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dimanche 1 février 2015

Trappes: 200 "jeunes" seraient sur le point de partir faire le jihad en Syrie.

30/01/2015 à 11:19 par davidcanova     
Les candidats au jihad sont de plus en plus nombreux à vouloir partir en Syrie pour, disent-ils, se battre aux côtés de leurs frères musulmans. (Photo d’illustration : un combattant de l’armée libre syrienne à Alep  © MaxPPP).

Les candidats au jihad sont de plus en plus nombreux à vouloir partir en Syrie pour, disent-ils, se battre aux côtés de leurs frères musulmans. (Photo d’illustration : un combattant de l’armée libre syrienne à Alep © MaxPPP).


Ces derniers jours, quatre jeunes ont quitté Trappes pour se rendre en Syrie. La situation n’est pas sans inquiéter leurs proches. Ils en témoignent en exclusivité.
 
Quatre sont partis ces dernières semaines mais combien partiront encore ?
 Selon nos informations, les candidats à “Disneyland”, comme ils l’appellent, seraient quelques-uns dans les quartiers sensibles de Guyancourt, La Verrière et bien entendu, Trappes.
 Djamel* fait partie de ceux qui ont failli partir.
Ami de Mohamed, l’un des quatre jihadistes de Trappes, il reconnaît qu’il  aurait «pu suivre».
«Au départ, ils voulaient y aller pour apprendre le Coran. Puis rapidement, ils ont parlé de jihad. On a fini par s’embrouiller. Pourtant, ni les uns, ni les autres n’étaient là-dedans au départ. Mohamed faisait du rap, Mansour était animateur, Sofiane était étudiant. Pour moi, tout cela vient de leur fréquentation de la petite mosquée du square de La Commune-de-Paris (à Trappes).»

Un drame
 
Mais le pire, c’est qu’ils ne partent pas seuls.
 «On a noté une recrudescence des mariages musulmans à Trappes, l’année dernière.
 C’est volontaire.
Ils se marient et une fois sur place, leurs femmes sont prostituées.

 Avant de partir, Mohamed a embrigadé une jeune fille de 14 ans.
Elle est voilée, naïve, et il lui a mis des idées bizarres en tête.
Résultat, maintenant elle est très amoureuse de lui (qui a 20 ans) et elle veut le rejoindre à tout prix.» Mineure et sans passeport,
elle ne devrait cependant pas aller bien loin.
Ses parents sont au courant, ou tout du moins sa mère, mais elle n’y croit pas.
Et c’est l’autre drame de cette histoire.
Qu’ont-ils en tête pour abandonner ainsi leur famille ?
Pourquoi laisser ainsi leurs parents dans le désarroi le plus total ?

La mère de Mohamed, totalement incrédule, «n’a pas percuté du tout encore, regrette Djamel.
Elle est persuadée qu’il est perdu, quelque part, dehors.
 Qu’il rentrera un jour.
Elle a même prévu d’aller coller des affiches dans Trappes.
 Son père, lui, est déjà allé voir la police car il ne savait plus quoi faire et voulait empêcher le départ de son fils. Il leur a laissé une simple lettre.»
Une autre maman, habitante de Trappes, est encore sous le choc.
«On ne s’attend jamais à ce que nos propres enfants puisent faire ça. On leur donne tout, on les aime, on les éduque du mieux possible, mais pas pour cela. Ils profitent de la fragilité de certains jeunes», lance-t-elle totalement désorientée.

À Trappes, la municipalité a monté une cellule de crise.
 Le maire, Guy Malandain (PS) devait recevoir ces jours-ci les familles des jeunes jihadistes.
 Et visiblement, c’est la panique à bord.
Deux cents jeunes seraient sur le point de partir.
 D’autant que selon nos renseignements, les deux jeunes qui ont fait exploser un hôtel, au Liban, au printemps dernier, étaient également originaires de Trappes.
 Déjà en octobre, quatre jeunes de Montigny-le-Bx étaient partis avec 25 000 euros et la ferme intention de partir faire le jihad.
 Ils avaient prévenus leur parents une fois arrivés en Espagne.
 Ces derniers mois, une soixantaine de personnes ont quitté les Yvelines pour se rendre en Syrie.
A en croire les derniers éléments en date, le ”recruteur“ aurait été identifié.
 Il s’agirait d’un certain Samir qui se ferait appeler “Pépite”.
Personne ne sait vraiment qui c’est, mais les langues commencent à se délier devant l’ampleur des évènements.

* Le prénom a été changé
 
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