine appelée hélicase, nous avons identifié l'ivermectine et montré qu'elle bloque le fonctionnement de la protéine. Nous avons ensuite poursuivi les expériences sur les cellules infectées par le virus et nous avons vu que l'ivermectine était capable d'inhiber, non seulement l'activité de la protéine, mais aussi la réplication du virus au sein des cellules hôtes. 

 

Une découverte? 

 

Oui, puisqu'il n'existe toujours pas de remède contre ces virus négligés, nous avons décidé de breveter cette découverte. 

 

 Mais l'ivermectine était un médicament déjà utilisé ... 

 

Oui, mais la nouveauté était de montrer qu'un pesticide fonctionnait également comme antiviral. Depuis, le monde scientifique s'intéresse à l'ivermectine. 

 

 Et qu'a-t-il vu?

 

 Par exemple, ils ont vu que l'ivermectine était capable de bloquer d'autres virus tels que le zika, le VIH et le chikunguya.

 

 Nous arrivons à aujourd'hui. Le coronavirus est-il un virus à ARN, si similaire à ceux que vous avez étudiés? 

 

Bien sûr. L'une des premières choses auxquelles nous avons pensé lorsque la pandémie a éclaté a été de suggérer l'utilisation de l'ivermectine. Ou du moins pour diriger la recherche thérapeutique de ce côté également. 

 

Savons-nous comment est le mécanisme d'action de l'ivermectine dans Sars Cov 2? 

 

Le mécanisme d'action n'est pas entièrement connu, de nombreux groupes mènent des études et il semble que cela pourrait bloquer le transport des protéines virales vers le noyau de la cellule hôte, action essentielle pour propager l'infection. 

 

Mais après votre étude, nous avons maintenant besoin d'études humaines ... 

 

Oui, cela doit fonctionner d'un point de vue clinique. A ce jour, une quarantaine d'études sont en cours. Il est clair que maintenant il faut continuer dans la recherche scientifique pour connaître ses réactions sur l'homme. 

 

Pourquoi tant de médecins sont-ils venus chez vous? 

 

Parce qu'à la recherche de «l'ivermectine», ils ont vu notre brevet, mais nous ne le produisons pas et nous ne faisons pas de recherche médicale clinique. 

 

Ils vous ont écouté dans le monde mais pas en Italie ... 

 

Avoir breveté l'utilisation du médicament en tant qu'antiviral a certainement servi à le suggérer comme médicament à tester dans la course contre Covid-19. D'une part nous sommes heureux, nous avons toujours eu un œil pour cette molécule, nous savions qu'elle avait un grand potentiel. Savoir qu'il est utilisé dans diverses régions du monde avec des résultats prometteurs nous donne l'espoir de sortir de cette pandémie avec un remède à très faible coût.