par 8 Oct 2018 |
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C’est un moment, « 7e compagnie ».
Nicolas Beytout, directeur du journal L’Opinion, donne son avis sur l’actualité de la semaine et pour lui, les nouvelles sont excellentes, la conjoncture merveilleuse, et tout va mieux que bien.
Tellement bien que les pauvres couillons sans doute un peu abrutis que vous êtes (il faut dire que vous passez votre temps à vous plaindre et à ne pas savoir traverser les rues) ne se rendent même pas compte que leur pouvoir d’achat augmente.
Oui, oui.
Ça augmente.
Peut-être le salaire du Beytout, mais pour vous, c’est wallou, (c’était pour les rimes).
Accrochez-vous, en dessous, vous avez le lien pour aller écouter cette lumière fayote de l’action de notre Jupiterminé de l’Élysée.
Voilà ce qu’il dit :
« Après un premier semestre décevant, la croissance va rebondir au deuxième semestre pour atteindre 1,6 % au total. Après la baisse du pouvoir d’achat au premier semestre, celui-ci va nettement se redresser au deuxième semestre, et sur un rythme jamais atteint. »
Et de préciser : « Alors ce que je regrette, c’est que ces bonnes nouvelles ne perfusent pas, comme on dit. Prenons l’exemple du pouvoir d’achat. L’Insee explique que le fort rebond du pouvoir d’achat en cette fin d’année n’aura pas tous les effets escomptés. Pourquoi ? Parce que le déclencheur psychologique n’est pas là.
Tout le monde a en tête que le pouvoir d’achat a baissé au premier semestre. Et c’est vrai. Mais personne n’a encore vraiment intégré qu’il doit progresser cet automne, avec la baisse des cotisations salariales, et la suppression d’une partie de la taxe d’habitation. Et donc, malgré l’inflation, malgré la hausse de nombreuses petites taxes, ce qu’il restera dans la poche des Français sera plus important que ce que chacun d’entre nous anticipe. Anticipation, c’est le mot-clé. Et comme les Français n’ont pas intégré cette hausse de leur pouvoir d’achat qui est en train d’arriver, ils n’ont pas l’intention de desserrer les cordons de leur bourse, pas l’intention de consommer davantage. Or, ce moteur de la consommation, c’est plus de 50 % de la performance de notre économie. Une consommation plate, atone, sans relief, c’est une croissance décevante. »
Et comment est-ce que cette anticipation peut être corrigée ?
« Alors, on peut toujours espérer que les Français, qui se plaignent trop comme vient de le dire Emmanuel Macron, arrêtent de geindre, etc. »
Voilà, c’était le moment 7e compagnie, car, comme le dit l’excellentissime voix off dans le générique du film La 7e compagnie, « les hommes de la 7e compagnie sur le terrain avaient, eux, une appréciation quelque peu différente de la réalité »…
Beytout et le président voient le pouvoir d’achat en hausse.
Nous, nous voyons que des porte-monnaie qui se « vidoient » et des soldes de comptes qui rougeoient.
Charles SANNAT
Source Europe 1 ici
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