Deux semaines après l’élection présidentielle, on ne connaît toujours pas le nom du vainqueur.
En revanche, on commence à saisir plus clairement la stratégie développée par les avocats de la Maison-Blanche. Une stratégie probablement réfléchie depuis plusieurs mois.
L’actuel président et ses équipes savaient, depuis le début, que les élections de 2020 seraient les élections du siècle en raison des enjeux planétaires et de la volonté irrépressible des démocrates de reprendre le pouvoir dont ils s’estiment avoir été illégitimement privés, quatre ans plus tôt : l’inattendu vainqueur n’a jamais été adoubé par le système.
Et quand il est question de vie ou de mort, tous les coups sont permis. La gigantesque fraude était donc largement anticipée et Trump l’avait évoquée dès 2018.
Aussi, l’arrêt soudain du décompte des voix dans les six swing states durant la nuit du 3 au 4 novembre annonçait le tout début du coup d’État électoral lancé par des démocrates pour qui la fin justifie les moyens. Même les plus vils.
Le 7 novembre, Joe Biden annonçait publiquement sa victoire et les médias du monde s’empressèrent de relayer la nouvelle, dressant un portrait dithyrambique du 46e président des États-Unis. Annonce dépourvue de tout fondement légal, l’actuel président n’ayant pas admis sa défaite.
Bien au contraire, son équipe de campagne et ses avocats déposèrent un recours pour que soient ordonnées des enquêtes préliminaires.
Les premiers résultats ont convaincu le general attorney (procureur général) William P. Barr qu’un dossier d’instruction devait être ouvert, mettant ainsi en branle les autorités policières et judiciaires dans chaque État concerné. Des milliers d’agents ont été mobilisés et sont toujours à pied d’œuvre.
Selon les avocats du président, il en ressortirait déjà des preuves édifiantes et des centaines de témoignages sous serment : incohérences statistiques, faux bulletins, faux électeurs, intrusion malveillante dans le logiciel Dominion…
De quoi peut-être assurer la réélection de Donald J. Trump de la façon qui suit.
Un nouveau décompte des voix a été demandé par l’équipe de campagne présidentielle avec l’appui des autorités fédérales. Là s’est posée une difficulté : les modalités électorales dépendent des autorités locales (l’État) et celles de Pennsylvanie, par exemple, ont fait savoir, il y a quelques jours, qu’elles s’y opposaient.
On s’y attendait et cela ne compromet pas le plan. Pourquoi ?
Parce que la finalité n’est probablement pas de recompter les bulletins mais de montrer à la Cour suprême que les cas de fraude sont suffisamment avérés et généralisés pour invalider les élections dans les États concernés.
Maîtres Powell et Giuliani ont annoncé détenir suffisamment d’éléments pour atteindre cet objectif.
Dans ce cas, aucun des deux candidats ne pourra se prévaloir des 270 grands électeurs requis. Or, que prévoit la Constitution, dans un tel cas de figure ?
C’est simple : si, au 14 décembre, le collège électoral ne parvient pas à élire un président, celui-ci sera élu par la Chambre des représentants (12e amendement de la Constitution).
Et là, vous pourriez vous dire que c’est mal engagé pour Trump, la Chambre étant majoritairement démocrate. Eh bien, non, car il y a une subtilité : chaque État dispose d’une seule voix, indépendamment de sa taille. Avec 30 États républicains et 20 démocrates, vous commencez à comprendre la stratégie…
En résumé, la réélection de Donald Trump est une configuration plausible et il n’est pas exclu que les démocrates se soient, une fois encore, laissé prendre dans le piège qu’il leur a tendu. Si c’était le cas, ils ne s’en remettraient probablement pas et les médias qui leur sont inféodés subiraient une disgrâce à la hauteur de leur forfait.
Je peux, évidemment, me tromper car, en matière politique, la prévision est un sport à haut risque. Néanmoins, chaque jour qui passe conforte la vraisemblance d’un tel scénario.
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