Le 22/12/2016
J.-P. Fabre Bernadac
La citadelle médiatique a peur, peur que nous ne révélions que le roi est nu.
J’expliquais dans mon dernier article que Bourdin, voulant faire un coup médiatique et montrer sa magnanimité face aux auditeurs de RMC, avait demandé à ces derniers dans un tweet de s’exprimer en répondant à la question : « Est-ce que les médias vous mentent ? »
Il avait reçu la réponse qu’il n’attendait pas : 91 % de oui.
Aujourd’hui, les grands médias, sentant le désintérêt du public à leur égard, montent en ligne contre les réseaux sociaux.
Que ce soit le JDD, 20 Minutes, Le Figaro, Le Huffington Post lié au Monde ou France Info et France 2, tous ces « blablateurs » s’outragent des manières outrancière et réductrice, comme ils disent, des « sans-grade » de l’information.
Aujourd’hui, les politiques, les médias et même les artistes s’en prennent à la « réinfosphère« , rebaptisée par nos adversaires « fachosphère ».
Dernier exemple : le cas Fillon.
Après Ali Juppé, nous bénéficions de Farid Fillon, surnom attribué suite à ses rencontres avec Salih Farhoud, recteur de la mosquée de Stains qui, depuis, fait l’objet d’une fermeture administrative.
Outrés, d’un même élan ils en appellent à la presse « sérieuse » pour contrer ces infâmes sites d’extrême droite.
Comprenant mal le phénomène, ils ont même dépêché deux journalistes, l’un des Inrocks et l’autre de Libération (on n’est jamais si bien servi que par soi-même), pour mieux appréhender « la fachosphère » et savoir « comment elle remporte la bataille du Net ».
Là, j’avoue que j’ai du mal à suivre.
Résumons-nous : les médias mainstream, ces faiseurs de partialité, ces manipulateurs de bobards à l’usage du bon peuple, ces colosses monétaires tremblent devant une poignée de braves derrière leurs écrans ?
Ils bénéficient des largesses de l’État qui font vivre les journaux, des banques qui possèdent l’actionnariat des empires médiatiques.
Ils négocient avec les entreprises du CAC 40 par Havas interposé qui arrose les périodiques de pages prépayées.
Ils soudoient les meilleurs gratte-papier, qu’ils ont les moyens de payer grassement.
Ils copinent avec des artistes qui s’empressent d’être interviewés par toutes les gazettes de France et de Navarre,, tout en s’activant devant les télés pour vendre films, livres et CD.
Enfin, ils se vautrent et copinent avec les politiciens du système, eux qui n’en sont pas à une déclaration mensongère près.
En face, avec cent fois moins de moyens (et plutôt mille que cent !), il y a les blogs, les sites, les télés du Net qui refusent le politiquement correct et luttent avec quelques euros pour exister et réinformer les internautes.
C’est le combat quotidien de David contre Goliath, sauf qu’avec sa fronde – celle des réseaux sociaux -, il arrive, comme dans l’Ancien Testament, que David parfois terrasse le géant publivore.
Tous ces nantis du système ont peur de nous, parce que nous avons derrière nous la majorité du peuple.
Là est leur problème : ils écrivent, parlent ou se montrent moins pour le peuple que pour une élite convenue qui se mire dans le miroir faussé de l’audiovisuel.
Une élite servile qui se prosterne financièrement devant les Pigasse, Niel, Drahi, Dassault, Bergé ou Bolloré.
Chers lecteurs, nous ne sommes qu’une poignée mais, grâce à votre nombre et à votre énergie, nous terrassons la malhonnêteté des « Citizen Kane » d’aujourd’hui.
La citadelle médiatique a peur, peur que nous ne révélions que le roi est nu.
Peur que nous n’offrions des perspectives nouvelles, peur que nous ne fouinions dans les marigots pour tirer des informations secrètes qui feraient exploser le système.
Observez-les, ces nantis, ils sont TOUT et pourtant ils ont peur de nous qui ne sommes RIEN !
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