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samedi 7 septembre 2013

Et ce sont eux qui viennent donner des leçons de démocratie.(vidéo)



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   Les États-Unis ont mené des expériences militaires top-secrètes sur les citoyens de la ville de Saint-Louis, dans le Missouri, ainsi que dans d’autres grandes villes américaines, et cela pendant des années, les exposant volontairement à des composés radioactifs.


Alors que l’on sait désormais que le gouvernement a pulvérisé des particules radioactives de sulfure de cadmium de zinc sur la population de St Louis, le professeur Lisa Martino-Taylor, sociologue au St. Louis Community College, affirme qu’un additif radioactif a également été mélangé avec ce composé.

 Elle a accumulé des descriptions détaillées ainsi que des photographies de ces pulvérisations sur la population, principalement dans les communautés à faible revenu et les minorités.


Grâce à ses recherches, elle a trouvé des photographies sur la manière dont les particules ont été pulvérisées à partir de 1953 à 1954 et 1963 à 1965. Le produit chimique a été pulvérisé sur de larges pans de la ville. A Saint-Louis, l’armée avait installé des pulvérisateurs chimiques sur les bâtiments, comme les écoles et les logements sociaux, et les wagons, pour une utilisation mobile.
 
 

A Saint-Louis, l’armée avait installé des pulvérisateurs chimiques sur les bâtiments, comme les écoles et les logements sociaux, et les wagons, pour une utilisation mobile.
Malgré l’ampleur de l’expérience, les élus locaux n’ont pas été informés sur le contenu des expériences. Les habitants de Saint-Louis pensaient que l’armée testait des écrans de fumée pour protéger les villes contre une attaque russe.
"C’était assez choquant. Le niveau de duplicité et de secret. Il est clair qu’ils se sont donnés beaucoup de mal pour tromper les gens",  dénonça le professeur Martino-Taylor.
 
Elle a parcouru des centaines de pages d’informations déclassifiées, qui ont été mises à disposition en ligne.

Au cours de ses recherches, elle a constaté que la plus grande concentration de composés radioactifs pulvérisés était dans le complexe de logements sociaux de "Pruitt-Igoe", qui abritait 10.000 résidents à faible revenu. Près de 70% des résidents étaient des enfants âgés de moins de 12 ans.
 
Le professeur Martino-Taylor s’est intéressée à ce sujet après avoir entendu des rapports indépendants de cancers parmi les habitants de la ville vivant dans ces quartiers à l’époque.
 
Il y a de nombreuses preuves qui montrent que les citoyens de Saint-Louis, en particulier dans certaines communautés, ont été soumis à des essais militaires qui était lié à un projet plus vaste d’essais d’armes radiologiques.
 
Le professeur Martino-Taylor estime qu’à partir des documents qu’elle a découvert, elle peut prouver que le sulfure de cadmium de zinc a également été mélangé avec des particules radioactives. Elle a lié les tests de St Louis à une société appelée US Radium. La société controversée, est désormais sous le feu des critiques, et de nombreux procès, après que plusieurs de ses employés furent exposés à des niveaux dangereux de matières radioactives dans sa peinture fluorescente.
 
"La société US Radium est connue pour avoir été légalement reconnue responsable pour la production d’une peinture en poudre radioactive qui a tué beaucoup de jeunes femmes qui ont peint les carreaux de montres fluorescentes", a déclaré le professeur Martino-Taylor.
 
Dans ses conclusions, l’un des composés qui a été pulvérisé sur la population a été appelé ‘FP2266′, selon des documents de l’armée, et a été fabriqué par US Radium. Le composé, appelé aussi radium 226, était le même que celui qui a tué et rendu malades de nombreux travailleurs américains d’US Radium.
 
L’Armée a confirmé qu’elle avait ajouté une substance fluorescente "sans danger", sans préciser si l’additif était bien radioactif.
 
Le professeur Martino-Taylor n’a pas été en mesure de savoir si l’Armée a suivi la santé sur le long terme des résidents exposés au composé. En 1972, le gouvernement a décidé de détruire les logements de Pruitt-Igoe.



Après avoir pris connaissance des conclusions du professeur, les élus du Missouri ont appelé l’Armée à détailler ses tests.
"Les collectivités touchées n’ont pas été informées des tests à l’époque et sont assez inquiètes des répercussions à long terme sur la santé qu’ont pu avoir les tests sur les personnes exposées à des substances chimiques en suspension."

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