Depuis plusieurs jours, la presse occidentale, et notamment la presse française, semble s’être désintéressée des élections américaines.
Comme si l’élection de Joe Biden était une vérité admise par tous et que rien ne saurait modifier le cours des choses. Or, aux États-Unis, la tension monte au fur et à mesure que le mystère s’épaissit.
Rappelons que, d’après l’Associated Press, Joe Biden a bel et bien battu Trump aux élections, une position suivie par la plupart des pays du Nord et qui force, finalement, la plupart des observateurs à une course en avant, voire une tentation compréhensive de regarder ailleurs. Pourtant, ce qui se trame aux États-Unis mériterait de faire la une chez nos confrères : le mystère Dominion.
C’est une entreprise canadienne fondée en 2003 et dont le siège social américain se trouve à Denver, dans l’État du Colorado. Spécialisée dans les technologies électorales, elle fournit à des autorités locales les machines et le logiciel associé que de nombreux Américains utilisent pour voter.
« Selon une étude de l’école de commerce Wharton de l’université de Pennsylvanie, sa technologie concernait plus de 71 millions d’électeurs américains en 2016, dans un total de 1.635 collectivités. Ce qui en fait le deuxième plus gros fournisseur du pays, derrière l’entreprise Election Systems & Software », d’après nos confrères du Huffington Post.
Il faut noter que ce système avait déclaré Trump vainqueur face à Hillary Clinton en 2016. Il est vrai que le camp républicain, à l’époque, ne s’était pas spécialement penché sur ce fonctionnement. Or, aujourd’hui le camp Trump accuse le logiciel Dominion d’avoir purement et simplement effacé 2,6 millions de votes Trump et d’avoir changé des votes Trump en vote Biden. Des assertions évidemment pas encore prouvables en l’état.
Plusieurs autorités électorales locales et nationales, dont l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), qui dépend du ministère de la Sécurité intérieure, ont par ailleurs écarté, jeudi, la possibilité d’une manipulation des votes sur machines. « Il n’existe aucune preuve d’un système électoral ayant effacé, perdu ou changé des votes, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit », ont-elles affirmé, dans un communiqué commun. « L’élection du 3 novembre a été la plus sûre de l’histoire des États-Unis. »
Circulez, il n’y a rien à voir, donc ? Pas vraiment. Car, qui fait partie du Conseil de coordination de l’infrastructure électorale de la CISA ? Dominion ! Dominion fait donc partie du comité qui juge de sa sûreté. Une curieuse façon de rassurer sur l’efficacité du système.
Une donnée qui vient se rajouter à un curieux phénomène relevé par des internautes : des dizaines de salariés de l’entreprise Dominion ont purement et simplement supprimé leur compte LinkedIn ou leur appartenance au groupe Dominion. Un phénomène que le camp Trump interprète évidemment comme un vent de panique. Sans aller jusque-là, on peut clairement s’interroger.
Mouvements chez les démocrates
Comme pour confirmer que cette élection est loin d’être jouée, la vice-présidente élue Kamala Harris a mis en ligne une cagnotte permettant de lever des fonds pour engager des avocats. Le bras de fer entre Trump et l’establishment est toujours en cours. La chaîne conservatrice américaine OANN doit publier une enquête grand format à diffuser les 21 et 22 novembre sur le « scandale Dominion ». Un reportage qui devrait faire du bruit, d’après l’entourage de Donald Trump.
Un enchaînement de coïncidences ?
L’anti-trumpisme est ultra-majoritaire chez les journalistes occidentaux, c’est un fait indéniable. Mais ce qui se trame aux États-Unis est préoccupant, non pour la réélection ou non de Trump – ce qui, vu de France, est assez accessoire -, mais bien pour la vie politique et démocratique. Ce scrutin n’est pas inquiétant seulement en raison des soupçons de fraudes, il l’est surtout en raison de la position des médias. Des médias qui ont déclaré Biden vainqueur avant même la proclamation des résultats, des médias qui ne prennent pas la peine de vérifier la multitude des accusations de fraudes, des médias qui craignent davantage de se dédire que de dire ce qu’ils voient, ou plutôt de voir ce qu’ils voient.
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