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jeudi 1 janvier 2015

Cyber-attaque contre Sony : la Corée du Nord serait hors de cause .

                                                    
 
Le véritable responsable serait, en fait, une jeune femme connue sous le pseudonyme de Lena, anciennement employée chez Sony.
 
Le 01/01/2015   



C’est le très respectable Daily Telegraph de Londres qui l’affirme.
Citant l’enquête de son correspondant aux États-Unis, celui-ci affirme que le véritable responsable serait, en fait, une jeune femme connue sous le pseudonyme de Lena, anciennement employée chez Sony et prétendant appartenir à un groupe de hackers dénommé Guardians of Peace.

« L’hypothèse de la Corée du Nord ne tient pas debout, les faits ne collent pas, cette attaque a toutes les caractéristiques d’une opération interne […], les Nord-Coréens ont déjà effectué plusieurs attaques dans le passé, mais ils les ont toujours assumées […], cette fois-ci, il fallait des informations de première main que seules quelques rares personnes “de la maison” pouvaient connaître et Lena faisait partie de ce groupe de personnes »

 assure Kurt Stammberger, PDG d’une société californienne spécialisée dans la cyber-sécurité.
Et il n’est pas le seul à dédouaner les Nord-Coréens.
 Mark Rogers, ingénieur chez un concurrent basé également en Californie, est tout aussi catégorique.
 Il pointe du doigt la faiblesse de l’accusation (par le FBI) fondée sur des similitudes avec une action précédente contre l’Arabie saoudite en 2012, alors que personne n’a jamais apporté la preuve que le régime de Pyongyang en était à l’origine.

Il rappelle que les preuves basées sur des adresses IP ne valent plus rien aujourd’hui, car ces adresses peuvent être de simples relais pour un cyber-criminel voulant faire diversion.
Il rappelle aussi que Sony a beaucoup d’ennemis dans et en dehors de la société.
En témoigne une attaque informatique contre le réseau PlayStation et même une fausse alerte à la bombe dans l’avion transportant le PDG de la firme, qui a dû rebrousser chemin.
Parmi ceux-ci, un groupe de hackers nord-américains connus sous le nom des Lizard Squad et qui n’ont rien à voir avec la Corée du Nord.
L’information a commencé à circuler aux États-Unis et CNN s’en est fait l’écho.
 Le FBI a pris note de ces critiques mais se refuse encore à abandonner la piste nord-coréenne, histoire de ne pas perdre la face.
Signe de leur embarras, la version officielle a déjà évolué, puisque le FBI évoque des complicités à l’intérieur de Sony.

Cette affaire semble de la même veine que celle du vol MH 17 abattu au-dessus de l’Ukraine ou encore celle des armes chimiques de Bachar el-Assad, sans parler des armes de destruction massive de Saddam Hussein.

 Côté Maison Blanche, le modus operandi est toujours le même.
 Obama désigne tout de suite publiquement le coupable, évidemment celui qui convient le mieux à sa politique.
 L’information fait la une des journaux du monde entier, histoire de désamorcer toute velléité de contestation : si le président le dit, c’est que c’est vrai.
Les théories alternatives qui ne peuvent s’exprimer que sur Internet sont immédiatement qualifiées de conspirationnistes.
 On nomme éventuellement une commission d’enquête en vérifiant toutefois qu’elle est aux ordres, puis on passe à l’offensive diplomatique.

Mitterrand, qui avait parfaitement compris le caractère foncièrement belliqueux de l’Amérique, dirait peut-être que nous vivons dans le monde du coup monté permanent.

À titre personnel, pour me préserver de la désinformation, je m’astreins systématiquement à une gymnastique de l’esprit fort simple :

1) L’idée selon laquelle « si le gouvernement le dit, alors ce doit être vrai » est à bannir totalement.
2) Toujours se demander à qui profite le crime et surtout la riposte.
3) Examiner si les moyens mis en œuvre pour faire la vérité sont honnêtes et impartiaux.
4) Passer au crible de la logique, de la science et du bon sens tant les arguments des médias que ceux de la presse alternative sur le Net.
5) Ne pas se précipiter vers la conclusion mais au contraire laisser la vérité se décanter avec le temps.
 
 

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