Grande-Synthe (59): il frappe un chauffeur de bus avec une batte de base-ball, trois ans de prison ferme .

Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 11/11/2014

alexis constant

 

Le 15 mars 2012, près de la polyclinique de Grande-Synthe, un chauffeur de DK’Bus a bien cru qu’il allait mourir, frappé à dix reprises avec une batte de base-ball au niveau de la tête.

L’agresseur, toujours recherché par la police, a été condamné en son absence, lundi, à trois ans de prison ferme.

Il s’agit de l’agression la plus violente jamais survenue sur le réseau de DK’Bus.
Le 15 mars 2012, au niveau de l’arrêt Russel, près de la polyclinique de Grande-Synthe, Jean-Luc, un chauffeur a bien failli perdre la vie.
Ce jour-là, une jeune femme, au comportement particulièrement acrimonieux, qui monte dans le bus essuie cette remarque du chauffeur : « C’est la journée des casse-c… ».
Elle passe un coup de téléphone à son beau-frère.
 Semblant le chauffer à blanc dans une crise d’hystérie, elle monte l’affaire en épingle, prétendant que le chauffeur aurait fait des remarques sur son voile islamique.

Il frappe de toutes ses forces au niveau de la tête

En deux minutes à peine, le beau-frère, Abd El Alhd Kharbouch, débarque dans le bus comme une furie, armé d’une batte de base-ball en aluminium.
 Il veut clairement fracasser le crâne du conducteur en frappant de toutes ses forces au niveau de la tête, à dix reprises.
Jean-Luc arrive à se protéger le visage avec son avant-bras, qui finira par se fracturer.
« Si la victime n’avait pas eu le réflexe de se protéger la tête, elle serait probablement morte », commente le vice-procureur.
Tandis que Jean-Luc subi un déluge de violence, il lâche la pédale de frein.
Le bus démarre tout seul, la première vitesse automatique étant enclenchée, et défonce un mur pour terminer sa course dans le jardin d’une maison.

L’agresseur toujours en cavale

L’agresseur, lui, a pris la fuite.
 Depuis, il est en cavale, avec un mandat d’arrêt délivré contre lui.
 Aussitôt après les faits, il a quitté la France.
Le parquet de Dunkerque avait lancé un appel à témoins, diffusant sa photo.
Europol a noté sa présence le 6 juin 2012 sur un vol Malaga-Casablanca.
À Grande-Synthe, on dit qu’il serait revenu deux fois.

Difficile à vérifier.
C’est donc par contumace qu’Abd El Alhd Kharbouch a été jugé, lundi, devant le tribunal correctionnel, qui a prononcé une peine de trois ans de prison ferme et le maintien du mandat d’arrêt.

Le conducteur de bus, lui, a toujours du mal à se remettre de cette agression.
 « J’ai cru mourir », dit-il.
 Le médecin légiste a estimé que son état n’était pas consolidé.

Crises d’angoisses, réveils nocturnes, impossibilité de reprendre le volant d’un bus sont toujours d’actualité. Depuis, il a été affecté au service DK’Vélo.