Alain Combe, un Français venu investir au Maroc pour le compte d’un fonds d investissement, est détenu depuis 20 mois à la prison de Rabat Salé dans des conditions inhumaines alors que son innocence est connue des autorités marocaines et françaises.
La plainte déposée auprès des pouvoirs publics pour non assistance en danger et mise en danger volontaire de la vie d’autrui pourrait ne pas suffire à lui sauver la vie.
Son crime ? Alain Combe a établi en 2012 un chèque de caution de 400 000 euros, remis à un notaire marocain.
Ce dernier, avec la complicité d un faux vendeur, a…. encaissé le chèque.
Celui ci n étant pas approvisionné, M. Combe, pourtant victime d’une escroquerie, a immédiatement été condamné à 36 mois de prison ferme, puis 24 mois en appel.
Ce dernier, avec la complicité d un faux vendeur, a…. encaissé le chèque.
Celui ci n étant pas approvisionné, M. Combe, pourtant victime d’une escroquerie, a immédiatement été condamné à 36 mois de prison ferme, puis 24 mois en appel.
L’histoire de M. Combe est similaire à celle de dizaines d’investisseurs français emprisonnés ou ruinés.
Très vite, les représentations françaises locales sont prévenues de la situation mais refusent d’agir en prétextant une éventuelle ingérence.
Le Consulat refuse l’assistance ou l’aide qui lui est demandée.
L’ambassade ferme ses portes, par crainte que les Français ne s’y enferment.
Le Quai d’Orsay s’abstient d’intervenir.
En face, les marocains pratiquent un simulacre de justice, qui masque une entreprise de spoliation généralisée des français.
En octobre, le Maroc a reconnu la culpabilité du notaire et des complices qui avaient lésé Alain Combe.
Ces derniers devaient passer en jugement mais leur demande de report en décembre a été acceptée.
M. Combe attendra donc… En prison…
Il est enfermé avec plus de 80 co-détenus dans une cellule de 50m2. Il a été agressé à plusieurs reprises, a perdu 20 kg. Il a été torturé plusieurs fois, 15 heures durant le mois dernier.
A quoi joue la diplomatie française ?
Le Quai d Orsay nous a affirmé que le consulat avait rencontré M. Combe, qui niait avoir été maltraité, expliquait être en excellente santé et refusait toute aide de l’extérieur.
Nous avons eu directement Alain Combe le 1er novembre, des enregistrements l’attestent, qui a confirmé que personne n’était venu à son secours. Il raconte l’enfer carcéral et ces drôles de prisonniers venus d’ailleurs se faire interroger par les marocains.
Sans passer par la prison, nous avons connu avec Pascal Gaillères la même mésaventure au Maroc.
Nous avons été retenus 21 mois sans passeport, et 15 mois sans aucun revenu et sans domicile fixe, à dormir chez des amis, ou dans la voiture.
Nous avons été retenus 21 mois sans passeport, et 15 mois sans aucun revenu et sans domicile fixe, à dormir chez des amis, ou dans la voiture.
Nous étions en danger de mort après avoir dénoncé un policier véreux qui nous rackettait.
Nous avons fini par rentrer, ruinés et détruits.
Dans notre cas, la preuve de notre innocence est à… l’ambassade de France.
Nous avons fini par rentrer, ruinés et détruits.
Dans notre cas, la preuve de notre innocence est à… l’ambassade de France.
Depuis notre retour, nous avons saisi la CADA, le Défenseur des Droits, déposé plainte. Article du 21 octobre ici
Une fois en France, notre comité de soutien a été contacté par plusieurs autres investisseurs français qui cherchent à sortir indemnes du Maroc.
À chaque fois, c est la même histoire : pays « ami », argent investi, problèmes juridiques, procès, confiscation des biens et…silence de la diplomatie française.
Le Maroc est une souricière. La France le sait.
Pourquoi entretient-on le mirage d’un Eldorado pour les investisseurs ? A qui profite le crime ?
Alain Combe rentrera-t-il vivant ?
Sacha Doligé
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