Le 14/03/2015
Effroi dans les petites lucarnes occidentales, avec ce gamin armé d'un pistolet, achevant un otage, avec la bénédiction des adultes barbus entourant la scène.
Effroi dans les petites lucarnes occidentales, avec ce gamin armé d’un pistolet, achevant un otage, avec la bénédiction des adultes barbus entourant la scène.
Le décorum n’est pas utilisé au hasard, tant les têtes pensantes, ou plutôt impensables, de l’État islamique connaissent bien nos occidentalismes et, en particulier, ceux que nous vouons aux enfants.
Les tenants du radicalisme islamique marquent ainsi la différence de puissance et d’engagement entre nos enfants, que l’on sait souvent apathiques et vautrés devant les consoles de jeux, et les leurs, entraînés, éduqués à la dure et capables du pire.
Le décalage entre les nôtres, uniques et sacralisés, érigés en demi-dieux des foyers, en personnages centraux de nos vies et de nos aspirations, et les leurs, pléthoriques, dont le nombre vient pallier la mortalité et que l’on envoie, avec héroïsme, jeter des pierres contre des chars, au nom de la grandeur d’Allah.
Ils nous renvoient à cette idée de la conquête d’un pays par le ventre des femmes, à la capitulation future sous le nombre, sans souci de maîtrise, ni d’organisation… alors que nous prenons le temps d’éduquer des individualités que l’on espère brillantes et constructrices.Lire aussi : Le grand-duc et les petites filles
Ils jouent sur l’effet de sidération, nous imposent ce modèle d’enfant qui n’en est plus un, à nous qui considérons l’enfance comme une période insouciante, autant que merveilleuse, même si elle ne l’est pas forcément de nos jours.
De la même manière que les femmes combattantes de Syrie sidèrent les soldats masculins de Dieu, les enfants meurtriers troublent nos consciences et nos perceptions de la barbarie, encore plus barbare, puisqu’elle met en scène des enfants dans un rôle que nous avons peine à imaginer pour les nôtres.
Ils nous signifient, aussi, que nous ne sommes pas au bout de nos peines, que nous pouvons bien les tuer, un par un, tous autant qu’ils sont, puisque derrière eux, une autre génération de combattants de Dieu est déjà debout.
Ils ne sont pas les premiers.
La Seconde Guerre mondiale, des conflits africains ou asiatiques ont vu arriver au front, en désespoir de cause, de ces enfants soldats endoctrinés, fanatisés, prêts à tout pour des adultes dont ils épousent forcément la cause, puisque ce sont leurs modèles identificatoires et qu’ils se construisent, ici comme là-bas, sur ces modèles.
L’instrumentalisation du jeune humain érigé en politique de combat, en chair à canon, renvoyé à sa condition de petit mammifère, destiné à tuer ou être tué, est bien aux antipodes de la conception démocratique que l’on se fait de la société.
La caractéristique régulière, cependant, de ces jeunes construits dans la violence et la haine est qu’ils deviennent des adultes difficilement recyclables dans une société civile et que leurs victimes ultimes, ici comme là-bas, sont souvent leurs géniteurs.
Le décorum n’est pas utilisé au hasard, tant les têtes pensantes, ou plutôt impensables, de l’État islamique connaissent bien nos occidentalismes et, en particulier, ceux que nous vouons aux enfants.
Les tenants du radicalisme islamique marquent ainsi la différence de puissance et d’engagement entre nos enfants, que l’on sait souvent apathiques et vautrés devant les consoles de jeux, et les leurs, entraînés, éduqués à la dure et capables du pire.
Le décalage entre les nôtres, uniques et sacralisés, érigés en demi-dieux des foyers, en personnages centraux de nos vies et de nos aspirations, et les leurs, pléthoriques, dont le nombre vient pallier la mortalité et que l’on envoie, avec héroïsme, jeter des pierres contre des chars, au nom de la grandeur d’Allah.
Ils nous renvoient à cette idée de la conquête d’un pays par le ventre des femmes, à la capitulation future sous le nombre, sans souci de maîtrise, ni d’organisation… alors que nous prenons le temps d’éduquer des individualités que l’on espère brillantes et constructrices.Lire aussi : Le grand-duc et les petites filles
Ils jouent sur l’effet de sidération, nous imposent ce modèle d’enfant qui n’en est plus un, à nous qui considérons l’enfance comme une période insouciante, autant que merveilleuse, même si elle ne l’est pas forcément de nos jours.
De la même manière que les femmes combattantes de Syrie sidèrent les soldats masculins de Dieu, les enfants meurtriers troublent nos consciences et nos perceptions de la barbarie, encore plus barbare, puisqu’elle met en scène des enfants dans un rôle que nous avons peine à imaginer pour les nôtres.
Ils nous signifient, aussi, que nous ne sommes pas au bout de nos peines, que nous pouvons bien les tuer, un par un, tous autant qu’ils sont, puisque derrière eux, une autre génération de combattants de Dieu est déjà debout.
Ils ne sont pas les premiers.
La Seconde Guerre mondiale, des conflits africains ou asiatiques ont vu arriver au front, en désespoir de cause, de ces enfants soldats endoctrinés, fanatisés, prêts à tout pour des adultes dont ils épousent forcément la cause, puisque ce sont leurs modèles identificatoires et qu’ils se construisent, ici comme là-bas, sur ces modèles.
L’instrumentalisation du jeune humain érigé en politique de combat, en chair à canon, renvoyé à sa condition de petit mammifère, destiné à tuer ou être tué, est bien aux antipodes de la conception démocratique que l’on se fait de la société.
La caractéristique régulière, cependant, de ces jeunes construits dans la violence et la haine est qu’ils deviennent des adultes difficilement recyclables dans une société civile et que leurs victimes ultimes, ici comme là-bas, sont souvent leurs géniteurs.
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