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samedi 17 décembre 2016

Psychiatres, magistrats, avocats : ils doivent rendre des comptes

 


Le 17/12/2016


Rien ne va plus dans un pays où les droits des criminels passent avant ceux des citoyens honnêtes.

Le docteur Lekhraj Gujadhur vient d’être condamné à une peine de 18 mois de prison avec sursis, ce mercredi 14 décembre, par le tribunal correctionnel de Grenoble pour « homicide involontaire ».
En novembre 2008, il avait estimé que son patient, Jean-Pierre Guillaud, 56 ans, atteint de psychose délirante chronique, et déjà auteur d’une agression à arme blanche, pouvait se promener en toute liberté, sans surveillance, dans le parc du centre hospitalier.
Guillaud en a profité pour s’enfuir, acheter un couteau dans une quincaillerie et assassiner un jeune étudiant de 26 ans, Luc Meunier.
Prison avec sursis !
 Qu’en pensez-vous ?
 Que peuvent en penser les parents de Luc ?
Il y a quelques années, Ali Hamadou avait saigné « comme un mouton » un autre jeune étudiant, à Marseille.
Est-ce que le médecin qui avait estimé qu’Ali n’était pas dangereux a été poursuivi pour « complicité de crime » ?
Sofiane Rasmouk, après avoir été emprisonné en 2009 et 2011 pour agressions sexuelles, était remis en liberté.
 Le 7 août 2013, à Colombes, il violait et massacrait deux jeunes femmes.
Est-ce que le magistrat qui a accordé cette semi-liberté à ce récidiviste a été poursuivi pour « complicité de crimes » ?
D’après le procureur il s’agissait d’une erreur d’appréciation !
En 2012, Kodjo Ben Hodor, détenu pour deux homicides, le premier en 2009 à Saint-Ouen, et le second en 2011 à Pantin, s’est retrouvé libre grâce au juge d’instruction qui avait trop tardé à renouveler sa prolongation de détention.
Et je pourrais prolonger cette liste des « libérés par erreur » ou par « bug juridique » sur des pages.
La responsabilité personnelle des magistrats concernés, qui ont ainsi failli à leur devoir, ne peut être directement retenue.
Leur faute n’est pas, selon les termes juridiques, « détachable du service ».
C’est donc l’État qui est responsable et il peut, ensuite, se retourner contre ces magistrats mais, à ma connaissance, cela n’a jamais été exercé.
L’on peut comprendre une erreur, un oubli, une bavure, d’un (ou de plusieurs) magistrat, et qu’il soit sanctionné ou non nous importe peu, à la condition que cela n’aboutisse pas à la libération incompréhensible d’un assassin.
Un avocat de la défense qui « découvre » une erreur administrative ou de procédure devrait avoir, pour premier devoir, d’en informer la magistrature afin qu’elle soit rectifiée, et cela sans remise en liberté du justiciable.
C’est au rôle de l’avocat, ensuite, de défendre son client devant le tribunal et de démontrer son innocence et d’éviter sa condamnation, mais pas de tirer profit d’une erreur humaine pour le faire remettre en liberté.
Il est inadmissible, aussi bien pour les proches de la victime que pour l’ensemble des citoyens, qu’un tueur se retrouve libre et puisse ainsi, non seulement échapper à la justice, mais récidiver.
Quelle que soit la faute du magistrat, quelle que soit la loi, quel que soit le talent de son avocat, l’assassin ne doit pas être libéré : il doit rester en prison et purger sa peine.
Si ce principe n’est pas respecté, il y a danger.

L’UNSA Police et d’autres syndicats réclament déjà des comptes et des sanctions contre les magistrats.
 Il est impératif que tous les parents des victimes déposent des plaintes pour complicité contre ces magistrats, ces médecins, contre l’État, et même contre des avocats, pour lesquels le sort des futures victimes importe peu.
Rien ne va plus dans un pays où les droits des criminels passent avant ceux des citoyens honnêtes, respectueux des lois, des biens et de la vie d’autrui.


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