Miracle ! Emmanuel Macron a recouvré la vue !
Il a dit, lundi devant les élus de La République en Marche !, parlant d’immigration : “Nous n’avons pas le droit de ne pas regarder ce sujet en face“.
Le chef de l’Etat laisse comprendre qu’il entend désormais venir sur le terrain de Marine le Pen, dans un manichéisme qu’il a déjà construit : à elle “le repli” ; à lui “une solution ouverte mais pas naïve”. S’il fallait démontrer l’absence de doctrine du macronisme, ce revirement en serait une illustration. Au prétexte de suivre l’air du temps, voici Narcisse qui ferraille un jour contre les populistes, se fait leader de la planète le lendemain, épouse la cause écologiste le jeudi et finit sa semaine en se découvrant attentif aux détresses des “classes populaires”, laissées en première ligne face à la diversité bénie.
C’est sous sa présidence que l’immigration a explosé : en 2018, le pays a reçu 122.000 demandeurs d’asile et a délivré 255 .000 titre de séjour.
Ce mercredi, Macron rencontre le nouveau gouvernement italien, qui s’est débarrassé de Mattéo Salvini au prétexte qu’il réclamait la consultation du peuple.
Sous sa politique, l’arrivée des clandestins a chuté de 80% en Italie.
Mais Macron exècre cet antimondialiste qui dit que l’immigration non désirée pose un problème.
En revanche, le président avait soutenu Angela Merkel quand, en 2015, elle avait unilatéralement ouvert l’Allemagne à plus d’un million de clandestins venus du Moyen- Orient.
Mais, après tout, Macron aurait bien le droit de changer d’avis.
Cependant, il se garde de reconnaître ses erreurs d’analyse sur l’immigration vue comme une “chance”, et sur la ringardise des nations souveraines.
Son combat contre les populistes s’en prend à ceux qui se confrontent aux réalités et tentent d’y apporter des remèdes pragmatiques.
En réalité, Macron reste un immigrationniste.
Son progressisme, construit sur la protection des nouvelles minorités ethniques ou sexuelles, l’empêche de remettre en cause le modèle multiculturel qui effrite la cohésion nationale.
Il se dit que le président aurait dans l’idée de réduire l’assiette de l’Aide médicale d’Etat (AME) et d’être plus vigilant sur le droit d’asile, détourné à des fins économiques.
Très bien.
Mais l’immigration ne se résume pas à ces cas annexes.
Si elle est vue comme un problème par les Français, c’est parce qu’elle s’accompagne d’un refus d’adhésion à la culture d’accueil.
66% des sondés estiment que les immigrés ne font pas d’efforts pour s’intégrer en France (Le Monde, mardi).
Or Macron se garde d’aborder ce terrain, qui nécessiterait de réduire les facilités d’accession à la nationalité et de combattre l’idéologie islamiste qui pousse à la sécession des cités musulmanes.
En fait, le cynisme de Macron montre un homme prêt à tout pour sa survie politique face à la droite.
Mais son insincérité devient débordante.
Il n’est pas crédible.
Ivan Rioufol
Texte daté du 18 septembre 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol
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