F.M. | 07 Nov. 2015, 07h25 | MAJ : 07 Nov. 2015, 07h35
PHOTO D'ILLUSTRATION. Les 540 véhicules de l'administration aujourd'hui équipés de radars mobiles ne seront bientôt plus conduits par des policiers et des gendarmes en tenue. ARCHIVES LP
Depuis leur apparition en mars 2013 sur les routes, les radars mobiles, embarqués dans des voitures banalisées, font figure d'arme la plus efficace contre les excès de vitesse. Mais les 540 véhicules de l'administration aujourd'hui équipés de ce système ne seront bientôt plus conduits par des policiers et des gendarmes en tenue.
« Nous allons utiliser davantage les radars mobiles embarqués, mais ils seront désormais pilotés par des prestataires agréés pour libérer des policiers et des gendarmes sur des missions de patrouille ou de police judiciaire », a annoncé le Premier ministre, Manuel Valls, le 2 octobre.
Nicolas Sarkozy proposait dans nos colonnes mardi dernier de « déléguer les contrôles de vitesse aux sociétés d'autoroute ».
Le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, annonce aujourd'hui qu'une première expérimentation sera lancée au second semestre 2016 avant une généralisation en 2017. Même si le centre automatisé de constat des infractions routières, un service commun à la police et à la gendarmerie, continuera d'exploiter les données recueillies par les radars, pourquoi le gouvernement souhaite-t-il se passer du concours des policiers à bord ?
Parce que « les employer sur des missions de contrôle embarqué n'apporte aucune plus-value », estime Manuel Valls.
Il faudra néanmoins changer au préalable la loi pour permettre à des prestataires privés d'assurer ces missions et donc créer « ce nouveau métier ».
« S'il s'agit de mieux utiliser les forces de l'ordre sans diminuer les contrôles, toutes les idées sont bonnes à prendre, mais reste à savoir qui est le mieux placé pour assurer ces missions de contrôle avec efficacité », s'interroge Jehanne Collard, avocate de victimes de la route.
Emmanuel Barbe affirme que les agents privés affectés à la conduite des véhicules devront respecter un cahier des charges très précis dicté par la préfecture, la priorité étant d'accroître le rendement de ces radars mobiles pour « obtenir des effets en matière de sécurité routière ».
« Les véhicules équipés de radars mobiles ne roulent aujourd'hui que deux heures par jour en moyenne, ce qui est trop peu, et nous considérons que c'est une mission peu en adéquation avec la qualification des policiers et gendarmes qui sont à bord », justifie le délégué interministériel.
VIDEO (23 juin 2015). A bord de la nouvelle voiture radar de la gendarmerie.
VIDEO (18 juin 2014). Attention aux nouveaux radars !
VIDEO. (5 juin 2014) Les radars embarqués déployés sur tout le territoire français
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