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vendredi 13 février 2015

Ardoise chez « Noura » : Jack Lang en a vu d’autres…


 
 
Le 13/02/2015
 
Il y a les distraits qui déposent de l'argent sur un compte suisse. Et puis, il y a les étourdis, coutumiers de quitter le restaurant sans régler l'addition.
 
Il y a les distraits qui déposent de l’argent sur un compte suisse.
 Il y a les phobiques administratifs qui oublient de régler impôts, loyers, kiné et autres factures EDF.
 Et puis, il y a les étourdis, coutumiers de quitter le restaurant sans régler l’addition.
« La tâche sera rude », confiait, en 2013, celui qui venait d’être nommé à la tête de l’Institut du monde arabe.
Elle est même éreintante.
En deux mois, Jack Lang, mais aussi sa femme (qui ne se souvient de rien) ont dû organiser 74 repas chez Noura, un traiteur libanais, à la tête d’un établissement parisien, gastronomique et panoramique.
Pour obtenir le marché, monsieur Noura n’avait pas lésiné sur les conditions commerciales, facturant un repas 25 euros par tête de pipe au lieu de 60 euros pour le commun des mortels.
Une affaire entendue jusqu’au 17 octobre 2014, quand l’Institut du monde arabe résilie la convention « en raison de divers manquements ».  
Là, le traiteur se fâche tout rouge et dévoile le pot aux roses.
 Non seulement ces 74 repas n’ont pas été réglés, mais la facture totale s’élève à 41.000 euros.

 On le comprend : à aussi avantageux rabais consenti à aussi prestigieux organisme, le brave traiteur pensait – c’est la moindre des choses – être payé rubis sur l’ongle.
Mais, après tout, à 76 ans, parfois, on n’a plus toute sa tête…
 De fait, afin de s’éviter un procès, acculée, l’Institut du monde arabe paiera sa dette.

Jack Lang ?
C’est un ancien ministre qui ne daigna prendre les rênes de l’Institut du monde arabe qu’à la condition d’être rémunéré à hauteur de 10.000 euros par mois quand ses prédécesseurs en assuraient gracieusement la charge.

Jack Lang, c’est celui qui défend la liberté d’expression pour les rappeurs quand ces derniers préviennent : « On s’est installé ici, c’est vous qu’on va mettre dehors. »
 Des paroles qui « ne représentent absolument pas ce qu’est le mouvement rap aujourd’hui », dit-il. Mais qu’est-ce qu’elles veulent dire, alors ?

Jack Lang, c’est celui pour qui le Maroc est « un pays d’ouverture et de liberté » quand celui-ci condamne un homme à 30 mois de prison pour conversion au christianisme.

Jack Lang, en 1977, est l’un des nombreux signataires – avec Bernard Kouchner, Philippe Sollers, Jean-Paul Sartres ou encore Simone de Beauvoir – de la pétition pour libérer trois hommes accusés de pédophilie.

Jack Lang, c’est celui dont le nom apparaît dans la sordide histoire des « ballets bleus », en 1982, au lieu de vie « Le Coral » accueillant des enfants retardés mentaux.

Jack Lang, c’est celui qui, en 1991, aurait déclaré au journal Gai Pied : « La sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXIe siècle d’en aborder les rivages. ».

Jack Lang, c’est celui qui défend bec et ongles un Roman Polanski poursuivi pour pédophilie.

Jack Lang, c’est celui qui fut entendu comme témoin après les révélations de Luc Ferry selon lesquelles « un ancien ministre s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons ».

De vilaines rumeurs, soit, et en aucun cas des « faisceaux d’indices précis graves et concordants ».
 
Mais…

Jack Lang ne paie pas ses additions au restaurant ?

Vous appelez ça un scandale ?

Pas de quoi fouetter un chat.

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