Orange avec AFP, publié le jeudi 22 décembre 2016 à 16h24
VIDÉO. "49.3, on oublie pas!", a crié l'auteur de l'incident, au moment de jeter un paquet de farine sur Manuel Valls.
"49.3, on oublie pas!", a lancé l'auteur de l'incident en s'adressant à Manuel Valls.
L'individu, un homme d'une trentaine d'années est parvenu à s'approcher de l'ancien Premier ministre par derrière, a constaté un journaliste de l'AFP.
Il a été interpellé dans la foulée par la police.
L'incident a eu lieu vers 14 heures à l'entrée d'un café où Manuel Valls était attendu pour rejoindre des élus de gauche et des sympathisants.
Le Premier ministre est resté impassible, s'essuyant le visage avec un mouchoir avant de s'installer dans cet établissement qui jouxte le marché de Noël.
— Auberie Perreaut (@AuberieP) 22 décembre 2016
Un peu plus tard, Manuel Valls a ironisé sur l'incident, selon Europe 1.
"Ce sont les joies de la campagne, il n'y a aucun problème. a farine sans gluten, c'est un bon présage", a-t-il déclaré, en réponse à un autre trait humoristique du maire de Strasbourg.
"Tu as un peu blanchi, mais ça va", avait dit Roland Ries.
VIDEO - Manuel Valls se fait enfariner par un anti 49.3 à Strasbourg https://t.co/MTMjnqodjv pic.twitter.com/8z0YBPmVrw— BFMTV (@BFMTV) 22 décembre 2016
Il y a une semaine, Manuel Valls a bousculé la campagne pour la primaire du PS, en avançant la proposition choc d'une suppression du 49-3, arme controversée qu'il a utilisée pour imposer la loi travail.
Avant l'incident, Manuel Valls, venu avec son épouse visiter le marché de Noël de Strasbourg dans le cadre de la campagne pour la primaire de la gauche, a déclaré vouloir faire de la protection des Français sa "priorité".
"Ce que je veux dire en venant ici, c'est de dire à nos compatriotes que leur protection est ma priorité et qu'en même temps, il faut vivre", a déclaré Manuel Valls au pied des maisons à colombage du quartier pittoresque de la Petite France, allant à la rencontre des visiteurs, des commerçants, mais aussi des forces de l'ordre.
"On déambule, on se promène"
Arrivé vers 11 heures, le candidat a choisi de déambuler à pied depuis la gare jusqu'à la cathédrale, comme son adversaire déclaré Emmanuel Macron l'avait fait le 4 octobre à Strasbourg.
"On déambule, on se promène", a dit Manuel Valls, le visage serein, souhaitant faire passer "ce message d'une France rassemblée, d'une République forte, ferme et en même temps d'une France fraternelle".
L'ex chef du gouvernement de François Hollande s'est dit inquiet de l'influence de réseaux liés à la Russie "qui cherchent à peser sur le destin d'un certain nombre de pays".
Fillon et la Russie
Il a écorné au passage son rival de la droite et du centre à la présidentielle François Fillon.
"J'ai déjà eu l'occasion de m'inquiéter de l'alignement de Fillon sur les positions de Poutine. Je respecte la Russie, mais il faut lui parler directement. On ne peut pas être aligné sur un pays", a martelé Manuel Valls devant les journalistes.
Manuel Valls a aussi réagi sur des accusations de financement de la campagne du FN par des fonds russes, révélées par le Canard enchaîné, sur la base d'une note du renseignement américain.
"C'est une autre affaire, encore plus grave. Et on voit bien que l'extrême droite, qui parle tant de souveraineté et d'indépendance, est prête à abandonner pour des raisons de financement en fonction de ses intérêts. Mais on le savait, le FN n'aime pas La France", a dit M. Valls.
Manuel Valls devait quitter Strasbourg a 17 heures.
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