Charles Sannat
5 décembre 2016
Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Bon, enfin une bonne nouvelle : Hollande ne se représente pas. C’était une évidence que seul ce couillon de première ne voulait pas voir.
Il lui aura fallu beaucoup de temps pour faire le deuil de sa carrière et de ce poste à la soupe si bonne mais au costume bien trop grand pour lui et qui restera comme l’un des plus mauvais présidents non pas de la Ve république, mais bien de l’Histoire de France.
Hollande c’est avant tout l’histoire d’un président qui n’aura jamais rien compris et que personne n’aura eu le courage de lui expliquer.
Tout est erroné.
Toutes ses analyses sont fausses.
Toutes ses actions qui en découlent sont complètement à côté des objectifs et de la réalité.
L’échec de ces 5 dernières années n’est en aucun cas un hasard mais l’aboutissement d’une vision en total décalage avec une réalité fantasmée et qui n’existe pas.
Qui n’existera jamais.
Hollande s’est donc fracassé sur la réalité.
C’était prévisible et c’était une évidence.
Pourtant, la semaine dernière encore, il a lâché son dernier baroud d’honneur en lançant son ultime ballon d’essai sur le « patrimoine universel »… concept qui a fait un flop monumental.
Mais il continue, et sa dernière sortie à Abu Dhabi, bien loin de chez nous, en est encore une illustration flagrante.
« Quand il n’y a plus de fonctionnaires, il n’y a plus d’État et quand il n’y a plus d’État, il n’y a plus de France »
François Hollande, qui est déjà en campagne non pas pour lui mais contre Fillon, a donc décidé de s’en prendre au candidat de droite sur son « talon d’Achille » politique identifié, à savoir la réduction du nombre de fonctionnaires proposée et il le fera vraisemblablement sur « l’assurance maladie ».
Il va falloir réduire les dépenses parce que 57 % de dépenses du PIB c’est la faillite assurée !
La véritable question c’est « que fait-on croître et que doit-on faire décroître ? »
La France ne se réduit pas à l’État mais passé un certain seuil, l’État réduit la France.
Il vient donc par cette phrase, « quand il n’y a plus de fonctionnaires, il n’y a plus d’État et quand il n’y a plus d’État, il n’y a plus de France », de résumer sa pensée, sa vision de la société française et accessoirement de l’électorat socialiste ou de gauche qui est « fonctionnaire »… par opposition à un électorat de droite qui serait dans le « privé ».
Je pense que c’est caricatural et qu’en cherchant bien, même chez les profs… la « gôchitude » bien-pensante à tendance, là aussi par rapport au réel, à s’effriter un poil et prendre un peu de plomb dans l’aile au propre comme au figuré ces derniers temps.
Au-delà de cet aspect, c’est véritablement l’idéologie de la place de l’État qui se résume à un nombre de fonctionnaires, rendant la sortie de notre « encore » mamamouchi ahurissante.
Imaginez un pays à l’histoire millénaire, à la langue au rayonnement mondial, aux arts merveilleux, à la littérature d’une fécondité absolue ; imaginez un pays aux mille terroirs, aux 800 fromages ; imaginez un pays aux cépages si riches et si différents, souvenez-vous d’un pays à l’art roman ou gothique, couvert de cathédrales, d’abbayes ou de cloîtres, un pays de campagnes, de montages, de rivières ou de mer.
Imaginez ce pays de résistants ou de collabos, cette nation capable du pire et du plus beau.
Souvenez-vous de Saint-Louis, de Louis XIV ou de Napoléon ainsi que de toutes nos autres figures historiques.
Pensez à tout cela et n’oubliez pas de dire aussi que même aujourd’hui, dans un monde qui compte presque 8 milliards d’habitants, ce petit pays minuscule de 65 millions d’âmes est l’une des 5 nations les plus importantes au monde, qu’elle maîtrise toutes les technologies (même si parfois c’est difficile), que ses mathématiciens s’arrachent à prix d’or dans le monde entier, ses ingénieurs sont capables de prouesses technologiques, son inventivité et sa créativité débordante, et même en ayant dit tout cela, je n’ai pas encore parlé de manière exhaustive de la France.
Une histoire, une langue, une culture, mais aussi une forme de génie offert au monde.
Dans cette vision de notre pays existe une composante, toute petite, du niveau de l’intendance appelée « fonctionnaires ».
Vous connaissez mon point de vue sur la fonction publique et de façon générale en tout.
Il faut la rectitude de la justesse et de l’équilibre en tout.
Si nos fonctionnaires nous coûtent à tous bien trop cher quand nous payons nos impôts, nous sommes évidemment heureux de rencontrer l’hôpital qui soigne, le policier ou le gendarme qui protège, ou le pompier qui éteint l’incendie.
Cela va sans dire, mais nettement mieux en le disant.
Évidemment qu’un pays a besoin de structures et que celles-ci définissent en partie son fonctionnement MAIS en aucun cas le pays.
Aussi importants que soient nos fonctionnaires, ils ne définissent pas plus le pays que tous les autres millions de Français bien plus nombreux que les fonctionnaires.
Les fonctionnaires sont une composante de notre pays.
Rien de plus.
Rien de moins.
Ils ne sont en aucun cas le pays, et le proclamer comme vient de le faire Hollande est une effroyable crétinerie qui montre, encore une fois, à quel point ce nodocéphale n’a jamais rien compris.
Il n’y a aucun débat à avoir là-dessus !
Quand 57 % du PIB va au financement public, ne cherchez pas, cela veut dire que même en taxant à 100 % la création de richesse privée vous n’avez toujours pas assez d’argent !
Encore une fois, je ne dis pas que le public n’a aucune utilité, il a une immense utilité car il organise un cadre de fonctions régaliennes comme la justice, la police ou l’enseignement.
Le problème c’est que partout, je dis bien partout c’est la bérézina.
Nous dépensons des fortunes en sécurité et les gens comme les touristes se font dépouiller quand ils ne se font pas massacrer à un concert ou à un feu d’artifice.
Échec désastreux.
Rapport qualité-prix inacceptable.
L’enseignement n’est plus que l’ombre de lui-même avec des profs qui se sont lancés dans l’endoctrinement massif des pédagogistes, préférant l’éducation sexuelle à l’éducation textuelle.
Plus nos résultats scolaires sont collectivement pathétiques, plus l’éducation nous coûte cher.
Encore une fois, rapport qualité-prix inacceptable.
Disons-le : c’est mauvais !
Partout.
Alors que fait-on ?
Réduire la France à son nombre de fonctionnaires c’est prendre les Français pour des imbéciles et ce n’est pas parler justement à l’intelligence des gens.
Et c’est cela que devra expliquer Fillon.
Comment faire croître ce qui est indispensable, comme certains investissements dans les infrastructures par exemple ?
Comment faire décroître le premier budget, à savoir celui de l’Éducation nationale qui va devoir apprendre à faire aussi nul avec beaucoup moins à défaut de réussir à faire vraiment mieux avec moins.
Une Éducation nationale devenue une garderie géante favorisant un égalitarisme qui érige en vertu suprême la médiocrité des masses.
L’Éducation nationale est devenue la négation même de l’instruction publique de ma grand-mère sur les genoux de laquelle j’ai appris les mots, les lettres et les chiffres.
Peut-on faire mieux avec la Sécu ?
Évidemment !
Doit-on redéfinir ce qui est « couvert » et ce qui ne l’est pas ?
Évidemment !
Doit-on expliquer aux gens que Apple vend des téléphones à 1 000 euros parce que la Sécu est là ? Oui ! 100 fois oui, cela devient indispensable.
Le jour où les gens devront payer leur premier 2 ou 3 000 euros de soins, ce qui n’est pas absurde en soi quand on travaille, plutôt que de se payer les derniers iTruc à la con, eh bien oui, les gens devront faire des choix de dépenses !
Nous devons collectivement et individuellement faire des choix de dépenses.
Choisir de manger ou de jouer.
Choisir une belle bagnole ou l’achat de sa maison.
Choisir de se soigner ou le dernier aïePad etc.
C’est normal, dire cela est du simple bon sens.
Nous n’avons pas les moyens de tout assumer, sans gérer.
Dire que l’on veut ramener les dépenses publiques de 57 % du PIB à 50, c’est certes une différence très importante mais ce n’est même pas assez pour éviter la faillite, cela va juste ralentir notre course vers le précipice.
Alors non.
Non seulement la France ne se réduit pas à son nombre de fonctionnaires, mais l’on pourrait même dire que c’est l’inverse.
Depuis de trop nombreuses décennies, la France est réduite par nos fonctionnaires et l’État – au premier rang desquels je ne mets évidemment pas les petits cadres C, B et même A qui font, pour l’essentiel, tourner la machine tant bien que mal, mais bien les gus de la trempe d’Hollande qui, par bêtise, démagogie et électoralisme, confondent tout, mélangent tout et se trompent sur tout.
La France étouffe.
La France doit être libérée pour retrouver notre énergie ; cela passera par une réduction du nombre de fonctionnaires rendue d’autant plus facile car les nouvelles technologies devraient tout de même permettre d’automatiser nombre de tâches qui ne servent à rien, qu’il s’agisse des cartes grises, des permis ou encore des passeports, tout cela permet d’économiser beaucoup de ressources humaines ! Mais réduire le nombre de fonctionnaires n’a aucun sens.
Le véritable sens, encore une fois, c’est de savoir où nous voulons mettre des moyens.
Essayez d’ouvrir un magasin !
Essayez d’ouvrir un restaurant !
Essayez d’ouvrir une salle de jeux pour enfants !
Essayez d’ouvrir un gîte !
Je ne vous parle même pas des fiscalités qui changent tous les 6 mois, rendant toutes les hypothèses et montages faux le semestre d’après…
Essayez de créer quelque chose dans ce pays, et il est évident que vous pourrez vite mesurer que seuls les plus motivés peuvent réussir, car effectivement, il faut motivation et inconscience pour se lancer. Cela crée de l’écrémage, mais aussi de bien trop nombreuses pertes d’opportunités.
Il y a ce que l’on appelle « les tâches régaliennes ».
Justice, Police, Enseignement et Armée par exemple.
Pour le reste, que l’État commence par foutre la paix aux gens, qu’Hollande retourne à Tulles.
Que l’on fiche la paix aux Français, et on se rendra compte que la France, c’est les Français, fonctionnaires inclus !
Pour le reste, il faudra finir par payer le véritable coût de ce que l’on dépense… même si pour Hollande « ce n’est pas cher, c’est l’État qui paie » (véridique), quand il faudra passer à la caisse, soyez sûrs d’une chose : c’est vous qui paierez, et le moment des comptes approche.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !
Charles SANNAT
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