La cour d’appel de Paris a autorisé Kevin G. à reprendre le travail en occupant des postes administratifs. Mais le fonctionnaire fait maintenant face à un refus de la préfecture de police. Une décision qui reste inexpliquée.
6 octobre 2018 ● 22h05
par Y.C.
Les faits datent du 14 août dernier dans le centre de Paris.
Ce soir là, un conducteur refuse un contrôle de police sur le boulevard Sébastopol (Ier) et prend la fuite.
L’un des policiers décide de poursuivre le fuyard en montant derrière le conducteur d’un scooter.
Une course-poursuite s’engage dans laquelle le fuyard accélère et prend de nombreux risques, manquant de renverser des piétons.
Voyant le fonctionnaire qui lui ordonne d’arrêter sa voiture, l’homme enclenche une brutale marche arrière, percutant le scooter et son conducteur qui se trouvait derrière.
Le policier fait feu et neutralise mortellement le suspect.
Ce dernier ne pourra être sauvé par les secours.
Kevin G. a été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique » et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer sa fonction de gardien de la paix.
Paris : Le policier qui a ouvert le feu sur le conducteur en fuite mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. https://t.co/W9KKQMqbhI— Actu17 (@Actu17) August 16, 2018
La justice autorise le policier à reprendre le travail
Dans un arrêt rendu le 18 septembre, la cour d’appel de Paris avait confirmé l’interdiction qui lui a été faite par les juges d’instruction, de détenir ou de porter une arme et d’exercer toute mission de voie publique, de sécurité, de maintien de l’ordre ou de police judiciaire.
Mais la justice a estimé qu’il n’était « pas indispensable d’interdire à l’intéressé d’exercer des postes dédiés au traitement de tâches administratives ».
Une décision qui n’a pas suffit au mis en cause à reprendre le travail.
Refus de la préfecture
Depuis le 18 septembre Kevin G. n’a pas pu reprendre la moindre activité dans l’administration.
En effet, le policier mis en examen s’est vu opposer un refus de la préfecture de police pour des raisons inconnues.
Une situation jugée « inadmissible » par Maître Laurent-Franck Lienard, son avocat que nous avons contacté.
Actu17.
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